Chapitre 2

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Arthur soupira quand la porte se ferma sur Merlin. Il savait qu'il le blessait, mais même s'il comprenait pourquoi le brun ne lui avait rien dit sur sa magie, il lui en voulait. Il se sentait trahi car il considérait le jeune homme comme son meilleur ami, malgré leur différence de rang.

« Je n'étais que votre esclave. »

Merlin pensait-il réellement cela ? Ou lui avait-il dit sous le coup de la colère ?

- Arthur, tu es en colère' contre Merlin parce que ses yeux sont dorés ? Lui demanda Lancelot.

Il s'accroupit face lui. Même enfant, il y avait une pointe de maturité dans le regard du chevalier.

- Oui et non.

- Tu es triste ?

Il sourit.

- Un peu.

Il se figea quand le petit passa ses bras autour de sa nuque. C'était la première fois que le petit Lancelot avait un geste tendre envers lui. Il l'enlaça à son tour puis il le serra contre lui en se levant.

Il allait avec les autres garçons sur le lit quand on frappa à la porte. Il donna l'autorisation d'entrer. C'était deux servantes qui apportaient le goûter des enfants. Il n'avait rien demandé, les jeunes femmes durent s'en rendre compte car l'une d'elles prit la parole pour lui expliquer.

- Nous avons croisé votre valet, il nous a demandé de leur apporter de quoi manger.

- Je vous remercie.

- Avez-vous besoin d 'aide Majesté ? Lui demanda l'autre servante.

- Non, ça ira. Retournez à vos postes.

Les deux jeunes femmes s'inclinèrent puis sortir.

- Manzer, manzer, s'exclama joyeusement Perceval.

Il sourit en allant le chercher, il le prit du bras droit alors qu'il supportait de son bras gauche Lancelot. Il les installa à leur table. Quand ses chevaliers étaient redevenus des enfants, ils avaient décidés avec Merlin que ce dernier dorme dans la pièce adjacente avec les petits, mais qu'ils mangeraient dans sa chambre qui était plus grande. Ils avaient essayé une fois de les faire manger dans la grande salle, mais ils pensaient plus à aller s'amuser qu'autre chose. Il avait donc demandé qu'une table pour enfants soit construite et montée dans sa chambre ainsi que deux petits bancs. Il avait payé allègrement le menuisier pour cette commande.

¤¤¤

Il jouait avec les garçons dans le jardin quand il vit Merlin arriver en tenant un gros livre.

- Merlin ! S'écrièrent les petits.

Malgré sa rancœur envers le sorcier, il ne pouvait pas empêcher son cœur de battre plus vite à la vue du sourire du brun quand les enfants allaient vers lui. Il se reprit en secouant la tête.

- Tu as trouvé ? Lui demanda-t-il en montrant le livre du menton.

- Non, mais Leon m'a dit que vous aviez vu de jolis fleurs pendant votre chasse. Je me demandais si vous les reconnaitriez.

- On peut voir ? Demanda Gwaine.

- Bien sûr mon grand, répondit le brun.

Ils s'installèrent tous sur l'herbe. Il sourit en voyant les regards brillants des petits en regardant les images.

Il se surprit à apprécier ce moment, à s'imaginer avec ses propres enfants et Merlin.

Que venait-il de penser ? Merlin à ses côtés même quand il aurait des enfants ? Il n'imaginait pas une femme, mais le sorcier, son valet, son meilleur ami.

Il entendit un petit rire. Gwaine le regardait.

- Tu soulis.

Le petit posa ses mains sur ses joues. Il le chatouilla sur ses hanches.

- Je n'ai pas le droit de sourire ?

- Si, si.

Il sourit un peu plus en entendant le rire du jeune Gwaine. En redressant la tête, il vit le sourire tendre de Merlin. Une nouvelle fois, il sentit son cœur battre plus rapidement.

Que lui arrivait-il ?


Potion, sort et conséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant