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LYS

Hello de Adèle

   Je suis confortablement installée sur le canapé quand j'entends des clés s'introduire dans la serrure de la porte d'entrée du chalet perdu au milieu de nulle part. J'avoue que je suis excitée de retrouver mon frère alors je me lève rapidement et pars me cacher derrière pour pouvoir lui sauter dessus quand il s'approchera. La porte s'ouvre quelques secondes plus tard et je perçois ses pas se diriger vers moi. Lorsque je distingue enfin ses chaussures – que je n'avais d'ailleurs jamais vu – je me précipite pour lui sauter dessus en criant. Sous mon poids il tombe à la renverse sur le sol et je ris aux éclats tandis que lui ne dit rien. Jusqu'à qu'il se lève brusquement en hurlant ce qui me fait valser d'un mètre :

   — Ma basse ! Merde, Lys !

   Lorsque j'entends sa voix, je me tourne vivement ne reconnaissant pas celle de mon grand-frère, je découvre le visage affolé de son insupportable meilleur ami:

   — Noah ! dis-je sous le choc en criant à mon tour.

   Qu'est-ce que Noah fait ici, avec moi, dans mon chalet et sans mon frère !

   Il déballe avec vitesse un grand paquet qui semble être sa basse , il joue quelques accords et pousse un soupir de soulagement.

   — Tu te rends compte que tu aurais pu la casser ! Qu'est-ce qu'il t'a pris de me sauter dessus ?! dit-il en se relevant.

   — Qu'est-ce que tu fous ici Noah, dis-je d'un ton froid et sans appel.

   — Comment ça, qu'est-ce que je fais ici ? répète-t-il.

   — C'est bien ce que je viens de te demander. Je te demande pourquoi tu es dans ce chalet perdu au milieu de nulle part dans le Colorado.

   — Arrête de faire l'idiote Lys, commente-t-il en balayant l'air de sa main. Tu sais très bien que je venais.

   Je fulmine, qu'est-ce qu'il raconte ? C'était mon frère qui devait être là, pas lui !

   — Tu n'as rien faire ici, Noah. Rentre chez toi.

   — Bien sûr que je suis légitime de me trouver ici ! Ton frère m'a cédé sa place ! Il ne pouvait pas venir à cause d'une audience très importante, m'informe-t-il sur un ton agacé. Tu devais le savoir, non ?

   — Non !

   Indignée, je m'empare de mon téléphone et appelle mon connard de frère. Il ne répond qu'à la deuxième tentative :

   — Lys ?

   — Raphaël ! Tu m'expliques ce que fait ton idiot de meilleur ami dans mon chalet ?! dis-je au bord de la crise de nerf.

   — Alors, oui, j'avais oublié ce léger détail...

   — Léger ! Tu trouves que c'est un petit incident de parcours ? Tu ne m'as même pas prévenu !

   — Parce que je savais que tu ne voudrais pas, Lys. Tu es fermée à tout.

   — Evidemment que j'aurais dit non ! Tu me demandes de cohabiter avec une personne que je ne connais pas ! Je ne l'ai vu que deux fois dans ma vie et je sais déjà que je ne peux pas me l'encadrer en peinture ! dis-je tellement fort que j'ai dû percer les tympans de mon frère.

   — Au moins, ça a l'avantage d'être réciproque, ajoute le fameux Noah.

   — Je ne t'ai rien demandé ! dis-je en me retournant vivement vers l'autre idiot.

A Bad ChristmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant