Cigarette, daydream and poetry (DPS fanfiction) Charlie x OC

Premiers cours

Margaret se réveilla à 6h20 du matin et resta affalée dans son lit pendant au moins 10 minutes jusqu'à ce qu'elle ose sortir de ses draps pour se préparer. Elle se regarda dans le miroir et soupira, elle n'avait aucune idée de comment elle devait se présenter. Il ne fallait pas qu'elle mette trop de maquillage car sinon elle se fait disputer par la direction mais elle n'oserait jamais sortir avec cette tête sans artifices donc il fallait qu'elle trouve un entre deux. Quant à son uniforme, elle le détestait, c'était le même que celui des garçons à l'exception qu' à la place d'un pantalon, elle avait un collant et une longue jupe.

Elle descendit prendre son petit-déjeuner qu'elle partageait avec les professeurs ce qui l'agaçait au plus haut point mais elle n'avait pas le choix d'accepter son sort et d'écouter ces adultes parler de choses barbantes tout au long du repas. D'ailleurs, aucun d'eux ne lui adressait la parole jusqu'à ce qu'elle entende : "Voulez vous la dernière pomme mademoiselle Perry ?"

Elle se retourna et vit le nouveau professeur de littérature qui lui tendait une pomme, elle la prit et le gratifia d'un sourire qu'il lui rendit avec ce qu'elle pensait être de la sincérité.

Dans les couloirs, l'agitation était à son paroxysme, les élèves plaisantaient et essayaient d'atténuer la tension que la rentrée causait et les professeurs avaient bien du mal à les gérer. Margaret se retrouvait légèrement perdue, elle ne savait pas où elle devait aller et avait perdu le professeur qu'y l'accompagnait, ce qui lui permit de le classer dans la catégorie des incompétents. Elle se faisait bousculer et avait du mal à repérer les numéros des salles, soudainement, une main lui prit le bras, elle tourna sa tête et vit le visage de Charlie.

- Je peux savoir ce qui te prends ? s'énerva-t-elle

- Je viens à ton secours !dit il en plaisantant

- Je m'en serais passé ! soupira Margaret

Ils arrivèrent dans la salle de classe et, sans aucun remerciement, la jeune fille alla s'asseoir à sa place. Elle observa les gens qui entraient et fut rassurée de voir que son frère ainsi que ses amis faisaient partis de sa classe. De la chimie, en passant par le latin jusqu'à l'interminable cours de Math, les heures dans ce lycée semblaient se retenir de passer, Margaret observait les aiguilles pendant chaque cours et avait l'impression que le temps s'écoulait au ralenti. Les sujets en soit n'étaient pas difficiles pour elle, c'était bien pour ses résultats qu'elle était ici après tout, mais la charge de travail que donnaient les professeurs commençait à l'effrayer.

A la dernière heure, tout le monde était fatigué mais gardait le sourire, l'heure de français était la dernière ligne droite pour finir la journée si on oubliait la charge de travail à faire pour le lendemain mais cela valait mieux d'être ignoré pour le moment. Margaret s'assit derrière son frère, celui-ci se retourna et lui sourit.

- Alors, qu'est ce que tu penses de Hellton jusqu' ici ?

- Je pense...que ça mérite bien son surnom.

Neil rit mais n'eut pas le temps d'ajouter quoi que ce soit car le professeur rentrait dans la pièce. Les élèves l'observèrent en silence tandis qu'il arpentait la pièce en sifflant un air entraînant, tous les yeux le suivirent jusqu'à ce qu'il quitte la pièce en leur intimant de le suivre. Tout le monde se regarda et finit par suivre le professeur, leurs livres à la main.

Ils arrivèrent dans la salle des trophées, Margaret voulut avancer plus près pour entendre le professeur mais Charlie la tira par la manche et lui demanda de rester au fond de la pièce avec lui, elle soupira mais accepta tout en prenant appuie contre le mur afin d'être plus à l'aise.

