Janvier 2019
Amélie
Je l'aime.
Mais lui, c'est Sophie qu'il aime.
Même si son père le lui interdit, il l'aime. Il ne me voit que comme l'amie de sa cousine. Cela me convenait au début mais au fur et à mesure du temps qu'il a passé chez Françis, on a fini par sympathiser. A cause de Françis, je suis devenue accro à la drogue. Je ne sais pas ce qu'il m'injecte les jeudis soirs mais, en plus de me piquer il me fait aussi fumer des joints. Léo pense que je le fais de mon propre chef alors il fume avec moi.
S' il savait...
Je n'ose pas lui raconter ce qu'ils me font. J'ai peur de l'admettre. J'ai l'impression que tant que je n'en parle pas ce n'est qu'un mauvais rêve et que je peux m'en sortir seule. Ça fait maintenant plus de 6 mois que les viols ont commencé mais hier on a passé un cap. Jusqu'à présent, les viols étaient la seule souffrance que mon corps ait encaissées. Hier on était jeudi et le jeudi c'est soirée poker, c'est aussi le seul soir où Léo ne vient pas. Des "amis" différents viennent à chaque fois et au début tout va bien jusqu'à la dernière partie. Leurs parties se déroulent de 20h à minuit et lors de la dernière, on vient me réveiller dans mon lit et, Françis ou Alaric, me fait une injection et en moins de 2 minutes je sombre. Je n'ai plus que de vagues souvenirs mais je sais ce qui se passe. Habituellement je ne me débat pas mais hier, j'ai réussis à gifler Françis et dû à cela il m'a jette au sol et s'est mit à me donner des coups de pieds dans le ventre et seulement là car, Luc lui a balancé " Si tu touche a son visage ça se verra, frappe la dans le ventre à la place. Le ventre ne marque pas ou du moins peu" étant infirmier, il sait très bien de quoi il parle.
Le fait que ça ne marque pas ne retire pas la douleur physique dû au coups, pas plus que la trahison que j'ai ressentis quand Luc a parlé. Je pensais qu'il était plus ou moins gentil. C'était que du faux. Ses petites attentions n'étaient rien d'autres que des mensonges. Il a été le premier à m'injecter autre chose pour que cette fois, je ne sois que molle. Cette fois je ne saurais dire à quoi ressemblé celui qui a gagné. Qui m'a gagné. A la différence d'Alaric, Françis ne les laisse pas me violer dans mon lit. Pour ce fait, il a installé un matelas dans sa cave et c'est là que ça arrive...
Après ça, je crois que c'est Françis qui m'a couché dans mon lit. D'habitude j'ai la force de remonter mais hier soir...non. Je me souviens qu'il m'a parler d'une rencontré ce soir mais je suis incapable de me rappeler de qui il s'agit.Dès que mon réveil sonne, je fonce vers la salle de bain pour, une fois de plus, frotter ma peau sous le jet d'eau jusqu'à ce qu'elle devienne rouge. Même une fois lavé et frotté, ma peau me semble sale, je suis sale. En me regardant dans le miroir je remarque quelques rougeurs sur ma peau ainsi que mes entailles. Elles ne se trouvent que sur mes cuisses, de manière à ce que personne ne sache à l'école si jamais je me mets en robe. Si on les découvrait on me poserait mille et une questions auxquelles je n'ai aucune envie de répondre.
Et si ça te sortais de cette affaire?
Personne ne me croirait... je n'ai aucune preuve de ce qui se passe ici de toute manière. Il me demanderait qui vit dans la maison avec nous, je répondrais naturellement que Léo passe beaucoup de ses nuits chez nous, il serait alors interrogé. Je sais déjà que son témoignage ne donnera rien. Pour cause il ne se passe jamais rien quand il est là où alors il nierait quand on lui parlera de la drogue par peur que ça lui retombe dessus. Du moins je pense qu'il le ferait.
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Et si l'enfer existe?(En Pause)
RomanceAmélie a vécu jusqu'à ses 15 ans exclusivement avec sa mère, Isabelle dans la ville de Dunkerque. Lorsqu'elle rencontre son père pour la première fois, et compte tenu des circonstances, elle se retrouve obligée de vivre avec lui, loin de la "cité d...