Chapitre 21 : Rendal...

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Matt

- Matt ? Prononça Jasper, mon regard se tournant vers lui, reste en vie s'il te plaît, je ne veux pas mourir des mains d'Alec aussi jeune.

Souriant face à sa phrase stupide, mais réconfortante dans un moment pareil, nous nous étions armés, deux des hommes forçant la porte de l'intérieur avant de l'ouvrir.

Sortant de ce qui semblait être un conteneur aménagé en pièce, j'avais inspecté les environs, les autres avec moi faisant de même.

- On compte sur toi, prononça Jasper alors que reprenant ce rôle que je n'avais pas joué depuis longtemps, je m'étais mis a orchestré cette mission.

Faisant quelques gestes de la main, certains hommes et certaines femmes étaient partis à droite accompagnée de Jasper tandis que d'autres, me suivirent à droite. Nos deux groupes avançant lentement et prudemment, nous nous arrêtions à chaque intersection d'où nous pouvions voir des allées se dessiner entre les conteneurs restants.

- Il n'y a personne, c'est étrange, prononça l'un des hommes avec qui je n'aurai jamais cru travailler, la femme derrière lui acquiesçant.

Après tout, qui aurait cru qu'un jour, je me retrouverais du côté adverse à œuvrer contre une partie de mon propre camp...

- C'est bien trop calme... Avoua-t-elle.

Arrivant au niveau du hall principal, tous semblaient s'être réunis à cet endroit, cet enfoiré d'Andrew, le géniteur d'Alec étant au milieu assis sur une chaise, celui-ci semblant extrêmement mal en point, mon regard cherchant désespérément Alec.

Mes yeux continuant d'inspecter la pièce, j'avais très vite fini par croiser le regard de Jasper qui semblait avoir réussi à faire le tour sans le moindre problème. Nos deux groupes encerclant en cet instant ces traîtres.
Car pour le coup, nos deux camps connaissaient des traites en ce jour où sûrement beaucoup mènerait leur dernier combat.

D'un signe de tête, Jasper m'avait fait comprendre, qu'il était prêt, alors que d'un signe de main, nous nous étions avancés, l'arme en main pointait sur eux.

Les hommes de ce monstre pointant leurs armes sur nous en retour, nous nous étions tous immobilisés, le moindre geste pouvant annoncer le début d'une fusillade qui serait mortel pour beaucoup d'entre nous.

Se levant de sa chaise, il était effectivement en sale état, son visage saignant, une partie de sa joue semblant bien plus que gonflé, celui-ci tenant sur l'arrière de son crâne une sorte de poche de glace.

- Voilà les dindons de la farce, ou peut-être les clous du spectacle devrais-je dire, prononça celui qui dirigeait depuis plus de 40 ans cette mafia.

Se mettant à rigoler, il s'était rapproché, incitant ses hommes à baisser leurs gardes.

- Croyez-vous que tout ça en vaut vraiment la peine ? Demanda-t-il de cette voix si douée pour manipuler les foules. Croyez-vous réellement judicieux de sacrifier votre vie pour celui qui a causé tant de morts ?

Se retournant de 90 degrés, c'est là que j'avais vu un corps inerte, semblant s'être vidé de son sang.
Rendal... Pensais-je en reconnaissant le visage du vieil homme... Que c'était il passé ?

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Alec

- Rendal qu'est-ce que vous faites ici ? Demandais-je à la fois inquiet, mais reconnaissant qu'il soit venu me sauver des griffes de ce monstre.

Me regardant avec peine, je devais avouer avoir du mal à reconnaître le Rendal que j'avais connu durant toutes ces années. Celui-ci semblant avoir abandonné son masque de froideur et de neutralité, pour laisser paraître son vrai visage, empli de regret...

Chef contre MafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant