Chapitre XXIII. Le chevalier blanc

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Harry faisait les cent pas dans l'infirmerie, autour du lit de sa fille cadette, toujours plongée dans un sommeil magique pour reconstituer le sang qu'elle avait perdu. Ronald Weasley et Benjamin Harper, ses amis et collègues Aurors l'observaient l'air grave. 

-Tu devrais aller dormir, Harry ! lui conseilla Benjamin. 

-On va prendre le relais, renchérit Ron. L'enquête avance malgré tout ... 

-Avance malgré tout ? cracha Harry d'un air amer. Si je rentre chez moi avec ces éléments, Ginny ne me laissera pas me reposer ! On a Lily agressée par un sortilège de magie noire. Et tout ce que nous disposons comme informations, c'est la baguette d'un élève de première année qui aurait été incapable de lancer ce sortilège. Ce qui veut dire ... 

-Que ce n'est pas Lysander Dragonneau qui a jeté le sortilège, termina Harper. 

-C'est une évidence, ça, souffla Harry. Ce qui est aussi sûr, c'est que, la Grosse Dame n'a rien vu de suspect, donc aucun élève autre que Gryffondor n’est rentré dans la Salle Commune ce soir-là … 

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-... Cela veut dire que c'est un Gryffondor qui a fait le coup, marmonnait James.

 Lui, Alice, Fred, Roxanne, Albus, Rose, Hugo et même le petit Lysander Dragonneau qui s'en voulait énormément se tenaient en cercle dans la salle commune de Gryffondor.

-Quelqu'un t'a volé ta baguette, Lysander. Tu l'as laissée où et à quelle heure ? 

-Dans mon dortoir, vers vingt heures, je suis descendu pour lire la dernière édition du magazine de mon grand-père. Et l'alerte pour l'attaque a été donnée peu après vingt et une heures, je suis donc remonté dans mon dortoir, et elle était toujours là ... ________________

-Lysander nous dit qu'il a laissé sa baguette sans surveillance pendant environ une heure ... 

-Quel crétin, marmonna Ron ... 

-C'est un sorcier de premier cycle, on ne leur a pas encore dit qu'ils se devaient de répondre à une attaque à tout moment, et donc toujours avoir leur baguette sur eux, remarqua Benjamin. 

-En attendant, cette dinde de Grosse Dame n'est pas capable de nous donner le nom des élèves sortis entre vingt et vingt et une heure. Ce qui veut dire qu'on patauge dans la nasse, et que celui qui a fait le coup doit à l'heure actuelle se coucher paisiblement auprès de nos enfants, cracha Harry. 

-Interrogeons-les, un par un. Everett est d'accord ! conseilla Benjamin. 

-C'est Greengrass qui me fait peur. Il faut qu'il valide la procédure d'interrogatoire. Si on fait ça sans son accord, on est bons pour laisser l'affaire à la Police Magique et donc la laisser sur un non-lieu. 

-Est-il conscient au moins du danger qui court sur les élèves ? 

-Ron ! Cela fait trois mois qu'il nous explique qu'il n'y a aucun danger nulle part ! Il n'en est évidemment pas conscient du danger. Il met la blessure de Lily sur le compte d'une expérience entre jeunes étudiants qui a mal tourné. Il a même demandé à Everett de clore l'enquête sur la culpabilité de Lysander et de le renvoyer de Poudlard.

-Tu n'es pas sérieux ? demanda Benjamin, écoeuré. 

-J'ai assisté à leur échange par cheminées ... confessa Harry d'un ton aigre. 

-Nous n'avons donc plus qu'à attendre qu'il nous valide la procédure, conclut Ron. Harry ? Si tu veux, je peux essayer d'aller au Ministère pour lui en parler, lui expliquer l'urgence d'accélérer la signature de l'accord ... 

James Sirius Potter : L'Aîné - Saison 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant