Chapitre 6: Ne jamais mentir

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Thomas

Je m'installe à table pour prendre mon petit déjeuner, l'arôme de mon thé embaume la cuisine. Les premiers rayons du soleil caressent à peine l'horizon, et déjà, je m'immerge dans mes e-mails professionnels. Week-end ou pas je ne m'arrête jamais.

Les messages défilent sur l'écran de ma tablette, une fenêtre sur l'univers tumultueux des affaires. Des rapports, des appels, des demandes, des décisions à prendre. Mon petit déjeuner devient un rituel où la saveur du thé se mêle à celle des informations qui inondent ma boîte de réception. Les heures passent et mon frère n'est toujours pas sorti de sa chambre. Est-ce que ça me choque ? Non absolument pas. Il passe ses nuits devant son écran je me demande même si son lit lui sert à quelque chose.

Je toque à sa porte mais aucune réponse. J'entre donc silencieusement et d'un geste décidé, j'ouvre doucement les volets, laissant pénétrer la lumière du matin dans la pièce. La couette protégeant le visage d'Ewen fut retirée avec précaution, révélant son visage ensommeillé et surpris.

– Allez Ewen, il est temps de te lever. Tu passes trop de nuits blanches devant ces jeux vidéo.

Ewen, grommelant quelques protestations à peine audible les yeux encore embrumés par le sommeil.

Je m'avance dans sa chambre et balaye la pièce d'un regard désapprobateur. Des bouteilles à moitié vides traînaient sur le bureau, des miettes de gâteaux jonchaient le sol, et une odeur indéfinissable flottait dans l'air.

– Franchement Ewen, tu ne peux pas continuer comme ça. Ta chambre ressemble à un champ de bataille, dis-je en tentant de garder un ton léger malgré la frustration palpable.

Ewen, à moitié réveillé, se frotta les yeux et jeta un regard distrait autour de lui.

– Oh, laisse-moi tranquille. C'est ma chambre, pas un musée.

Je pousse un soupir exaspéré.

– On dirait plutôt un bazar sans nom. Tu ne peux pas vivre dans un tel désordre. Ça ne peut pas être bon pour ton bien-être. Debout et aide moi à ranger ton bordel.

Ewen émit un grognement indistinct, signalant son désaccord, mais je n'étais pas prêt à abandonner. Je le tire par le pied jusqu'à le faire tomber de son lit.

– MAIS DOUCEMENT ! Dit-il en frottant son crâne.

– Magne-toi j'ai encore plein de boulot à faire.

– Qu'est-ce que tu racontes c'est le week-end.

– Techniquement non. Demain c'est la reprise donc pas le temps de se reposer. Ne change pas de sujet bouge toi.

Je commence à ramasser quelques bouteilles vides et à jeter les emballages vides dans une poubelle.

– Tu devrais faire un effort. Un peu de rangement ne ferait de mal à personne. Et je ne parle même pas des odeurs... ça sent presque aussi mauvais que la cuisine de grand-mère après avoir fait cuire du chou.

Ewen esquissa un sourire.

– D'accord, d'accord. Je vais ranger un peu. Mais seulement parce que tu insistes autant.

Je lui lança un regard amusé.

– C'est bien, tu vois quand tu veux ? . Peut-être que tu pourras retrouver quelque chose dans ce chaos.

Après quelques instants d'efforts sporadiques, Ewen avait enfin réussi à dégager un espace décent sur son bureau et sa chambre. Je me sentais plutôt satisfait de ce petit exploit.

Des Destins EntrelacésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant