Entre Deux (Terminée)

Explication

Point De Vue De Brooklyn

Je toque avant de rentrer dans la chambre pour ne pas effrayer Jack qui n'a pas bougé de sa position dans laquelle je l'ai laissé. Recroquevillé sur le côté, complètement couvert par les draps, j'aurais pu dire qu'il était mignon si cela avait été dans d'autres circonstances.

- Jack bébé, je suis là.

Il s'assoit sur le lit et me regarde. Je recopie son geste, la conversation reprend :

- On doit vraiment en parler ?
- Bébé, je sais que tu n'as probablement pas très envie d'en parler, mais il le faut, les garçons sont allés au commissariat rejoindre Blair pour porter plainte, nous avons déverrouillé ton téléphone et nous avons trouvé une conversation que tu as enregistrée, on connaît le nom de l'un de tes agresseurs, Colby. J'ose espérer qu'il était seul, mais je sais que ça serait une perte de temps, ils étaient plusieurs n'est ce pas ?
- Ils sont quatre, ce sont des frères. John, Colby, Léon et Mathieu. Au collège, j'étais amoureux de Mathieu, un jour...

(Retour dans le passé de Jack, à ça rentrer en sixième)

Je viens de fini mon cours de maths. En allant aux toilettes, je remarque que Mathieu, le mec le plus beau du collège, me suit depuis que je suis sorti de ma salle de cours. Je rentre dans les toilettes et me dirige vers les robinets pour boire un coup.

- Salut Duff, me dit-il

Je lui souris.

- Salut Mathieu,
- Dit moi, je peux essayer quelque chose, me demande-t-il
- Quoi donc, demandais-je

Il s'avance vers moi et pose ses lèvres sur les miennes. Je passe mes mains derrière sa nuque et prolonge le baiser, mais il rompt tout contact.

- EH LES GARS, J'AVAIS RAISON DUFF EST GAY

Je vois à peu près plus d'une centaine d'élèves arriver dans le bâtiment en rigolant et en me traitant de pédales et de tous les noms. Je m'enferme dans les toilettes, car j'ai peur de me faire taper, mais leurs voix puissantes, leurs cris ardents arrive quand même à mes oreilles.

- Eh Duff, commença Mathieu, maintenant que tout le collège est au courant plus rien ne sera comme avant sinon, passe une bonne année scolaire

Après cela, ils s'en vont tous. Seuls mes pleurs résonnent dans les toilettes et font taire ce silence de plomb. Plus rien, ne sera comme avant...

(Retour à la réalité)

Il se met à sangloter, je le prends dans mes bras.

- Il était tellement mignon, je me suis dit que je pourrais enfin montrer qui je suis, je voulais juste quelqu'un sur qui compté... Mon père était parfait en rôle paternel, mais il me manquait le côté maternel, quelqu'un qui pourrait me faire des câlins à ma simple demande, mais après ce baiser tout, c'est compliquer, beaucoup compliqué
- Qu'est-ce qu'il s'est passé bébé, je suis là, personne ne peut te faire de mal,
- Les quatre m'ont harcelé, me coincer aux toilettes, me donner des coups dans les vestiaires en cours de sport. Les autres élèves ne me défendaient pas, il devait aussi me détester. J'arrivais à subir, mais après la mort de mon père, je savais que si je continuer à aller en cours, je me serais tué... Il y a quelques jours quand nous sommes sortis faire notre promenade, j'ai entendu quelqu'un m'appeler avant de me retrouver au sol, je me doutais que c'était l'un d'eux voilà pourquoi je n'ai rien dit. Le soir même, j'ai reçu un message qui disait '' J'espère que tu n'as rien dit, ça ne fait que commencer '', c'est comme ça que j'ai compris qu'il revenait.
- Puis Colby t'a appeler pour que tu ailles faire leurs devoirs à la maison, c'est ça ?
- Le premier soir tout, c'est passé tranquille, juste il m'observait, mais rien de plus. Je devais y retourner aujourd'hui pour terminer leurs devoirs, je voulais vraiment toute te dire, mais j'avais tellement peur qu'il te fasse du mal que...
- Que tu t'es enfui
- Oui... Je suis allé chez eux comme l'autre soir tout se passait bien, jusqu'à ce que je leur dise que j'avais terminé et quand j'ai commencé à partir. C'est là que tout a commencé...
- Tu n'es pas obligé de me raconter la suite bébé
- Ils ont commencé à me prendre et à me déshabiller, puis je voyais Mathieu se faire plaisir pendant qu'il enlevait mon pantalon. J'étais tellement terrifié que je n'osais pas bouger puis ils ont commencé à baisser mon caleçon et...
- Jack, tu n'es pas obligé de tout me raconter, je t'assure...
- Ils allaient me violer si je ne faisais pas quelque chose, j'ai mis un coup de tête à celui qui me tenait par-derrière et j'ai donné un coup de pied aux deux autres. J'ai réussi à partir en courant et je t'ai appelé... Malgré ça, ils ont eu le temps de...

Il se remet à sangloter de plus belle, je le prend contre moi ses jambes de paraît d'autre de mes hanches et le sert dans mes bras,il se blottit contre moi, mettant son nez dans mon cou, toujours en sanglotant

- C'est bon bébé, plus besoin de raconter la suite, je la connais d'accord, tu es en sécurité maintenant, tu seras toujours en sécurité, je suis désolé qu'ils nous ai fallu autant de temps pour comprendre, mais maintenant que nous le savons plus jamais personne ne te fera de mal, plus jamais,
- Il me manque, il me manque tellement, la vie est injuste, je me suis fait harcelé, et même frappé, pourquoi il a fallu que la vie m'enlève mes parents, ce n'est pas juste.

Je n'essaye même d'arrêter ses sanglots à ce stade, depuis le début de notre rencontre, il sourit, prétendant que tout va bien alors qu'enfaîte, il est dans le mal, j'avoue, avec ce qu'il lui est arrivé, c'est un miracle qu'il soit encore en vie, personnellement, je n'aurais pas tenue.

- Je veux rentrer à la maison Brooklyn, je ne veux plus être ici, je vais bien, je veux rentrer et aller dans le lit,
- Je sais bébé, dès qu'une infirmière arrive, je vais essayer de t'obtenir ça, en attendant, je veux que tu te reposes un peu, tu peux faire ça pour moi,
- Si tu restes oui
- Je serai toujours là, Jack, toujours.

Il me sert complètement contre lui et je sens sa respiration se stabiliser, il était si épuisé qu'il s'est endormi en trente seconde, je crois que si je trouve celui qui a écrit le destin de Jack, je le tue de mes propres mains...