... et des nuages rouges

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- Di... discuter ?! s'écria Kisame. Tu veux te battre ?!

- Puisque je viens de vous dire que je veux discuter, tu viens de le répéter d'ailleurs, donc non, je ne veux pas me battre.

- C'était du second degré... maugréa-t-il.

- Super, tu viens de me faire perdre du temps pour des futilités, dis-je en secouant la tête.

Le ninja se tourna vers son compagnon :

- Tu ne me défends même pas !

- J'avoue en avoir marre, comme le dit cette fille, de tes futilités et de ton second degré. Ça nous fait perdre du temps pour nos missions. Pas que je veuille prendre exemple sur Sasori mais le temps est quelque chose de précieux que pas tout le monde peut avoir...

- Et c'est reparti pour une heure de philosophie, soupira Kisame.

-... tout c'est que je veux dire, c'est que le temps n'est pas seulement une consistance qu'on peut avoir en échange de n'importe quoi mais bien en échange de silence sur des choses sans importance.

Itachi s'interrompît en remarquant à nouveau ma présence :

- Et donc, toi tu es venu pour gagner du temps.

- Je viens de dire que je suis venue discuter !

- Ah oui, c'est ça. J'avais oublié.

Son visage restait de marbre et je ne pus m'empêcher de pouffer :

- Quoi ?

- Non rien, la situation est juste... impensable.

- Mph...

Kisame fit tournoyer son sabre puis le raccrocha à son dos :

- Tsss... dépêche-toi de parler. Comme ça on pourra te tuer et finie la mission.

- Calme-toi, je suis venue vous faire une proposition qui pourrait bien vous intéresser.

Itachi eut un petit rictus :

- Une proposition, tu dis ? Précise donc un peu.

Je me raclai la gorge :

- Oh c'est très simple, je veux intégrer votre organisation.

- Quoi ?!

Kisame en resta bouche bée :

- Bon, je vois que vous n'avez pas bien compris, je vais vous expliquer en détails. Je voudrais intégrer l'Akatsuki, et pendant ces trois années à venir je vous fournirai tous les renseignements que vous voulez avoir sur Konoha et peut-être même sur les autres villages. Reste à savoir comment on va communiquer, mais c'est juste un petit problème. Je précise aussi que je suis membre de l'Anbu depuis un certain temps.

- Et pourquoi on te croirait ?

- Encore une bonne question, c'est vrai que vous n'avez aucune raison de me croire, c'est pourquoi je vous propose de me tuer dès que je transmettrai quelque chose de faux.

- Et comment on pourrais le savoir, que cette information est fausse ?

- Tu poses beaucoup de questions décidément pour un requin... enfin, vous pourrez me demander des informations dont vous connaissez déjà la réponse parmi d'autre que vous ne connaissez pas. Au moindre faux pas, ce que je dirai pourrais m'être fatal. Je n'ai aucune envie de mourir si bêtement, croyez-moi, sinon je ne serai jamais venue vous trouver.

Itachi, qui était resté silencieux jusqu'à présent, interrompit son camarade :

- Dis-moi, tu as quel âge ?

Je fis une moue :

- Quelle importance ?

- Dis-moi quel âge tu as.

- Quatorze ans. Mais l'âge n'est qu'un chiffre superflu.

Itachi replongea dans sa réflexion avant de relever doucement la tête :

- Moi je te fais confiance.

- Pardon ?! s'insurgea Kisame.

Itachi lança un regard indifférent à son partenaire :

- Je crois ce que mes yeux ont vu. Ils parlaient sans cesse d'une génie traîtresse au village avant que je ne parte, je peux supposer que c'est toi ? La seule chose qui ne colle pas, c'est qu'à cette époque tu avais seulement deux ans...

Je haussai les épaules :

- Il faudrait qu'on en parle à Pain plutôt, non ? suggéra le shinobi au sabre.

- Tu as raison, continua Itachi. Allons-y. On te contacteras dès qu'on a des nouvelles.

Je hochai la tête :

- Vous savez où me trouver de toute les façons.

- Bien sûr. Tu viens Kisame ?

Itachi disparut dans un nuage de fumée. Son duo ne fit pas immédiatement le sceau et le fixait, un air d'incompréhension sur son visage :

- Comment tu as fait ?

- Faire quoi ?

- Itachi ne parle presque jamais, notamment aux ennemis, et encore, avec moi il ne parle pas beaucoup non plus. C'est moi le plus bavard de l'équipe, et là, les rôles ce sont totalement inversés.

- Il faut juste bien choisir les mots afin de capter son attention. Un vrai jeu d'enfant.

- Je vois... bon, je te laisse.

- Tu ne voulais pas te battre ?

- Ce serait bête d'éliminer un potentiel allié, tu ne trouves pas ?

- Tu t'imagines déjà me battre ?

- Le contraire serait étonnant.

- Je te le concède.

Je fis un sceau et réapparut au centre du village. Les trois shinobis de Konoha que j'avais déplacés devaient se trouver à l'hôpital du village. Je m'élançai tout en sentant les regards glacials qu'on me lançait comme d'habitude.

&Deidara T2 : ContactsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant