Margaret a toujours aimé la poésie, elle n'était pas spécialement douée pour l'écrire mais elle savait la lire, elle savait ressentir et comprendre les émotions des poètes qui l'inspiraient chaque jour. Alors quand elle apprit que le cours de littérature allait se porter sur la poésie, elle fut plus que ravie. Le cours d'aujourd'hui commençait par la démonstration du docteur Pritchard, "Comprendre la poésie", Margaret trouvait ça bien ridicule, pour elle la poésie était un art qui se ressentait comme un souffle d'air frais en pleins visage et il était hors de questions de l'étudier comme un vulgaire cours de Math.
Et pourtant, elle se retrouvait à recopier le schéma fait par son professeur dans son cahier tandis que son frère lisait à voix haute l'écrit de Pritchard. La classe ne posait pas de questions et constata avec déception l'ennuie que ce cours leur provoquait. Puis soudain Mr. Keating déclara :
- De l'écrêtement, c'est tout ce que vaut Mr. J Ewan Pritchard.
La classe le regarda avec perplexité tandis qu'il développait son affirmation et Margaret fut surprise que son opinion fut aussi proche du sien. Et quelle ne fut pas sa joie lorsqu'il demanda à déchirer la page et même tout le chapitre. Personne n'osait croire qu'il était sérieux et par conséquent, personne n'osait le faire jusqu'à ce qu'un bruit de feuille arraché se fit entendre, c'était Charlie qui levait fièrement sa page déchirée. Puis, tout le monde suivi et encouragé par le professeur, les jeunes gens arrachèrent tout le chapitre avec joie, le cours qu'ils avaient crus au départ barbant était en réalité peu commun.
Au milieu des rires et la joie, entra Mr. McAllister qui ordonna à tout le monde d'arrêter, Margaret ne put retenir un rire en voyant Charlie mettre un bout de papier dans sa bouche. Mr. Keating arriva avec la poubelle laissant Mr. McAllister abasourdi, il quitta donc la pièce assez déconcerté. Mr. Keating ramassa les bouts de papiers avec la poubelles laissant la classe se rebeller contre ces écrits abominables envers la poésie les encourageant à penser par eux-mêmes.
- Contrairement à ce qu'on peut vous raconter, les mots et les idées peuvent changer le monde. Je vois dans l'œil de Mr. Pitt que les écrits du XIXème siècle n'ont aucune utilité pour la banque et la médecine, vrai ?
Margaret sourit et croisa le regard de Dalton, ils aimaient bien ce qu'ils entendaient, peut-être parce que personne ne leur avait jamais dit ça avant. Mr. Keating demanda à tout le monde de s'approcher donc la classe se rassembla autour de lui.
- On ne lit pas ou on écrit de la poésie parce que c'est joli. On lit et on écrit de la poésie parce que l'on fait partie de l'humanité et que l'humanité est faite de passion. La médecine, le commerce, le droit, l'industrie sont de nobles poursuites et sont nécessaires pour assurer la vie. Mais la poésie, la beauté, l'amour, l'aventure, c'est pour cela qu'on vit. Pour citer Whitman :
"O moi ! O la vie ! Les questions sur ces sujets qui me hantent,
Les cortèges sans fin d'incroyants, les villes peuplées de sots,
Moi-même qui constamment me fais des reproches, (car qui est plus sot que moi et qui plus incroyant ?)
Les yeux qui vainement réclament la lumière, les buts méprisables, la lutte sans cesse recommencée,
Les pitoyables résultats de tout cela, les foules harassées et sordides que je vois autour de moi,
Les années vides et inutiles de la vie des autres, des autres à qui je suis indissolublement lié,
La question, O moi ! si triste et qui me hante – qu'y a-t-il de bon dans tout cela, O moi, O la vie ?Réponse :
Que tu es ici – que la vie existe et l'identité,
Que le puissant spectacle se poursuit et que tu peux y apporter tes vers."Keating les regarda, ils étaient tous pendus à ses lèvres et soudain, il leur demanda "Quel sera votre rime ?". Sur ceux-ci, arriva l'heure du repas et ils partirent de la salle en discutant ou en restant simplement silencieux. Ce jour là, Mr. Keating attira l'intérêt de tous ses élèves par ces quelques vers et mots sages.
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Cigarette, daydream and poetry (DPS fanfiction) Charlie x OC
FanficUne fanfiction sur le film du cercle des poètes disparus. Une jeune fille appelée Margaret est acceptée à l'école Welton, elle est la seule fille mais ce privilège lui est attribué grâce à ses incroyables résultats et l'insistance de ses parents.