Chapitre 6

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Merlin répondit au baiser d'Arthur, avant de le repousser.

- Arthur, ne jouez pas avec moi.

- Je ne joue pas.

- Comment ça pourrait être autrement ? Vous m'avez rabaissé plus qu'avant en apprenant que j'étais un sorcier, puis d'un coup vous voulez qu'on redevienne soit disant amis, et là, vous m'embrassez ? Vous vouliez simplement vous servir de mes sentiments et me briser.

- Non, je ...

- Je croyais si fort en vous, vous me décevez.

Il sortit de la chambre du Roi pour la sienne qu'il partageait avec les enfants sans tenir compte du Merlin soufflé par le blond. Il ferma la porte grâce à sa magie. Il ne voulait pas qu'Arthur insiste cette mascarade. Il était très blessé.

Ce fut les larmes aux yeux qu'il se coucha. Le petit Lancelot vint se blottir contre lui, il le serra tendrement dans ses bras en posant un baiser sur son front.

Son ami lui manquait terriblement en ce moment. Le brun était celui à qui il se confiait le plus. Il espérait qu'il trouverait le moyen de le ramener, de les ramener tous à l'état adulte. Dès le lendemain, il y passerait tout son temps.

*****

Arthur passa sa main droite sur son visage en soupirant. Rien ne s'était passé comme il l'avait espéré. La seule bonne chose qui en était sortie, c'était qu'il avait appris que ses sentiments étaient réciproques.

D'un autre côté, il ne pouvait pas en vouloir à Merlin d'avoir réagi ainsi, surtout après la façon dont il s'était comporté avec lui toutes ces années, et en ce qui concernait la magie.

Il soupira une nouvelle fois en s'asseyant sur son lit. Il devait se rattraper et faire comprendre au brun qu'il était sincère. Il s'allongea, puis après s'être couvert, il ferma les yeux en pensant à ce qu'il allait devoir faire pour arranger les choses avec son sorcier.

¤¤¤

Le lendemain matin, il fut surpris que ce ne soit pas Merlin qui lui apporte son petit déjeuner, ainsi que celui des enfants. Le valet et la servante qui déposaient les plateaux le prévint que Merlin avait prit sa journée pour aider Gaius.

Dès qu'ils furent dehors et les petits en train de manger, il prit la lettre qui était sur son plateau. Merlin lui expliquait qu'il devait se concentrer sur sa mission de rendre leurs apparences adultes à ses amis.

- Athu, Melin pas manzé ? Lui demanda Gwaine.

- Il mange avec Gaius aujourd'hui.

- Pas joué avé nous, dit Gwaine le visage triste.

- Si tu es sage, on ira manger avec lui ce midi, d'accord ? Mais il faudra que tu m'écoutes.

- Vi, vi !

Il sourit, Gwaine était un enfant insouciant, montrant ses sentiments si facilement, comme l'adulte qu'il était au fond. Il n'avait pas changé.

- Arthur.

- Oui Lancelot.

- Tu as fait mal à Merlin ?

- Quoi ? Non. Pourquoi tu dis ça ?

- Hier, quand Merlin est venu faire dodo, il était triste, il pleurait.

Il se sentit mal. Il devait vraiment s'arranger avec son sorcier. Il sortit de ses pensées en sentant sa manche être tiré. Il sourit. C'était Perceval qui voulait venir dans ses bras. Il le fit puis il l'aida à manger, sinon il ne pourrait pas remettre cette chemise pour la prochaine nuit.

*****

Merlin lisait le second livre sur les complications des sorts.

- Toujours rien ? Lui demanda le médecin.

- Non. J'ai sauvé la vie des chevaliers, il n'y a aucun doute, car même si les fleurs n'existent plus, ils sont en vie, mais ...

- Mais ils sont toujours des enfants.

- Oui et j'ignore pourquoi.

- Que t'a dit le grand dragon ?

De bon matin, il était parti appelé ce dernier.

- Il a sourit en me disant qu'il faudrait ouvrir mon cœur. Je ne vois pas en quoi ça ramènera mes amis à la taille adulte. Puis ouvrir mon cœur à quoi ? Il faudrait vraiment qu'il existe un livre pour le comprendre lui aussi avec ses énigmes, dit-il en soupirant.

- Tu vas trouver Merlin, tu trouves toujours.

- Je l'espère.

- Je vais faire ma tournée. Si Lord Magnant vient, sa potion c'est celle-ci.

- D'accord.

Il salua le médecin puis il prit un nouvel ouvrage en soupirant.


Potion, sort et conséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant