Chuuut, j'écris

Éternel supplice

Petit oiseau insaisissable

Il va il vient

Il se pose léger et adorable

Je n'aurais qu'à tendre la main

Pour enfin caresser

Son plumage soyeux

Aux chatoyantes couleurs qui attirent les yeux

Et semblables à une toile d'araignée

Les emprisonnent

Mais farceur il s'envole

Autour de moi ses rires résonnent

Et je maudis mes pieds cloués au sol

Il échappe à ma vue

Me laissant seule face aux mots capricieux

Lutte ardue

Ils sont si nombreux

Tout tourne autour de moi

Je ne sais plus où donner de la tête

Je ne forme que des phrases incomplètes

Avec ces mots sans foi ni loi

Alors l'oiseau revient sans prévenir

Juste avant de me voir défaillir

Et tout s'apaise

Je joue avec les verbes et les noms

Parfaitement à l'aise

Libérée de toute tension

Je cherche de nouveau

A atteindre l'oiseau

Si Joueur

Dont le départ encore m'afflige le cœur

Et ne me laisse aucun répit

Dans cette ronde infinie