- Ô Capitaine, mon capitaine ! D'où est-ce tiré ? Qui répond ? demanda le Professeur

Tout le monde se regarda encore une fois, assez perplexe, Margaret leva la main timidement pour répondre et ce fut bien la seule.

- Oui, mademoiselle Perry ?

- Hum... c'est tiré d'un poème de Whitman sur Abraham Lincoln...je crois.

- C'est tout à fait exact.

Elle sourit fière d'elle et tourna sa tête vers son frère qui lui sourit et leva discrètement le pouce.

- Je vous engage à m'appeler Mr. Keating ou si vous êtes plus hardie, "Ô Capitaine, mon Capitaine."

Cela en fit rire plus d'un, apaisant la tension habituellement présente lors d'un cours. Keating continua à parler, il expliqua qu'il fut élève à "Hellton" tout en donnant quelques détails sur l'intellectuel qu'il n'était tout simplement pas à cette époque puis il interrogea Pitt afin de lui faire lire un poème.

- "Oh vierge ne perd point l'espoir" ? interrogea Pitt légèrement gêné

Mr. Keating confirma qu'il s'agissait bien de ce poème ce qui fit encore sourire. Margaret et Charlie échangèrent un regard amusé et écoutèrent Pitt.

- " Ô vierge, ne perd point l'espoir, cueille dès maintenant les fleurs de la vie, car la mort est si pressée, que le frêle bouton qui s'ouvre aujourd'hui, aura bientôt trépassé."

- Merci Mr. Pitt, dit Keating, "cueille dès maintenant les fleurs de la vie", en latin on l'exprime par "Carpe Diem", qui peut traduire ces mots?

Meek leva la main.

- Oui ?

- Euh...profite du jour présent. répondit timidement Meek

- Bravo Mr...

- Meek.

- Meek ! Un nom digne de la robotique ménagère.

Mr. Keating laissa se propager encore quelques sourires et demanda :

- Pourquoi le poète écrit-il cela ?

- Parce qu'il est pressé ? répondit Charlie avec humour

- Non ! Perdue. déclara Mr. Keating

Margaret rit et donna un coup de coude à son camarade qui se contenta de rire avec elle. Keating donna donc la réponse et demanda à tout le monde d'approcher afin d'observer les photos d'anciens élèves murmurant ensuite à leurs oreilles cette phrase dorée, "Carpe Diem".

Tout le monde sortit abasourdi, agréablement surpris ou effrayé pour certains de ce cours. Ce professeur était différent des autres, mais personne n'arrivait à dire si c'était en bien ou en mal.

Après ça, Margaret avait du temps libre car elle n'était pas autorisée à participer au sport avec les autres garçons, elle les attendait donc à la fenêtre de leur vestiaire, un livre à la main. Elle était d'ailleurs étonnée de la facilité qu'elle avait à éviter les nombreux professeurs supposés la surveiller. Le sport était terminé depuis au moins 20 minutes et la jeune fille pestait toute seule en attendant ses amis quand Neil ouvrit un peu la fenêtre et se pencha pour parler :

- Désolé de te faire attendre. s'excusa Neil

- Ma parole, vous êtes pires que des filles !

- Si tu le dis....rit son frère

A ce moment, Meek passa la tête par la fenêtre pour parler avec Margaret.

- Tu viens à l'étude ce soir ? demanda celui-ci

- Bien sûr, il y aura tout le monde ?

Ce fut au tour de Charlie de passer la tête par la fenêtre, il ne portait pas encore son t-shirt et ne possédait qu'une serviette posée sur ses épaules ce qui fit détourner le regard de Margaret.

- Non, Knox est de sortie chez les Danburris. répondit Charlie

- Dalton, un t-shirt, ça serait trop demandé ? soupira-t-elle

- C'est toi qui vient admirer nos magnifiques corps de dieux !

- J'ai passé assez d'été avec toi pour savoir qu'il n'y a rien à voir.

Des sifflements et des rires s'élevèrent derrière Charlie qui roula des yeux et partit pour laisser Neil avec sa sœur qui n'était pas peu fière de s'être aussi bien défendu.