Prologue Omniscient

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Prologue

Le jour où sa vie a basculé Amélie était âgée de 15 ans et vivait dans le nord de la France à une cinquantaine de kilomètre de Dunkerque avec sa mère. D'aussi loin qu'elle s'en souvenait Amélie y avait toujours vécue et n'avait jamais eu à se plaindre de rien. La maison n'était ni trop petite ni trop grande pour 2 personnes.

Son père était un parfait inconnu pour elle car il était parti du foyer quand Amélie ne devait pas avoir plus de 4 ans. Autant dire qu'elle ne l'avait que très peu connu et ne se souvenait pas de lui. Elle n'avait jamais su les raisons qui l'avaient poussée à partir et n'avait jamais pensé à questionner sa mère.

Sa mère, Isabelle Lahorte était une avocate en droit pénal* qui n'avait jamais repris contact avec sa famille après que son mariage ait échoué. Sa famille, lui ayant déconseillé de se marier si jeune avec le père d'Amélie et d'avoir un enfant avant même d'avoir obtenu son Master 1 en Droit, l'avait gentiment envoyer balader. Bien évidement le jour où ils ont su pour le divorce, sa propre mère lui avait répondu que "Chez nous on ne divorce pas. Tu as voulu suivre ton cœur eh bien regarde où il t'a mené."

Après cela Isabelle n'était jamais plus revenu chez elle et avait coupé les ponts avec eux. Ils n'acceptaient pas son erreur de jugement, elle n'acceptait pas leur présence dans sa vie et celle de sa fille. Leur vie se résumait donc à vivre l'une pour l'autre. La mère faisait tout pour que sa fille ne ressente aucun manque et la fille à ce que sa mère soit fière d'elle.

Mais le monde si paisible de ces deux femmes avait basculé en une soirée.

Un après-midi où Amélie rentrait des cours, elle fut surprise d'entendre sa mère avoir une discussion plutôt agitée au téléphone fixe de la maison chose inhabituelle vue que les seules fois où sa mère avait eu ce type de conversation, c'était pour le travail. Isabelle n'utilisait jamais le téléphone fixe pour le travail. Elle essaya de s'approcher de la cuisine, lieu où se trouver sa mère, pour tenter d'entendre des brides de conversations. Malheureusement bien que l'avocate hausse le ton par mécontentement, elle ne l'élevait pas suffisamment pour permettre à Amélie de tout comprendre. Les 2 seules mots dont elle était sure était: Francis Cortman et bien qu'elle ne se rappela pas de suite il ne fallut que quelques minutes pour qu'Amélie se rappelle de cette personne. Francis Cortman n'était autre que le nom de son père.

Alors que sa mère commençait à faire les cent pas, se rapprochant ainsi de la cachette d'Amélie, cette dernière eu le temps de monter les escaliers et de s'enfermer dans sa chambre.
Que venait dont faire le nom de son père dans la discussion? Était-ce lui? Ou l'un de ses amis? Un membre de sa famille chercherait peut-être à la connaitre? Que des questions auxquelles elle ne pouvait de réponses sinon cela reviendrait à avouer avoir écouter, non espionner sa mère et ça jamais elle n'aurait laisser croire à sa mère qu'elle écoutait ses conversations de quelques natures soient-elles.

Isabelle monta un quart d'heure plus tard surprise que sa fille ne soit pas venue la voir d'elle même car oui, même si elle était au téléphone quand sa fille rentrait et qu'elle montait Amélie descendait toujours après quelques minutes.

- Tu m'as entendu? ,demanda Isabelle à sa fille en s'asseyant sur le bureau et celle ci lui fit non de la tête.

Elle fit semblant d'y croire après tout Isabelle avait l'habitude du mensonge mais s'en moquait dans l'immédiat car Amélie avait vue juste l'homme avec qui sa mère avait parler était bien son père et si la jeune fille l'apprenait elle poserait mille-et-une questions à sa mère et la femme pourrait inventer un joli mensonge pour ne pas ternir l'image idyllique que s'est faites la jeune brune sur son père.

Mais elle n'inventa pas de mensonge non elle lui dit simplement:

- Ton père est dans le coin et il m'a appeler pour venir ce soir pour le diner, je te demanderais pas de le considérer comme ton père ce choix t'appartient Amel mais soit seulement respectueuse envers lui.

