Chapitre 5

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Tw: scarification

Septembre, 5 ans plutôt

Amélie

8 semaines.

C'est le nombre de semaines depuis que maman est morte. Depuis que Francis est revenu dans ma vie. Depuis que je vis un cauchemar éveillé.

Je ne sais pas pourquoi Il fait ça et encore moins pourquoi Francis le laisse faire ce qu'il veut de moi. À mon premier réveil ici je n'imaginais pas que ça serait aussi terrible de vivre ici...et je ne pensais surtout pas qu'Il allait faire ça encore et encore à un rythme régulier.

La première fois j'ai été tellement choquée que je n'ai pas réagit...je suppose même que j'étais encore shooter parce que Francis avait dû mettre dans ma boisson à la pizzeria. Malgré que mon corps ne réagissait pas mais je lui criais, j'implorais, pour qu'il se stop. Ça ne l'a pas empêché de continuer bien que je n'ai arrêté de me battre. Il n'avait que faire de mes supplications et de mes larmes. Il m'a même frappé durant tout l'acte tout en me disant d'arrêter de geindre car après tout, j'aimais ça.

La seconde fois qu'il est venu j'ai essayé de m'enfermer dans ma chambre. Manque de chance Il avait un double, donné sûrement par Francis. Quand Il a ouvert ma porte j'ai tenté de lui jeter un objet à la tête. Malheureusement le seul objet à ma portée avait été un livre, autant dire que mon livre a plus été abîmé que lui. Une fois assez proche, Il m'a asséné une gifle, d'une puissante telle que je suis tombé au sol, et que lorsque je me suis retourné vers lui, il a ôté son pantalon. La suite, mon cerveau l'a oublié, mais pas mon corps.

Les fois suivantes j'ai compris que, qu'importe la pièce où je me cachais, Il m'attraperai toujours. Ça ne m'empêche pas de pleurer et de le frapper bien que je ne gâche plus mon énergie à courir. Malheureusement, ou heureusement, c'est toujours le même ami de Francis qui fait ça. Enfin j'appelle ça un "ami" autant que j'appelle Francis "papa".

Quand après la première fois je suis allé le voir pour me plaindre il m'a regardé dans les yeux et m'a sorti " Tu crois que j'en ai quelque chose à foutre?", et avec ses mots j'ai compris qu'il ne méritait pas que je l'appelle "papa" . J'ai réalisé qu'en plus de ça il ne m'aiderait pas. En lui demandant plus tard pourquoi il m'avait emmené ici, comme il ne tenait pas à moi, il a juste rétorqué "Je ne suis pas cruel au point de laisser ma fille seule chez des inconnus." mais tu l'es assez pour le laisser me faire ça.

Des deux amis de Francis, le seul qui est sympa avec moi, c'est Luc. Par sympa, j'entends qui ne m'a violé et qu'il est celui qui m'apporte à manger après que l'autre me laisse. Bien qu'il ne fasse rien de mal je préfère rester sur mes gardes après tout le dicton "méfie toi de l'eau qui dort."ne m'a jamais semblé aussi vrai que maintenant.

Mon pire cauchemar s'appelle Alaric. De ce que j'ai pu entendre des bribes de conversations entre le trio, ils se connaissent depuis longtemps. Francis travaille en tant que chauffeur poids lourd, lorsqu'il est en déplacement Luc et Alaric sont à la maison. Surtout Alaric, Luc lui est infirmier et a des horaires de nuit en général. Pour le moment je n'ai pas découvert le travail d'Alaric, je dirais même qu'il n'en a pas. A cause de ça, il est celui avec lequel je passe la plupart de mes journées. Mes malheureuses journées.

Malgré mon cloisonnement forcé, il y a une semaine Francis m'a annoncé qu'il m'a inscrit au lycée. J'ai été surprise qu'il le fasse mais, je me suis ensuite rappelé qu'en France l'école est obligatoire jusqu'à 16 ans. Le bon côté c'est qu'avec la prochaine reprise des cours je vais pouvoir tenter de reprendre plus ou moins un rythme de vie normal. Je vais pouvoir entreprendre des études et après je partirai d'ici. Enfin si il me laisse partir après.

Et si l'enfer existe?(En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant