En média : Cat Stevens – Lady D'Arbanville
*
Je t'ai faite de pierre, froide, sans égale.
À tes côtés je vis. Inerte, tu parades –
Dans mes pensées du moins – dessus ton piédestal
Et je sertis tes yeux de deux pierres de jade.
Si douce, si belle, je me sens si contrit :
Je te marque de coups, je te blesse au burin
Plus je fais bel ouvrage et plus ton teint pâlit.
Sens-tu mes mains glisser sur le creux de tes reins ?
Je me fourvoie : tu n'es pas. Toujours je suis seul.
La bougie fond. Pourquoi diable attends-je ta mue ?
Dans cet atelier jardin, j'arrose un glaïeul.
Tu t'élèves, gracieuse. Je suis abattu.
Sortie de ce bloc de marbre, de mon cœur vide,
Façonnée par ma main. Comme ta peau est blanche !
Si tu prenais vie – comme l'écrirait Ovide –
Ce serait sur la vie mon attendue revanche.
Réveille-toi ! De grâce, fais-moi donc un signe !
Que tu sois un ange ou une engeance du mal :
Sors de ton lourd sommeil et je resterai digne.
T'avoir près de moi, n'est-ce pas un souhait normal ?
*
Contraintes :
Alexandrins
« Galatée » sans écrire le nom
J'aurais aussi pu mettre en média :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pygmalion_et_Galat%C3%A9e
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Anthologie
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