Soudain, je remarque que nous sommes seuls dans le bar. La salle s'est assombrie, et même le serveur est parti... Il n'y a plus personne dans la salle principale... Avant même que je puisse répondre Maccini se penche vers moi. Il se tient beaucoup trop pres ! Il attrape mon poignet et m'attire à lui. Va-t-il m'embrasser ? Et surtout... ai-je vraiment envie qu'il le fasse ? Mon cœur s'emballe. Est-ce que je dois lui rendre son baiser s'il m'embrasse ? Ou alors le repousser ?
Les lèvres entrouvertes, ma respiration se coupe. Il resserre sa pris sur mon poignet et au même moment, je sens quelque chose de froid et de dur contre mon genou. Puis je comprends la gravité de la situation. Il n'essaie pas e m'embrasser... il prend mon pouls et il a un flingue sous la table, pointé directement sur moi. Son visage est si proche du mien que nos nez se frôlent et nos souffles se mêlent. Très bien, jouons Maccini. Je me penche vers lui jusqu'à effleurer ses lèvres. Je ne le quitte pas des yeux.
"- Je pense vous connaitre assez pour savoir que vous ne presserez pas la détente. Mais franchement, vous me décevez. Un flingue sous la table ? Quel cliché ! Si vous voulez flirter avec moi, faites le bien ou ne le faites pas du tout ! Je lance.
- Pourquoi pas flirter et te menacer en même temps ? Il demande.
- C'est donc ce que c'est ? Une menace ? Je réponds.
- Non, ce n'est pas une menace, juste un test. Il dit.
- Et donc ? Je l'ai passé, ce test ?" Je dis.
Son pouce caresse les veines de mon poignet.
"- Je t'aime bien. Tu as la beauté et les muscles... le courage de te battre et l'intelligence pour éviter les ennuis... c'est rare." Il répond.
Je tire un peu sur mon poignet mais il est comme pris dans un étau. Puisque je ne peux rien faire d'autre, je me détends pour paraitre parfaitement à l'aise. S'il voulait me tirer dessus, il l'aurait fait depuis longtemps. Il joue avec moi autant qu'il me teste.
"- Eh bien, je dois dire que pour ce qui est des rendez-vous galant, celui-ci est dans mon top dix." Je dis.
Il laisse échapper un râle désapprobateur.
"- Ok, peut-être dans le top cinq. Je reprends.
- Tu es unique batticuori. Il dit.
- On ne pointe pas une arme sur une femme qu'on aime pas. C'est évident, je suppose ?" Je dis.
Là, il rit.
"- Je t'aime bien, mais je ne sais pas encore si je peux te faire confiance. Je suis allergique aux mensonges, vois-tu ? Tu es intelligente Nora, mais n'essaie surtout pas d'en profiter pour me mentir." Il lance.
Je lui adresse un sourire en coin et le bout de ses lèvres s'agite en réponse.
"- Mais si je suis si intelligente peut être sais-je aussi que je ne dois pas tenter ma chance, non ? N'importe quelle femme avisé éviterait de vous contrarier. Au contraire, elle se joindrait à vous." Je réponds.
Il me fixe avec sérieux et cherche lire en moi en plongeant son regard dans le mien.
"- Tu n'oserais pas me mentir batticuori ? N'est-ce pas ?" Il dit.
Je devrais être terrifié et pourtant la fascination prend le dessus sur moi. Je me déplace de façon à presser mon corps contre le sien. L'arme sous la table rentre un peu plus dans a cuisse mais je m'en contrefiche.
"- J'ai juré allégeance à la famille. Mais plus important encore... J'ai promis d'obéir. De vous obéir." Je dis.
Je le regarde dans le blanc des yeux, je veux qu'il voie à quel point je suis sérieuse moi aussi.
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Giorgio et Francesca alias Nora
RomanceGiorgio Maccini a plusieurs casquettes, propriétaire d'un plus grand casino de New York, candidat à la mairie, mais la plus importante et parrain de la famille Occulti, la mafia italienne. C'est un fait reconnu et pourtant, il est toujours libre de...