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NOAH

You are the reason de Calum Scott

   Ce matin j'ai pris la décision de ne pas faire l'ouverture des pistes ce qui m'a permis de ne pas me lever trop tôt. J'émerge avec difficulté de mon profond sommeil. Je suis réveillé par un bruit sourd, je sursaute et me dépêche de me rendre dans le salon tant bien que mal. La lumière de la pièce à vivre agresse mes yeux, j'y vois très mal mais je distingue parfaitement Lys devant la cuisinière qui agite un torchon dans tous les sens. Je me précipite sur elle, des flammes s'emparent des œufs dans la poêle. Je pousse Lys sur le côté et lui arrache le torchon des mains que je mouille rapidement puis je le jette sur la poêle. Elle proteste en grognant. Le feu diminue progressivement.

   — Qu'est-ce qu'il te prend ! je m'écris en me tournant vers le boulet ambulant.

   — Je voulais essayer de me faire cuire des œufs au plat, ça a pris feu, je n'ai pas fait exprès, se justifie-t-elle au bord des larmes.

   — Mais, ce n'est pas bien compliqué de faire cuire des œufs ! Comment t'as fait pour qu'ils brûlent ?

   — Bah rien, ça s'est fait tout seul.

   — Oui, bien sûr.

   Je m'empare de la poêle et j'essaie de retirer le brûlé du mieux que je peux.

   — Je vais te les faire tes foutus œufs, Lys.

   Cette dernière ne répond pas et s'assoit à table, son ordinateur devant elle.

   — Tu fais autre chose que travailler, grognonne ?

   — Je dois rendre cet article le vingt-cinq décembre, alors oui, je travaille, je ne dors pas toute la matinée moi.

   Je jette un coup d'œil à l'horloge murale, il est dix heures passées.

   — Pour moi, les vacances sont faites pour se reposer.

   — Pour toi.

   Je lui sers ses œufs dans une assiette, ils sont parfaits.

   — C'est ça des œufs de chef.

— Merci Noah, j'espère que tes chevilles vont mal.

   Je lève les yeux, je crois que je n'ai jamais fait cette mimique autant de fois dans ma vie que depuis que je côtoie Lys.

   — Tu fais quoi aujourd'hui ? me demande-t-elle la bouche pleine.

   — Je ne sais pas, je vais peut-être visiter un marché de Noël ou aller skier.

   Elle ne répond pas et hoche la tête, les yeux dans le vide. Je m'assois en face d'elle, ce moment de trêve entre nous est très agréable. Je peux enfin me permettre de souffler un peu.

   — Si tu vas au marché de Noël, je viendrais avec toi. J'ai besoin d'inspiration pour mon article.

   Je m'attendais à tout sauf à ça. Lys qui enfreint sa propre règle, je n'aurais jamais pensé que cela arriverait un jour.

   — Je crois que je vais aller skier du coup, je réplique.

   — C'est ça, fait le malin.

   — On part pour midi ?

   Elle acquise et débarrasse son assiette avant de disparaître dans le couloir. Je suis abasourdi par ce qu'il vient de se passer, Lys m'accompagne à un marché de Noël. Je crois que la journée risque d'être longue.

A Bad ChristmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant