Chapitre 12: Le Grand Jeu

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Thomas

J'étais encore sous le coup de la surprise lorsque le téléphone se mit à vibrer sur mon bureau. Ayana leva un sourcil interrogateur en voyant le nom de l'appelant s'afficher.

– Qui est Sarah ? » demanda-t-elle, visiblement intriguée.

Pris au dépourvu, je me mis à bégayer.

– Euh, c'est juste... une amie de la famille. Rien de spécial.

Ayana ne semblait pas convaincue:

– Une amie de la famille, hein ? Dans ce cas, tu devrais répondre, non ?

Je sentis la pression monter. Je devais trouver une excuse, et vite.

– Oh, ce n'est pas vraiment important. Je lui rappellerai plus tard.

Je tentai de paraître détendu, mais le ton de ma voix trahissait mon malaise.

– Vraiment ? Elle croisa les bras, visiblement pas prête à lâcher l'affaire.

– Si ce n'est personne, tu peux bien répondre maintenant.

Je me sentis acculé. Devant son insistance, je n'eus d'autre choix que de prendre l'appel.

– Très bien, je vais répondre, dis-je en soupirant. J'appuyai sur le bouton de réception et portai le téléphone à mon oreille.

Allô, Sarah ? dis-je, essayant de garder un ton neutre.

– Thomas ! Ça fait longtemps, comment vas-tu ?

Je lançai un regard furtif à Ayana, qui continuait de me fixer.

– Je vais bien, merci. Écoute, c'est pas vraiment le bon moment. Je suis en réunion, je peux te rappeler plus tard ?

Sarah sembla déçue.

– Oh, d'accord. Je voulais juste te parler de ce que nous avions discuté la dernière fois. Mais je suppose que ça peut attendre.

– Oui, bien sûr, on en reparlera plus tard, répondis-je rapidement avant de raccrocher.

Je reposai le téléphone sur le bureau, tentant de reprendre contenance. Ayana ne semblait pas prête à en finir avec cette conversation.

– Alors, cette Sarah... de quoi voulait-elle te parler ?

Je pris une profonde inspiration.

– Rien d'important. C'est juste des affaires familiales.

Elle hocha la tête, mais je pouvais voir qu'elle était encore méfiante.

– D'accord. Bon, je vais y aller. À ce soir, près du London Eye.

Oui, à ce soir , répondis-je, essayant de reprendre un ton normal.

Ayana quitta mon bureau, me laissant seul avec mes pensées. Je me laissai tomber dans mon fauteuil, épuisé par cet échange. Il fallait que je trouve un moyen de mieux gérer ce genre de situations à l'avenir. Ma relation avec Ayana devenait de plus en plus compliquée, et je ne pouvais pas me permettre d'avoir des failles.

En rentrant chez moi après une longue journée, je soupirai, libérant un peu de la tension accumulée. L'idée de me changer en vêtements plus décontractés et de passer une soirée un peu plus détendue me réconfortait. Je laissai tomber mes clés sur la console de l'entrée et me dirigeai directement vers ma chambre.

En passant par le salon, je ne fus pas surpris de voir Ewen, mon petit frère, affalé sur le canapé, les yeux rivés sur l'écran de télévision. Les bruits familiers de son jeu vidéo préféré emplissaient la pièce.

Des Destins EntrelacésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant