33 - Envolée

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En média : Nana Mouskouri - Que je sois un ange

Cette chanson me hante, je devais écrire quelque chose.

*


Dans la ciure de ces ailes sèches dépliées face au monde

L'être divin cherchait en vain les restes de sa moitié

Dont le faible éclat se perdait face au tonnerre grondant ;

Éparpillant de son souffle rauque les cendres boisées.


Au creux de sa main, dans sa paume, une part si infime

Quelques bribes palpables de l'être perdu et aimé

Foudroyé brutalement lors de son envolée sublime

Couvant encore en son sein le futur nouveau-né.


Des larmes d'or coulent de ses yeux clairs et embués

La lumière de l'astre s'épanche en une vague pantomime

Et laisse voir aux hommes l'accablement du dieu blessé ;

Libérant de sa poitrine d'acier un déchirement intime.


Sur la cime de la montagne, surplombant les nuages gris

Ses pleurs duveteux se joignent au bourreau vociférant

Qui brise dans une cruelle étreinte les esprits inavertis

Pour rappeler ce qu'il en coûte quand on est trop imprudent.

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