La mère accompagne la parole d'une caresse sur la joue avant de rabattre une mèche derrière les cheveux de sa fille, c'était un geste récurant que la mère faisait a sa fille.

- soit prête à descendre pour 19h30, d'accord?

- Oui maman.

Isabelle se releva du bureau et laissa un baiser sur les cheveux d'Amélie, puis descendit préparer le dîner. Amélie descendit 5 minutes en avance sur l'heure donnée et aida sa mère à finaliser des détails pour le dîner quand la sonnette retentit. Elle regarda sa mère pour savoir quoi faire. Laquelle des deux aller ouvrir la porte? Isabelle hocha la tête et y alla pendant qu'Amélie posait ce qu'elle tenait et alla vers l'entrer.

Dans l'embassure de la porte se tenait un quadragénaire brun avec quelque cheveux blancs par-ci par-là qui avait des cernes sous ses yeux marrons. Il avait une légère barbe de quelques jours mais semblait propre sur lui. Il tendit la main à Isabelle qui la serra doucement puis se tourna vers Amélie et elle ne saurait expliquer pourquoi mais la jeune adolescente ressentit un malaise en regardant l'homme dans les yeux et ce dernier avait beau être le père de l'adolescente le regard qui laissa couler sur elle n'avait rien de paternel.

Personne ne le remarqua et les convives allèrent s'installer à table et les seuls voix qui se firent entendre étaient celles des deux adultes Amélie ne se sentais pas suffisamment à l'aise pour poser des questions. Puis au bout d'un moment sa mère s'adressa directement à elle.

- Ducoup tu ne m'as pas dis ma chérie si tes cours se sont bien passés.

- Comme d'habitude je n'ai pas eu de soucis pour suivre mais mon devoir en espagnol est un peu compliqué cette fois.

L'homme eu un petit rire avant de dire:

- J'imagine que ta mère peut pas trop t'aider vue ses connaissances dans cette langues, je me trompe?

- Non vous avez raison, avait répondu la jeune fille, maman est meilleure en anglais qu'en espagnol mais je me débrouillerais.

- Tu ne veux pas que j'y jette un coup d'œil?

- Je me suis toujours débrouillée en votre absence Francis, je vais continuer pour ce qu'il s'agit de mes devoirs. Je peux sortir de table?

Isabelle hocha la tête après tout elle savait bien que une fois son repas finit l'adolescente remonterait à l'étage et ne ferait pas la conversation avec son père.

Une fois l'adolescente à l'étage le ton changea au rez-de-chaussée. L'homme et la femme commencèrent à élever la voix mais aucun son ne parvenu aux oreilles d'Amélie cette dernière dormait avec ses écouteurs dans sa chambre. Au rez-de-chaussée la conversation tourna rapidement autour du bien être de la jeune fille à une question plus intéressante pour Francis, car bien évidement le quadragénaire n'était pas revenu simplement pour avoir une relation père-fille. Il avait besoin d'une chose.

- Non Francis cette fois je ne te donnerais rien et ça pour 2 raisons. La première tu es partis sans prendre de nouvelle de ta fille ni de moi il y a 10 ans et la seconde car quand tu es partis tu t'es bien remplis les poches de mon argent.

- Je sais ce que j'ai fais il y a toutes ces années mais crois moi je ne suis pas la pour ça.

- Tu ne changera jamais je sais bien que c'est ta raison de vivre.

- Non maintenant j'en ai une autre de raison.

- Dit moi donc?

Francis sourit ce soir la à celle qui était son ex-femme sans pour autant répondre à sa requête mais ce sourire n'était pas plus sincère que celui adressé à sa fille en début de soirée. Non bien évidement l'homme avait une sale idée en tête et l'avocate s'en doutait. Qu'est-ce que cet homme allait encore faire, voila la question que se posait Isabelle, malheureusement même dans ses pires cauchemars elle n'aurait jamais pu imaginer ce qui allé se passer ce soir là.

Cette nuit là un cris retentit.
Cette nuit là une porte claqua.
Cette nuit là la porte d'un enfer personnel s'ouvrit.

*avocats qui défendent notamment les auteurs présumés de crimes ou délits

Et voilà le prologue et avec celui-ci la porte de l'histoire s'ouvre. J'espère que ce premier aperçut vous a plu n'hésitez pas à voter et mettre un petit commentaire ça fait toujours plaisir.

Et si l'enfer existe?(En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant