Chef contre Mafieux

Chapitre 16 : Retour à la réalité

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Alec

Bougeant légèrement dans mon sommeil et sentant une masse chaude contre moi, j'avais fini par ouvrir les yeux, me retrouvant vite aveuglé par la lumière du soleil qui semblait lever depuis un bon moment comparé à moi.
Baissant mon regard, je l'avais vu, encore complètement endormi, le visage paisible.

Passant ma main sur son visage, j'avais correctement remis l'une de ses mèches, la nuit que nous avons passée ensemble me revenant en mémoire. Et je n'avais clairement pas besoin de plusieurs heures pour raconter ce qu'il s'était passé puisque nous n'avions juste pas cessé de sauter comme de vrais lapins. Cette nuit m'ayant rappelé mes années de vingtaine où ma libido semblait insatiable, comme cette nuit.

N'ayant toujours pas bougé, mon corps ne semblait pas décidé à suivre ma tête qui souhaitait se lever, quelqu'un toquant soudainement, gâchant ce moment parfait.

- Alec ? Entendis-je de l'autre côté de la porte, votre père souhaite vous voir, prononça une voix que j'avais reconnue comme celle de Rendal.

- Merde... Une minute ! Avais-je juré alors que paniquant, je m'étais levé précipitamment, Matt ouvrant les yeux.

- Qu'est-ce qui se passe ?... Demanda-t-il à moitié endormi, celui-ci se tournant pour se rendormir.

- Matt ! Avais-je chuchoté en essayant de le réveiller, Matt !

- Quoi ?!... Grogna-t-il, les yeux toujours fermer.

- Mon père va arriver ! Dis-je avec insistance.

- Quoi ?! Répéta-t-il les yeux bien ouverts cette fois-ci, celui-ci s'étant redressé.

Ramassant mes affaires qui étaient passées de la salle de bain à la chambre, je tentais de me rhabiller en vitesse, mon appréhension montant de seconde en seconde...
Se levant à son tour, Matt s'était dépêché de faire la même chose, alors que nous savions tous les deux que si mon monstre de paternel, entrée là maintenant, nous serions morts, Matt sûrement plus que moi.

- Alec ? Entendis-je à nouveau de l'autre côté de la porte, votre père est là.

- Putain cache-toi ! Hurlais-je à voix basse, Matt s'engouffrant dans l'armoire que j'avais refermée juste derrière, mon géniteur entrant à ce moment.

Mon cœur battant la chamade, j'avais l'impression que celui-ci allait me sortir de la poitrine, tant je le sentais taper dans ma cage thoracique.

- Tu es encore au lit à cette heure-ci ? M' avait-il dévisagé avant de juger l'état dans lequel cette pièce était. Tu n'es même pas capable de maintenir un endroit propre.

Sortant son mouchoir, il l'avait mis devant son nez, celui-ci en faisant des tonnes comme toujours...

- Qu'est-ce que tu veux ? Demandais-je agacé, Matt étant toujours dans cette armoire.

- Tu le sauras bien assez tôt, mais avant enfile quelque chose de plus respectable non de dieu, grogna-t-il son téléphone sonnant. Rendal ? Prononça-t-il en claquant des doigts, celui-ci s'approchant.

- Oui Monsieur ? Rendal s'inclinant légèrement.

- Trouvez-lui quelque chose à se mettre, répondit-il avant de le chasser d'une main, celui-ci décrochant son téléphone au passage.

Regardant l'armoire avec inquiétude, je n'avais pas pu rester, me retrouvant obligé de suivre Rendal, mon père restant dans cette pièce où Matt se trouvait toujours...