Seynabou Zeyna Sarr
On a atterri à Dakar à 4h du matin. Dès qu'on a récupéré nos valises, on s'est dirigé vers l'hôpital. Bilal le pauvre même si j'étais toujours fâchée il me fait de la peine, je l'ai fait dépensé tellement d'argent en prenant ce vol imprévu vu que nos billets n'étaient pas modifiables. Durant tout le trajet vers l'hôpital il essayait tant bien que mal de me rassurer qu'il n'arriverait rien à mon frère mais j'étais quand même hyper stressée.
On arrive à la clinique et je demande à l'accueil des informations par rapport à mon frère, on nous indique l'étage et la chambre. Dès qu'on est monté, on trouve Adja la tête entre les mains
- Adja...
Elle se jeta aussitôt dans mes bras quand elle remarqua ma présence.
- Qu'est-ce qui s'est passé ?, je lui demande
- J'en sais rien, il m'a appelé en pleine nuit parce qu'il n'arrivait pas à calmer Raby, elle pleurait sans cesse et Tata Hawa n'était pas à la maison. Quand je suis arrivée et que j'ai réussi à la mettre au lit, il a commencé à dire qu'il se sentait pas bien j'ai rien compris. Tonton Hamid nous a aussitôt amené à l'hopital et on attend depuis lors !
- Où sont papa et ma mère ?
- Tonton Hamid est allé régler les formalités je ne sais où... tata elle est à l'intérieur avec le médecin
En parlant de celle-ci, elle ouvrit la porte et fut surprise de nous voir
- Seynabou ? Bilal ? Qu'est-ce que vous faites là ? Adja !!
- Je pouvais pas ne pas lui dire tata, j'ai paniqué...
- Et vous savez que Nabou vous en aurait voulu à mort si vous ne l'aviez pas appelé, répondit Bilal
- Qu'est-ce qui est arrivé Maman ? Rien de grave j'espère ?
- Plus ou moins...il a fait un infractus.
- Un quoi ? Infractus ? Mais...mais il n'a aucune préposition à faire une crise cardiaque, n'est-ce pas ?, répondis-je
- Oui, il n'y a pas vraiment de causes physiques ou médicales sous jacentes à ça. Mais avec la situation actuel, le médecin a onclu au syndrome du cœur brisé. C'est une forme de crise cardiaque qui survient suite à un stress intense et entraîne une sécrétion brutale de catécholamines. Le décès et tous ceux qui ce s'en ont suivi ont été une grande cause de stress pour lui. La bonne nouvelle est que c'est une forme réversible d'insuffisance cardiaque. Il est en ce moment sous assistance cardiaque et il devra juste prendre quelques médicaments et faire de la méditation assistée tout ira bien Insha Allah !
- Je le savais, dis-je en sentant les larmes me monter aux yeux, je savais que je n'aurais pas du partir, je le sentais, c'était trop tôt Malick a besoin de soutien il a perdu sa femme y'a même pas deux semaines et doit s'occuper d'un nouveau né, j'aurais du être là pour l'assister, tout ça ne serait pas arrivé si j'étais là !
- Seynabou Sarr, calme toi...., j'entendis la voix de papa qui venait de débarquer, je me logeai entre ses bras et éclatai en sanglots
- Malick ne mérite pas ça
- Où est Dieu dans tout ça ? Seynabou gueumeul Yallah, que tu aies été là ou non ce qui doit arriver, arrivera forcément....
- Je le lui répète sans cesse tata Hawa, dit Bilal
- Tu n'aurais pas du la laisser venir, on est là non, on s'en charge..., répondit papa. Bon comme tu es là tu peux aller voir ton frère mais après tu rentres chez toi pour te reposer et laisser Bilal dormir parce que je suis sûre qu'il ne te lâchera pas d'une semelle
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Mélange Hétérogène
Roman d'amourElle, une jeune fille de 23 ans, sénégalaise pure souche, rebelle dès son plus jeune âge Lui, un homme de 33 ans, métisse marocain (70%) et sénégalais (30%) Tous les opposent, mais ne dit-on pas que les opposés s'attirent... Amants d'enfance, les ci...