Sincerely Pretending - French Ichihime Story

~ Chapitre 5 ~

Il avait plu toute la semaine sans interruption, de quoi rendre Orihime encore plus morose. La météo donnait l'impression de s'accorder avec les sentiments dans son cœur. Elle qui était toujours si enjouée et positive, rien n'avait su la faire sourire depuis son dernier échange avec l'homme qu'elle aimait. Elle l'avait appelé, lui avait envoyé des messages mais il ne lui avait donné aucun signe de vie bien qu'elle le savait à quelques kilomètres d'elle. Même s'il faisait un effort pour la cacher, Orihime percevait toujours sa pression spirituelle. La jeune femme n'avait pas osé se rendre au café deux jours auparavant, elle savait de toute façon qu'il n'y serait pas. De toute évidence, il ne voulait pas la voir et l'évitait. La veille au travail, ses collègues avaient remarqué son état, Yuko et Haru avaient essayé de savoir ce qu'il se passait mais Orihime n'avait rien dit. Ito avait tenté une fois de plus de se rapprocher d'elle mais la jeune femme avait fini par craquer et lui avait crié de la laisser tranquille une bonne fois pour toute, devant l'ensemble de l'équipe. Vexé et furieux, il avait quitté les lieux rapidement et elle en avait fait de même en se dirigeant vers l'extérieur. Elle avait eu besoin d'air et d'espace, malheureusement cela ne l'avait pas vraiment calmée.

Allongée sur son canapé, la tête enfouie dans un petit oreiller en forme de cœur, elle avait envie de crier tout ce qu'elle ressentait. Mais elle ne le pouvait pas. Tatsuki qui avait décidé de lui rendre visite se trouvait dans la cuisine, juste à côté, et s'attelait à lui préparer un petit remontant. La karatéka avait vite deviné que quelque chose clochait chez sa meilleure amie lorsqu'elle l'avait appelée quelques jours auparavant. Orihime avait d'abord prétendu être un peu malade sauf qu'elle était connue pour avoir une santé de fer. La brune avait alors laissé couler pour une fois, comprenant que sa meilleure amie était peut-être un peu fatiguée ou préoccupée. Tatsuki essayait de ne pas trop s'immiscer dans la vie de la jolie rousse, lui laissant de l'espace et le loisir de lui dire si elle allait mal. Seulement la veille, la karatéka avait de nouveau téléphoné et elle avait mentionné la sortie mensuelle qu'ils organisaient avec leurs amis le lendemain. Dès l'instant où elle avait parlé d'Ichigo, la voix d'Orihime avait changé et Tatsuki avait compris qu'il s'était passé quelque chose entre ces deux-là. En insistant un peu, la guérisseuse avait fini par cracher le morceau et lui avait parlé de leur semblant de dispute sans pour autant entrer dans les détails. Tatsuki avait alors proposé de venir passer la nuit chez elle pour lui tenir compagnie, ce qu'Orihime avait accepté après avoir passé la semaine à broyer du noir seule. Il était maintenant quinze heures, un samedi, et toutes deux avaient décidé de passer l'après-midi à regarder des films. Au soir, ils rejoindraient leurs amis dans un izakaya qu'ils connaissaient bien en centre-ville.

- Voilà de quoi apaiser ton chagrin, dit la brune en déposant un plateau avec deux chocolats chaud et plein de sucreries sur la table basse de sa meilleure amie.

- Merci Tatsuki-chan, tu es la meilleure, sourit-elle en prenant une tasse.

- Je serais la meilleure si je pouvais vraiment te venir en aide, à part te gaver comme une oie, je ne fais pas grand chose là, fit-elle en se jetant à côté d'Orihime sur le canapé. Tu es sûre que tu ne veux pas en parler ? Ça te ferait peut-être du bien.

La rousse observa le liquide chocolaté entre ses mains, perdue dans ses pensées. Si elle avouait ce qu'il s'était vraiment passé entre Ichigo et elle, elle serait alors obligée de lui fournir un contexte et donc d'avouer ce qu'Ito lui faisait subir au bureau. Tatsuki ignorait tout d'Ito, Orihime parlait assez peu de son travail hormis de ses collègues qu'elle adorait donc la karatéka ne soupçonnait en rien ce qu'il se passait réellement. Si Ichigo était lui au courant, c'était parce qu'il la voyait plus souvent que Tatsuki qui était régulièrement en déplacement pour des compétitions, ainsi Orihime pouvait difficilement lui cacher la vérité. D'autant plus qu'elle ne pouvait rien lui refusait.