Chef contre Mafieux

Chapitre 13 : Alec...

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Alec

Minuit était passé et je les entendais encore, ces sanglots que seul moi semblait percevoir dans cet immense manoir silencieux.
Me relevant, je m'étais avancé vers une petite commode de laquelle j'avais sorti un paquet de cigarettes.

À vrai dire, je ne fumais que rarement, cela changeait dû clicher des mafieux ayant toujours un cigare dans la bouche n'est-ce pas ?
Sortant l'une des cigarettes qui nous consumaient bien plus que nous le faisions, je l'avais placé entre mes lèvres, l'allumant avant d'inspirer un grand coup.

La fumée s'engouffrant dans mes poumons et ressortant par mes narines et ma bouche, j'avais soupiré, toute cette situation étant bien plus stressante que je ne l'aurais voulu.

Fixant l'extérieur, il faisait sombre dehors, seuls quelques hommes étant présents dans le jardin, ceux-ci surveillant les alentours avec leurs torches et quelques chiens pour certains.

Relevant mon regard vers le ciel, la lune était pleine ce soir, aucuns nuages n'ayant montré le bout de son nez, chaque étoiles de cette nuit étant visible en ce jour, cela me faisant penser à une personne en particulier, ma mère...
Elle aimait beaucoup le ciel, elle disait souvent qu'il avait été de nombreuses fois son échappatoire lors de ces jours les plus sombres.

J'avais moi-même mis du temps à comprendre ce qu'elle voulait dire par là, mais aujourd'hui, je comprenais. Je comprenais pourquoi elle aimait autant ce ciel qui semblait apporter un peu d'espoir et de lumière dans ce monde bien trop noir pour des âmes pures comme elle.

Reprenant une latte de cette cigarette, je n'avais cessé de fixer ce ciel à qui je semblais implorer de l'aide silencieusement, mon regard le suppliant de, je ne savais vraiment quoi.
Était-ce pour qu'il guérisse ? Ou bien pour que je retrouve mon chemin dans toutes ces émotions que je n'arrivais pas à comprendre ? Ne sachant même pas pourquoi elles étaient là...

Quelqu'un toquant soudainement à ma porte.

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Matt

Le regard fixait sur un objet que j'arrivais à peine à distinguer dans la pénombre, je me sentais de plus en plus faible. Non physiquement, mais psychologiquement, alors que cette envie de me réfugier dans ces bras ne m'avait pas quitté. Cette envie s'amplifiant d'heure en heure alors que je peinais de plus en plus à résister.

Bougeant légèrement, j'avais réussi après de longues secondes à me redresser. Assis dans ce lit, dans cette pièce plongée dans le noir, je me sentais misérable... Terriblement misérable ...
Posant mes pieds sur ce sol dur, je m'étais levé, mes jambes défaillant légèrement alors que je ne m'étais pas tenue debout depuis plusieurs jours.

Mes yeux m'étant du temps à s'adapter à la pénombre, je n'avais pas trouvé la porte du premier coup. Posant finalement ma main sur cette poignée, je l'avais enclenché, la porte s'ouvrant dans un bruit à peine perceptible malgré le silence de cet endroit.

M'avançant dans le couloir, j'avais refermé cette porte derrière moi avant de me diriger vers une porte plus loin. Un pantalon en toile noir, une chemise blanche à moitié ouverte, je ne m'étais pas changé depuis un moment, ni même doucher d'ailleurs, mon odeur corporelle n'étant pas des meilleurs...

Une barbe de quelques semaines ayant apparu sur mon visage, mes cheveux complètement en bataille, je ne devais sûrement pas faire fier allure. Marchant dans ce manoir, j'essayais de me repérer, Rendal m'ayant fait faire une visite lorsque j'étais arrivé, celui-ci espérant certainement que cela me changerait les idées avant que je n'entre dans cette chambre dont je n'étais plus sorti.

Arrivant finalement devant cette porte que j'avais reconnue comme celle donnant sur la chambre que je cherchais, j'avais toqué, attendant patiemment que quelqu'un vienne m'ouvrir sans savoir réellement ce que je faisais là. À vrai dire, je me sentais comme mort, comme si je n'étais qu'un robot, mon corps m'ayant lui-même amené devant cette porte qui lorsqu'elle s'ouvrit, sembla avoir le même effet que si la lumière était enfin revenue dans ma vie.