Chapitre 1

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Merlin soupira pour la énième fois en ramassant les oreillers au sol.

- Gwaine, Leon, arrêtez de jouer avec les oreillers.

- Mais Melin.

Le regard de Gwaine le fit craquer. Il lui caressa les cheveux. Il sentit qu'on tirait sur son pantalon, il sourit en voyant Lancelot lui tendre les bras. Il se baissa puis il le prit dans ses bras.

- Qu'est-ce que tu veux mon grand ?

Pour toute réponse son ami se blottit contre lui. Des pleurs se firent entendre, il posa Lancelot sur le lit avec Gwaine et Leon puis il alla voir Perceval. Ce dernier devait avoir fait un cauchemar. Il s'approcha du lit où il était, lui caressa les cheveux avant de le prendre dans ses bras, puis il l'amena dans l'autre chambre avec les autres garçons. La porte s'ouvrit sur Arthur. Ce dernier s'assit devant son bureau, plaça ses coudes sur la table puis se massa les tempes. Il ne put faire un pas vers lui, ni dire un mot que Gwaine était déjà auprès du Roi.

- Atu ?

Il vit le blond sursauter avant de soupirer.

- J'avais oublié ce souci-là.

Le Roi prit Gwaine sur ses genoux.

- Bonjour mon grand, dit le blond en caressant les cheveux du petit.

- Tu n'as toujours rien trouvé Merlin ? Je croyais que tu étais un grand sorcier, lui demanda le Roi en le fixant droit dans les yeux.

Il soupira. Arthur savait la vérité sur lui, sur sa magie et la prophétie, à cause d'une erreur d'étiquetage de potion de la part de Gauis.

Le Roi, Gwaine, Lancelot, Leon et Perceval étaient partis à la chasse pour oublier le départ d'Elyan. Arthur avait repoussé Guenièvre après qu'il l'ait vu faire les yeux doux à Lancelot. Ne pouvant pas rester au palais sans être mal, la jeune femme avait quitté Camelot, son frère l'avait suivi.

En revenant de leur chasse, ils étaient tous malades. La potion avait laissé normal le Roi, mais elle avait redonné l'apparence d'enfants aux chevaliers. Leon avait cinq ans, Gwaine et Lancelot quatre ans et Perceval trois ans. Ils ignoraient toujours pourquoi Arthur n'avait pas été changé, mais il avait dû lui avouer la vérité. Ce dernier lui en voulait. Il était froid, distant, piquant.

- Je n'ai pas eu le temps. J'ai dû m'occuper des garçons, répondit-il .

- Tu ne pouvais pas utiliser ta fameuse magie ? Tu ne dois pas être...

- Cela suffit Arthur ! Je suis désolé de ne vous avoir rien dit, mais rappelez-vous votre attitude envers la magie quand nous nous sommes rencontrés ! Vous m'avez dit que la magie était le mal ! Comment j'aurais pu vous dire ensuite que j'étais un sorcier ? Une personne que votre père adorait voir brûler !

- Tu étais mon ami !

- Non, je n'étais que votre esclave, votre majesté.

Il détourna son regard de celui du Roi en entendant les petits pleurer.

- Les garçons ...

- Merlin tu es en colère contre Arthur à cause nous ? Demanda Leon.

- Non.

Il s'assit sur le lit pour leur faire un câlin à tous.

- C'est à cause de tes yeux dorés ? Lui demanda Lancelot.

Il regarda Arthur, puis de nouveau le petit.

- Oui.

- Mais ils sont jolis tes yeux dorés, lui dit Gwaine.

Il lui sourit.

- Merci.

Il essuyait les larmes des petits puis il posa un baiser sur leurs fronts.

- Et si on allait voir Gaius ? Il s'occupera de vous pendant que ...

- Je peux les garder, dit Arthur.

- Vous avez mieux à faire, votre majesté. Ce n'est pas le rôle d'un Roi de ...

Il se tut en se retrouvant face au regard bleu d'Arthur qui le tenait par les épaules.

- Je peux m'occuper des enfants. Toi, tu trouves comment leur rendre leur apparence normale.

Il acquiesça d'un signe de tête puis après un sourire aux enfants il quitta la chambre du Roi.


Potion, sort et conséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant