Chef contre Mafieux

Chapitre 19 : N'oublie jamais

Matt

Mes yeux s'habituant lentement face à cette lumière éblouissante, je n'avais pu m'empêcher de cligner plusieurs fois des yeux avant que ma vision ne se stabilise.
Fixant les deux personnes face à moi, je les avais tout de suite reconnues, d'un côté se trouvant Martha, de l'autre Andrew Cyrus, un homme horrible qui n'avait jamais mérité d'être père.

Et même si je ne savais exactement ce qu'il avait fait subir à Alec pour qu'il en reste marqué à ce point, ce dont j'étais sûr, était sûrement qu'à cause de lui, Alec gardait en lui une cicatrice que rien ni personne ne pourrait jamais guérir.

- Vous... Avais-je prononcé avec dégoût.

- Matt Jackson, prononça Andrew l'air amusé, décidément, on ne peut pas dire que tu ne tiennes pas de ton père, tu sembles aussi faible et stupide que lui.

- Je vous interdis de parler de mon père ! Grognais-je de colère alors qu'essayant de me lever, j'en avais fait bouger la chaise sur laquelle j'étais ligoté depuis un bon moment.

- Regarde-le, s'était-il mis à rigoler, tu ressembles à ses enfants qui essaient d'impressionner les autres dans la cour des grands.

Se mettant à rigoler à son tour, Martha paraissait des plus amusé par la situation, ma haine ne cessant de grandir pour cette...
Ne finissant pas ma phrase intérieurement, je n'avais pu que me gifler moi-même alors que le dicton qui nous disait que l'amour rendait aveugle se révélait vrai... Que nous étions parfois si aveuglés que nous étions incapables de voir le juste visage d'une personne ou de juste accepter que celle-ci n'était pas bonne pour nous.

Tout comme la haine avait ce pouvoir d'aveugler, le pouvoir de nous empêcher de voir au point que nous passions parfois à côté de personnes, qui auraient pu faire bien plus que tous ces gens à qui nous laissons des chances non méritées...

- Merci de me l'avoir apporté, prononça Andrew en tendant une enveloppe vers Martha, je n'aurai jamais cru un jour traité avec une ancienne membre de la police, avoua-t-il Martha lui souriant, enfin bon, je n'aurai pas cru non plus que le fils Jackson serait l'appât que je désirais tant pour attirer mon bâtard de fils ici.

Entendant ses mots, tout en moi s'était figé, me faisant sortir de mes pensées presque instantanément... Qu'avait-il dit ? Non... Ce n'était pas possible, Alec ne pouvait pas venir ici... Il ne pouvait pas se laisser entraîner dans un tel piège... Mon inquiétude pour lui montant en moi, et ce, malgré ce que l'on m'avait dit à son sujet... Malgré le fait que l'on m'ait dit qu'il s'était juste servi de moi...

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Alec

Les poings serrés, la gorge nouée, la voiture avançant bien trop lentement, nous nous rapprochions de l'endroit en question où mes hommes les plus fidèles avaient localisé ce traître... Celui-ci qui au lieu de s'en prendre à moi directement, ne pouvait s'empêcher de m'enlever tous ceux que j'aimais.

- Calme-toi, prononça Jasper, mon regard noir le fusillant presque instantanément, écoute je ne dis pas ça pour t'énerver, je te dis ça parce qu'être aussi impulsif dans une telle situation ne peut que t'amener à faire des choix irrationnels.

Ne cessant de le fixer de mon regard noir, je savais qu'il avait raison, une chose que j'étais incapable d'admettre en cet instant alors que mon sang ne cessait de bouillonner en moi.

- Où en somme nous ? Demanda Jasper en déviant son regard.

- Nous serons bientôt arrivés, avoua l'un des hommes à l'arrière avec nous, celui-ci ayant sur ses genoux un ordinateur. De ce que je vois, il semble être dans un ancien hangar.