Chapitre 8 : Un pacte, une trêve

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**Alec**

Merde... À quel point cet enfoiré était-il prêt à tout pour éviter que la vérité n'éclate ? Entendant ces bruits de pas s'éloigner, j'avais vite compris, en entendant toute cette discussion, qu'on me recherchait. La raison ? Je la connaissais. En revanche, je ne savais pas quelle raison ils avaient inventée à leur supérieur pour obtenir un mandat. Du moins s'ils en avaient un.

Ma main toujours posée sur la bouche de Matt afin que cet écervelé ne fasse aucune gaffe, son corps collé au mien, je n'attendais que ce moment où je pourrais enfin le lâcher, celui-ci étant bien trop proche de moi en cet instant.

Sentant son souffle chaud contre la paume de ma main, j'avais commencé à me sentir étrange alors qu'au fils des secondes, mon esprit divaguer vers des pensées qui n'auraient jamais dû être... Non parce qu'il s'agissait d'un homme, loin de là, le problème étant qu'il s'agissait de lui, Matt Jackson...
Décidément la vie était vraiment mal faite, pourquoi avait-il fallu qu'il soit aussi bien foutu, mais qu'il soit tout aussi con...

Cela ayant d'ailleurs toujours été le cas... Je me souvenais de l'époque du lycée, où il était déjà très bien foutu, si vous voyez ce que je veux dire, et, même si normalement le temps aurait dû lui enlever cela, il s'avérait que celui-ci avait plutôt fait en sorte de mettre ce côté de lui davantage en valeur.

La mâchoire carrée, le corps svelte, sans oublier ce regard que l'on avait envie de soumettre, Matt était un homme que j'aurais mis dans mon lit sans problème s'il n'avait juste pas été lui, cet agent de police incorrigible qui n'écoute rien. C'était, je pense, l'une des raisons principales pour laquelle je ne pouvais pas bander en cet instant, le fais de penser a lui et a sa grande bouche étant suffisante pour que rien en moi ne durcisse.

La maison se faisant finalement silencieuse, j'allais pour le lâcher lorsque j'avais senti...

— Aïe !... Hurlais-je à voix basse alors que cet enfoiré m'avait mordu. C'est quoi ton foutu problème ?

— Personne ne t'a autorisé à foutre tes sales pattes sur moi ! Celui-ci glissant directement hors du lit, faisant de même, je l'avais regardé avec rage et incompréhension tout en m'approchant de lui.

— Tu es bipolaire ma parole ! m'exaspérais-je alors que ce type passait de calme et silencieux, à effronté.

C'est vrai quoi, comment pouvait-on passer de passif, agressif à une telle vitesse et autant de fois en quelques heures... Et après, on se demandait pourquoi personne n'avait essayé de le draguer en dix ans...

— La ferme, grogna Matt lassé en se mettant dos à moi, cette journée a déjà été assez fatigante comme ça, n'en rajoute pas à faire des trucs bizarres...

— De quel truc bizarre tu parles ? Tu veux vraiment que je te montre ce que c'est quelque chose de bizarre ? dis-je en l'agrippant par le bras pour qu'il me fasse face, le rapprochant de moi sans réellement savoir pourquoi j'avais fait cela.

— Je... Bafouilla-t-il en se défaisant de ma prise, alors que j'avais cette impression de l'avoir vu rougir.

Son regard passant très vite de gêner à rempli de rage pour ne pas changeait, je m'étais contenté de laisser échapper un sourire amusé alors que lui faire perdre ses moyens était d'une grande simplicité.

— Quoi tu as peur ? dis-je avec arrogance, alors que je ne pouvais m'empêcher de le défier.

— Peur de qui ? De toi ? pouffa-t-il, son visage restant toujours aussi cramoisi de gêne.

Chef contre MafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant