Chef contre Mafieux

Chapitre 14 : Juste une nuit

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Alec

Soyons honnêtes de vous à moi, qui aurait pu résister à ça ? Celui-ci ayant prononcé mon prénom avec tellement de... aller contrôle-toi Alec...
Mon sexe toujours tendu, je l'avais senti doublé de volume alors que l'envie de le prendre là maintenant grandissait en moi.

Accélérant mon mouvement, il n'avait plus tardé à jouir, son corps tremblant de tout son être tandis que le mien s'était davantage collé à lui dans une étreinte qu'il voulait réconfortante.
La respiration saccadée, les yeux toujours fermaient, il semblait perdu dans cette bulle de plaisir qui fait tout oublier, dont nos insécurités, le temps d'un court instant.

Ma main toujours posait sur sa hanche, je le sentais tressaillir à chaque caresse du bout de mon pouce, cette partie de son corps semblant être un de ses points faibles des plus sensibles.
Essayant de me concentrer, je tentais de calmer mon envie, celle de le faire mien, une envie que je ne pouvais repousser tant elle semblait s'imposer en cet instant, tant elle semblait vouloir sortir de son ombre.

Mais je ne pouvais rien brusquer, parce que Matt était hétérosexuel, non gay ou bi, il n'avait jamais eu aucune expérience en matière de relation sexuelle avec des hommes. Sans oublier Martha, car, même si celle-ci l'avait trahi, il l'avait aimé pendant 10 ans, ne l'a remplaçant jamais avec personne, ne couchant même pas avec quelqu'un d'autre durant toutes ces années et ça, je le savais parfaitement... Tout cela me faisant me demander si je n'avais pas été trop loin en entrant dans cette baignoire...

Le sentant bouger, j'étais sorti de mes pensées, celui-ci semblant être revenu à lui alors qu'il s'était tourné vers moi. Le regard brillant, les mains tremblantes, il paraissait hésitant, ou peut-être complètement perdu, celui-ci n'osant pas me regardait dans les yeux.
Sentant une étrange sensation monter en moi, je m'étais senti comme effrayé une fraction de seconde alors que cet homme avec le pouvoir de réveiller en moi des émotions que je n'aurais jamais crues possible.

Avançant sa main, j'étais sorti de mes pensées, le stoppant dans un réflexe que je n'aurais pas voulu si brusque.
Me regardant avec interrogation, il semblait encore plus perdu alors qu'aucun mot ne sortait de sa bouche.

— Je... Avais-je commencé dans une hésitation qui ne me ressemblait pas.

J'étais toujours si sûr de moi et si rentre dedans, la timidité et l'hésitation étant deux choses qui ne me ressemblaient tellement pas... Ma main toujours posait sur son poignet, je n'avais pas fini ma phrase, me perdant dans ces yeux, ce regard gris perle qui avait tout dissipé en moi, merde, Matt... Pourquoi maintenant... Pourquoi faut-il que je te veuille maintenant... Dans de telles situations... Pourquoi faut-il que ton regard brille ainsi, pourquoi faut-il que ton âme m'appelle maintenant...

Rapprochant sa main doucement, je l'avais posé sur mon torse, une sensation étrange me parcourant.
Une sensation divisée entre le désagréable d'être touché et le plaisir de sentir une chaleur s'émaner en moi.
Le laissant m'effleurer en sachant que j'étais en train de le laisser franchir cette ligne de non-retour, la ligne de cette histoire qui n'aurait sûrement pas la fin espérée...

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Matt

Ma main posait sur son torse, la sienne toujours sur mon poignet, j'avais analysé, sans réellement le vouloir, chacune de ses réactions. Comprenant très vite qu'il n'aimait toujours pas être touché, une information que j'avais appris lorsque nous étions au lycée, Alec ne supportant tellement pas le toucher des autres qu'il en venait parfois aux mains pour vraiment pas grand-chose.

À l'époque, je trouvais ça bien plus que stupide, mais là maintenant, assis dans cette baignoire, son corps nu empli de cicatrices face à moi, je comprenais, je comprenais que j'avais été stupide pendant toutes ses années...
Lâchant mon poignet après de longues secondes, j'avais décalé ma main avec précaution, ne voulant pas le brusquer, alors que mes doigts avaient commencé à retracer ses cicatrices, beaucoup de questions s'entrechoquant dans mon esprit.