Chapitre 17 - il était temps!

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Surtout durant l'été, je déteste mon corps. Sans que personne le remarque je peux passer des journées sans manger. Le café me tient au corps, et je n'ai besoin de rien de plus. C'est uniquement comme ça que je me trouve passablement jolie. Mais je sais que j'attire beaucoup de garçons.

Malgré ma discrétion à ce sujet, je multiplie les conquêtes. J'avoue ne pas me sentir plus belle dans ces multiples aventures. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, je le fais c'est tout. Je m'attache difficilement aux garçons, et ne partage pas leurs sentiments. Sûrement en raison de ma situation avec mon père. Il n'a jamais vraiment été proche de moi, et honnêtement je ne pense pas qu'il se serait intéressé à moi à un moment clé.

Malgré tout ça, je suis bien entourée. J'adore ma maman, Conrad et Rosie sont mes meilleurs amis, et Chacha me fait sourire tous les jours. Cependant, ma relation avec Conrad a été étrange récemment. Dès qu'on se retrouve à deux, une tension bizarre s'installe. Je ne m'en plains pas hein, je ne suis juste pas habituée. En parlant de lui, je reçois un snap de lui en voiture. Il devait me rejoindre pour qu'on boive un coup avant que ma maman et Cha arrive. Elles ont passés un moment dans notre appart à Paris, qui n'a aujourd'hui plus l'apparence d'un lieu familial. Perdue dans mes pensées, j'en oubliais presque l'arrivée de Connie. La sonnette sonna, c'était lui.

- Pourquoi j'ai sonné moi aussi pff. Râle-t-il en rentrant.

- Tu te plains déjà ? je lui demande en rigolant

- Si tu savais la soirée que j'ai passé hier soir, tu comprendrais. Me réponds Conrad sur un ton sérieux.

Je descends les escaliers et m'avance pour le prendre dans mes bras.

- Ça va aller, viens on monte. Je lui dis en lui prenant la main pour qu'il me suive.

Une fois arrivés dans ma chambre, il dépose son sac par terre et s'affale sur mon lit. Je le rejoins et me couche sur son torse. C'était naturel pour nous, et ça n'avait rien de romantique. Enfin je crois. Je ne suis pas certaine, je suis certaine de rien récemment. Il déposa un baiser dans mes cheveux entre deux caresses. Je relève ma tête pour voir si ça allait, je sentais qu'il était préoccupé.

- Connie tout va bien ? Raconte-moi, qu'est-ce qui se passe ? je lui demande, inquiète.

- Mon père est revenu de Londres hier soir. Il était trop occupé avec des collègues au Vietnam pour venir me dire bonjour. Et quand on s'est vu il m'a serré la main comme si on signait un contrat. Après, il a passé son temps à me parler comme un chien. « Va faire à manger Conrad j'ai faim » « ta mère faisait mieux » « tu es exécrable ».

- Purée quel con! Je suis tellement désolée Connie. Tu restes ici autant que tu veux, je suis toujours contente de t'avoir près de moi. Je lui dis avant de lui faire un bisou sur le front

- Merci Iris. Et il me prit dans ses bras. Me serrant fort.

Notre câlin semble durant 30 min, et on finit par se décoller. Nos visages sont à quelques centimètres l'un de l'autre. Et sous la tension palpable et ma nervosité électrique, nous succombons. On s'embrasse, d'un commun accord. Un baiser que je ne risque pas d'oublier. Conrad se recule, arrêtant donc de m'embrasser.

- Attends Iris. Tu es sûre de toi ? me demande-t-il en fronçant les sourcils.

- Heu fin oui pourquoi ? je lui réponds hésitante alors qu'il s'éloigne graduellement de moi. Il est maintenant hors du lit, debout. Dos à moi.

- Je ne veux pas être une autre de tes conquêtes Iris, ne fait pas comme si je ne savais pas. Je te regarde-moi, je te surveille. Et je déteste quand je te vois rentrer d'une soirée avec un autre que moi. Ils ne te méritent pas. Ils ne te connaissent pas. Et par-dessus tout ils ne t'aiment pas. Du moins ils ne t'aimeront jamais autant que moi je t'aime. Je veux me battre pour toi, avec toi. Dis-moi que ce n'était pas un baiser d'une fois Iris s'il-te-plaît!

- Putain enfin! Je luis dis, soulagée. Tu sais combien de temps j'ai attendu qu'on mette ce qu'il y a entre nous au clair ? toi aussi tu l'as ressenti cette tension entre nous ? Je ne sais pas si ça me fige sur place ou si elle me donne envie d'avancer avec toi. Toi et pas un autre, promis. Ses conquêtes c'est n'importe quoi, je couche rarement avec eux si c'est ça qui te gêne. Et puis même moi je ne leur accorde pas d'importance.

- Mais si Iris, tu leur en donne de l'importance. Tu leur en donne quand tu leur donne TON attention. Je la veux que pour moi, je te veux que pour moi.

- Il suffisait de le dire. Je lui dis en rigolant avant de sauter dans ses bras pour l'embrasser.

Il me souleva en plaçant ses mains au bas de mon dos. Me coucha délicatement sur mon lit, je lui enlève son t-shirt pour découvrir son torse bronzé et musclé. Je le regarde comme pour la première fois, à croire qu'il n'enlève pas son haut à chaque occasion qui se pointe. Il m'embrasse avec passion, et je ressens finalement l'amour que j'ai pour lui. Quand il est près de moi, mes sentiments se décuplent et me consomment. Quand il s'éloigne, ces sentiments me détruisent.

- Conrad ? je lui dis en me reculant

- Tout va bien ? me demande-t-il

- Oui oui, euh je voulais te dire avant qu'on continue, je n'ai jamais euh. Fin je n'ai jamais couché. Je ne suis jamais allée aussi loin avec un garçon.

- Pas de soucis, on peut s'arrêter si tu veux. Me rassure Connie

- J'en ai envie, envie avec toi pas un autre. Je lui réponds sans hésitation

- Fais attention iris, si je t'embrasse maintenant je ne pense pas pouvoir m'arrêter un jour. Mais si ça ne va pas, si tu as mal, ou si tu n'es pas certaine, je me contiendrais. Je veux que tout se passe correctement.

Je suis heureuse, et je l'embrasse passionnément. On rigole, on sourit et on partage chaque respiration. Notre amour est passionné, intense.

Quelques heures plus tard, nous dormons dans les bras l'un de l'autre. J'ai enfilé son short et ai remis mon soutien-gorge. Il est en caleçon. Notre sommeil est interrompu lorsque la porte de ma chambre s'ouvre brusquement. Ma mère nous voit alors, dans un moment qui devait pourtant être intime et précieux. Un moment qui devait durer pour toujours. Je me réveille et aperçoit ma mère figée devant la scène. Conrad se réveille brusquement et devient tout rouge. Ne sachant pas quoi dire, je dis ce qui me passe par la tête.

- Connie est venu hier, et il ne voulait pas rentrer donc on a dormi ici. Il fait vachement chaud en ce moment euh. Je dis bêtement en toussant.

- Cha attends en bas, j'ai emmené le petit dej. Vous devriez descendre. Me réponds ma mère, et je sais qu'elle ne m'a pas cru une seconde.

Je fais signe de la tête que nous arrivons.

- Tu crois qu'elle nous as cru ? me demande Conrad persuadé que c'était passé comme une lettre à la poste.

À suivre,

J'adore ce chapitre! Vive Conris (nul comme nom non?)

À bientôt,

Rose🌟

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