Chapitre 2 - la plage et Bastien

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- Alors, tu pars quand ? demandais-je à Jean. Le silence qu'avait laissé les autres, partis se baigner, était étouffant. J'avais besoin de l'entendre me parler.

Jean ne me répondit pas tout de suite, à croire qu'il faisait exprès pour me déranger.

- Pourquoi ? tu comptes me préparer une fête de départ ?

- Ça serait bien mon genre ça. Affirmais-je avant d'avancer vers la mer.

La brise marine souffle doucement, apportant avec elle l'odeur caractéristique de cette plage qui porte de nombreux souvenirs. Ici je me sens vivante, libre et par-dessus tout heureuse accompagnée par le soleil qui brille au-dessus nous. Il révèle mon teint doré et mets en valeur la vivacité de mes yeux.

Iris marche à mes côtés, ses cheveux volant légèrement dans le vent. Elle a toujours été plus aventureuse, plus spontanée que moi, un aspect de sa personnalité qui attirait autant de garçons qu'elle en repoussait, c'est-à-dire beaucoup. Ses yeux scrutent l'horizon, où se trouvent Conrad et ses copains, cherchant probablement une nouvelle aventure. Cette nouvelle aventure serait-elle un des individus qui se trouvaient à 50 mètres de nous ?

Pendant que nous approchons le groupe de garçons, je remarque Conrad au milieu d'eux, un sourire éclatant sur son visage. Il semble si à l'aise, si sûr de lui, entouré de ses amis. Je me demande parfois ce que ça fait d'être aussi charismatique, aussi aimé de tous. Mais au final c'est juste Conrad, notre Connie, toujours là pour nous, peu importe ce qui se passe.

Je secoue ces pensées hors de ma tête alors que nous arrivons aux côtés du groupe. Jean s'arrête derrière moi, s'approche de moi pour me glisser avec un ton taquin : 

- Prête pour une journée à la plage ?

Je hoche la tête, me retourne et avant d'avoir pu me retourner complètement me retrouve immergée sous l'eau.

- Hé! Ai-je crié en émergeant de l'eau, les cheveux trempés dégoulinant sur mon corps.

Des rires éclatèrent autour de moi alors que je reconnaissais la voix de Bastien. Il se tenait là, en face de moi, avec un sourire espiègle dessiné sur ses lèvres à attendre que je retrouve mon souffle. Ses yeux pétillaient de malice me regardaient tandis que mes larmes montaient.

- Désolé Rose, dit-il en riant, je ne pouvais pas résister

Je lui lançai un regard faussement sévère et les rires cessèrent peu à peu. Apparemment ce n'étais pas moi qui les avais calmés, mais plutôt Jean qui se trouvait derrière moi. Il avait remarqué mon malaise.

- Tu sais très bien que tu ne peux pas te permettre de faire ça à Rose, si tu recommences tu auras affaire à moi Bastien, et je ne serais pas aussi gentil qu'aujourd'hui.

Bastien parut surpris un instant, mais son sourire ne quitta pas son visage.

- Désolé Rose, j'ai oublié. Me dit-il avec un air sincère.

Après lui avoir répondu un petit sourire gêné, je me mis à marcher pour rejoindre la plage.

Iris avait vu ce qu'il venait de se passer, et elle comprit que je ne tenais pas à en parler. J'ai plus honte qu'autre chose, ça fait maintenant 2 ans et je ne suis toujours pas capable d'oublier. 

Après avoir pris ma serviette, je me suis permise de m'installer à côté de Conrad pour bronzer un peu. Les vagues s'écrasent doucement contre le rivage et ce son me sert de berceuse puisque je m'endors plus vite que l'éclair. Les rires, les discussions, les souvenirs, la plage et le sable brulant, c'est ce que j'appelle de vraies vacances.

Je me suis endormi la tête dirigée vers ma sœur, mais en me réveillant sa serviette était vide.

- Mmh, Connie tu es là ? dis-je avant de me retourner vers sa place.

- Contente de me voir ? dis Jean 

Jean. Mon Jean. Avec ses beaux yeux verts, il me regardait comme si de rien était.

J'entends le bruit des vagues heurtant le sable, les garçons qui discutent joyeusement au loin et la respiration de Jean.

- Merci pour tout à l'heure avec Bastien, mais je n'avais pas besoin d'aide...

- Je sais, désolé je n'ai pas pu m'en empêcher en te voyant. Dis jean en faisant un faible sourire

- Tu es incorrigible Jean. Dis-Je en lui adressant un sourire taquin.

Il haussa les épaules, s'assis en faisant face à la mer et me dit un éclat de malice dans les yeux « c'est que j'ai cru entendre ».

Je m'accote sur mon coude pour pouvoir mieux le voir. Mes cheveux sont dans le vent, et j'avoue aimer l'effet Rihanna. Alors que je me laissais emporter par l'ambiance joyeuse de la journée, je réalisai que peut-être, juste peut-être, il y avait plus à Jean que je ne l'avais soupçonné. Peut-être que lui aussi, de son côté, il ressentais ce lien entre nous. Et tandis que nous passions le reste de la journée à rire, à jouer et à profiter du soleil, je me demandais ce que l'avenir nous réservait.

À suivre...

Jean a une personnalité à double tranchant, est-ce qu'il s'aura se contenir en compagnie de Rose ? Pourquoi a-t-elle peur de l'eau ?

À bientôt,

Rose 🌟

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