La fameuse soirée d'entreprise arriva finalement si vite qu'Orihime s'était demandée comment elle allait faire pour être prête avant qu'Ichigo ne vienne sonner à sa porte. Il devait venir la chercher à dix-neuf heures trente, comme ils l'avaient convenu la veille et voyant l'heure tourner, la jeune femme savait qu'elle allait être en retard. Elle avait fini le travail plus tôt que prévu, s'attardant sur un projet qu'elle devait présenter à Hatori-san la semaine suivante, ainsi elle se retrouva à ouvrir la porte à Ichigo seulement vêtue d'un léger peignoir en satin gris long jusqu'au-dessus du genou.
- Bonsoir Ichigo, entre je t'en prie. Je fais vite, promis.
Sans lui laisser le temps de répondre, elle repartit s'enfermer dans la salle de bains, les joues cramoisies. Il avait malheureusement eu le temps de se rendre compte de la tenue qu'elle portait et même s'il avait eu l'élégance de détourner aussitôt le regard, le rouge sur ses propres pommettes traduisit le même embarras que celui ressenti par Orihime. Devant le miroir, elle préféra occuper son esprit par sa préparation qui se devait d'être désormais rapide.
Un quart d'heure plus tard, Orihime sortit de la salle de bains habillée, coiffée et maquillée cependant un détail restait encore à régler.
- Euh Ichigo...j'ai besoin de ton aide pour...fermer ma robe, fit-elle très embarrassée en veillant à ne pas croiser son regard.
- Ah, euh j'arrive.
Il quitta le canapé sur lequel il s'était assis en arrivant pour venir faire face à son dos. La fermeture de la longue robe de soirée bleu ciel semblait s'être coincée lorsque la belle avait commencé à la remonter. Orihime releva ses cheveux bouclés au fer pour lui faciliter le travail, dévoilant ainsi ses délicates épaules, sur lesquelles reposaient les fines bretelles de la robe, et son dos à moitié nu. Il sentit Orihime frissonner à son contact lorsqu'il posa ses doigts sur sa peau, pour garder aligner les deux pans de la robe pendant qu'il essayait de décoincer la fermeture en la tirant vers le haut. Sa peau était douce et sans défaut, il dût se concentrer pour ne pas admirer cette partie du corps de la jeune femme. Ses omoplates, sa fine nuque, ses épaules et la naissance de son cou dont le parfum attisait ses sens, tout lui donnait envie de la toucher, de l'embrasser. Il parvint rapidement à refermer la robe, non sans rougir face à ses pensées qu'il jugeait inappropriées et qu'il se sentait coupable d'avoir. Les prochaines heures s'annonçaient aussi merveilleuses que difficiles à vivre, avec la femme qu'il aimait, plus belle et élégante que jamais, à son bras pour la soirée. Son cerveau et son cœur allaient probablement perdre les pédales.
- Voilà, tout est en ordre.
- Merci, Ichigo, dit-elle en lâchant ses cheveux.
- Tu es ravissante, Hime.
Elle ne s'était pas encore retournée, de ce fait, elle pouvait sentir son souffle près de son oreille, elle frissonna à nouveau. Des papillons devaient virevolter dans son ventre, Orihime aurait été prête à le parier. Elle lui fit face, les joues rosies, le cœur un peu plus agité encore, puis l'admira. Qu'il était beau, lui aussi, dans ce costume trois pièces noir qui semblait avoir été taillé précisément pour lui. Ses cheveux aucunement disciplinés, comme toujours, ses yeux chocolat profonds et chauds, ce léger sourire qu'il lui adressait après lui avoir fait un tel compliment, tout en lui la charmait au point où elle ne se souvenait plus du temps où elle n'était pas encore amoureuse de lui. Comment contenir ses sentiments dans de telles circonstances ? Elle n'aurait aucun mal à paraître amoureuse d'Ichigo mais il serait plus difficile de lui faire croire, à lui, qu'elle ne le voyait que comme un ami.
Si Ichigo s'écoutait, alors qu'il faisait face à ses magnifiques yeux brillants, il l'embrasserait sur le champ, dans son appartement, et si elle le laissait faire, ils ne le quitteraient pas de la soirée. Se rendant compte de la nature de ses pensées, Ichigo s'éclaircit la gorge tout en reprenant contenance.
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Sincerely Pretending - French Ichihime Story
Hayran KurguOrihime, 20 ans, est employée dans une entreprise de publicité dans laquelle elle travaille depuis quelques mois. Lors d'une conversation avec un collègue un peu trop collant, elle laisse échapper qu'elle a déjà un petit-ami. Très vite, tout le mond...