Tsuchikage

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Je retournai à Iwa en conservant ma forme originelle et me couchai sur un toit afin de passer le reste de ma nuit à dormir. Je restai sur mes gardes même durant le sommeil et après quelques heures de repos, le soleil me réveilla. Toujours l'Akatsuki. Décidemment, cette organisation était le centre de ma pensée, ce qui n'était pas si étonnant au final. Je m'étirait et bu un coup rapidement avant de me frotter le visage. Je me dirigeai vers le bureau du Tsuchikage tout en arrangeant mes cheveux et en replaçant mon masque devant ma figure. J'avais l'impression d'avoir connu les lieux depuis très longtemps alors je j'arrivais il y a un jour à peine. J'avais du mal à assimiler une chose cependant :

''Je marche dans le village où Deidara a vécu.''

Ça me semblait totalement fou. C'est avec cette pensée qui m'accompagnait que je rentrai dans le bâtiment. Un ninja vint à ma rencontre :

- J'annonce qui au Tsuchikage ?

- Membre de l'Anbu de Konoha, saluai-je. Je suis venu remettre une lettre du Hokage au Tsuchikage.

- Bien, je reviens tout de suite. En attendant, vous pouvez patienter dans le couloir.

- Merci.

Je m'adossais au mur et attendit le retour du ninja. Le couloir était totalement noir au bout et j'en déduis que ça devait être là-bas où ils rangeaient les dossiers importants et confidentiels. L'envie me démangeait mais si je me faisait attrapée, je n'aurais aucune excuse. Le ninja apparut à mes côté et s'inclina rapidement :

- Le Tsuchikage m'a ordonné de vous faire entrer dans son bureau immédiatement. Vous pouvez y aller.

Tout en parlant, il désigna une des nombreuses portes qui se trouvait sur le mur gauche. Je marchai jusque devant et toquai :

- Entrez !

Cette voix. Je la reconnaissais aussi. J'ouvris la porte et entrai. Une petit odeur douce flottait dans l'atmosphère. Je vis Onoki, tout petit, assis à son bureau. Je m'avançai vers où et lui tendis la lettre tout en m'inclinant. Il me sourit tout en la saisissant :

- Enfin des nouvelles de Konoha ! Je tardais à en recevoir que ça me faisait peur !

Je hochai la tête :

- Maître Hokage m'a chargé de vous remettre cette lettre au plus vite.

- Je vois ton efficacité...

Il jeta un coup d'œil rapide à la lettre et rajouta :

- D'autant plus que tu avais une autre mission à effectuer sur la route si j'ai bien compris.

- Le Hokage en a parlé ? m'étonnai-je.

- Pour sûr.

Il s'installa confortablement dans sa chaise et commença à lire le long rouleau. En attendant, j'observais du coin de l'œil tous les détails de son bureau. Au-dessus de son bureau, ou sa table, se trouvait les photos des Tsuchikages précédents. J'en reconnaissais quelques uns. Des étagères remplies de classeurs et de pochettes couvraient les murs. Enfin, c'était son bureau. Il était d'un bazarde pas possible, c'est à se demander comment il se retrouvait. Même moi qui n'aimait pas particulièrement ranger je n'avais jamais vu quelque chose de semblable. Enfin, seul un petit cadre de photo se démarquait de toute la paperasse. Ne pouvant le voir car il n'était pas tourné vers moi, je songeai :

'' Qui pourrait-il bien y avoir dessus ?''

J'interrompis ma pensée lorsque le Tsuchikage m'interpella :

- Viens par là.

- Tout de suite.

Je contournai son bureau et me mît derrière lui. Mon cœur battit plus vite. Je me tenais si proche du sensei de Deidara ! Il me désigna la lettre :

- Tu l'as lue ?

- Non pourquoi ?

Il hocha la tête :

- Rien. Ne t'en fais pas.

Je faillis protester mais me retins. C'était tout de même à un Kage que je parlais. Il prit un briquet et l'enflamma. Le papier fut pris dans un brasier. Mes yeux devaient scintiller sous la lueur de la flamme. Je redressai lentement la tête et mon cœur rata un battement. Sur la photo posée sur son bureau, se trouvait la photo qu'il avait prise avec son équipe. Deidara était au milieu et souriait d'un air fier, tenant un figurine d'argile :

- Ça va ? me demanda Onoki qui avait probablement capté mon regard.

- Je... oui, bien sûr que je vais bien.

- Tu t'intéresses à mon équipe ?

- Un peu, oui.

Il sortit la photo du cadre et la regarda un instant :

- Mes élèves étaient agréables et talentueux. Je les aimais beaucoup.

Je vis son regard s'attendrir :

- Je peux vous comprendre. Enfin, non pas vraiment.

- Comment ça ?

- Je n'ai été ni professeure, ni élève. La seule personne que je respectais n'est plus de ce monde.

- Oh...

Il baissa son regard à nouveau sur la photo :

- Et Deidara ? le questionnai-je directement. Vous pensez toujours à lui ?

Il remonta précipitamment sa tête vers moi :

- Comment tu connais le nom de ce petit ?

- Je suis membre de l'Anbu. Mon boulot est d'effectuer des missions. Un déserteur de rang S ne peut m'être inconnu.

Je mentais bien sûr à moitié. J'avais évidemment déjà consulté quelques dossiers de Deidara mais ils demeuraient vagues, sans précisions :

- On t'a demandé de le tuer ?

Je sentis dans sa voix qu'il était inquiet :

- Ne vous en faîtes pas, je suis sûre que même si on m'enrôlais pour l'éliminer, je ne pourrais pas. On n'est pas du même niveau.

- Je vois... et est-ce que tu souhaiterais consulter les informations à son propos ?

- Pardon ?

- Est-ce que tu voudrais consulter les dossiers concernant Deidara ? me demanda-t-il à nouveau.

Je faillis m'emporter d'excitation mais calma mon pouls immédiatement :

- Si je peux.

- Bien sûr, suis-moi.

Il se leva et sortit. Je rattrapai ses pas :

- Si tu n'étais pas membre de l'Anbu, je ne te laisserais pas les consulter.

Je hochai la tête. Il fouilla dans son porte-clé et m'ouvrit une porte au fond du couloir. Je découvris un escalier et nous descendîmes dans un autre couloir mal éclairé et beaucoup trop humide. Des gardes patrouillaient à côté de nous et s'inclinaient lorsqu'ils voyaient le Tsuchikage arriver. Il s'arrêta devant une porte et l'ouvrit. Une odeur de vieux papier l'assaillir de tout côté :

- Entre, je t'en prie.

Je suivis son conseil et il referma la porte derrière lui. Apparemment il ne me faisait pas assez confiance pour me laisser seule dans tous ces dossiers confidentiels, ce qui est totalement justifié. Je trouvai rapidement le rayon où étaient rangés tout dossier pouvant contenir des informations de Deidara et tira un livre de l'étagère :

- Tu t'y retrouves vite, dis donc.

- Les membres de l'Anbu doivent être rapides en toute circonstance.

- Bien sûr, je ne dis pas le contraire.

Une fois l'échange terminé, j'ouvris le classeur et commença ma lecture.

&Deidara T2 : ContactsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant