Chapitre 16

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Noah est allée remplir la bassine d'eau tiède et a prit des linges propres pour refaire les bandages du vert. Elle l'a aidée à se redresser en position assise et a enlevé les bandages sales du sabreur, puis les peaux de poisson.

- Est-ce que je peux savoir pourquoi j'ai du poiscaille sur mes plaies ?

- C'est Zeff qui t'a soigné, ricane t-elle. Et apparemment, la peau de poisson a un effet cicatrisant.

- Génial, je pue maintenant.

- Ça change pas de d'habitude.

Zoro lui pince les côtes et elle pousse un petit cri, lui donnant une tape sur le torse qui le fait grimacer, la faisant s'excuser. La jeune fille nettoie les blessures en faisant attention à ne pas défaire les fils puis prend les nouveaux bandages qu'elle a apportée. Noah les enroule autour du torse du sabreur, devant se rapprocher de lui pour faire le tour de son corps. Il en profite pour l'attirer dans ses bras et elle reste figée par son geste. Zoro enfouit son nez dans ses cheveux, fermant les yeux alors qu'elle pose ses mains dans son dos.

- J'ai vraiment cru que t'étais perdu, murmure t-elle.

- Désolé de t'avoir inquiété, mais je devais le faire.

- Je sais...

La brune recule et lui fait un léger sourire, terminant d'attacher son bandage avant de lui enlever complètement sa chemise.

- Ah on en est déjà à ce stade ? Plaisante t-il.

- Idiot ! Ta chemise est couverte de sang, je t'en apporte une autre.

Elle va chercher un vêtement propre dans la cabine du sabreur pour le lui donner, mais doit quand même l'aider car il ne peut pas trop écarter les bras. Elle laisse ouvert la chemise sur quelques boutons et va ranger ce qu'elle a dérangée.
Revenant dans sa chambre, Noah ôte son tee-shirt pour elle aussi se changer, ce qui donne l'occasion à Zoro de découvrir son dos lacéré de cicatrices. Ces soldats n'y sont vraiment pas allés de mains mortes.

- Quel âge tu avais ? Demande t-il.

- Mmm ?

- Quand tu as eu ces cicatrices.

- Neuf ans.

Il descend du lit non sans esquisser une grimace et s'approche d'elle, tendant la main pour effleurer les fines boursouflures plus claires que sa peau. Cela arrache un frisson à Noah qui se dépêche d'enfiler un débardeur. Elle veut s'éloigner mais Zoro saisit son poignet pour la ramener à lui et la plaque contre le placard, l'embrassant à pleine bouche.
Elle recule sa tête, le souffle court et lève les yeux vers lui.

- Pourquoi, tu...

- Les cicatrices montrent que tu as traversés beaucoup de choses mais que tu as survécu et que tu en ai ressortie plus forte. N'essaye pas de les cacher.

La jeune fille sourit et pose ses lèvres sur les siennes, le sabreur enroulant ses bras autour d'elle pour la coller contre son torse.

- Noah ! Zoro ! Vous venez ? Les appelle Luffy. On a fait des emplettes !

- Un jour, je vais le jeter par-dessus bord et il n'y aura personne pour le repêcher.

Le vert esquisse un sourire alors qu'ils se rendent sur le pont, main dans la main. Noah va aider Usopp à charger les tonneaux de provisions pendant que Luffy est sur le linceul du bateau.

- Il y a beaucoup de viande séchée dans ces tonneaux, se plaint le tireur en déposant le tonneau sur le pont. On n'en a pas prit un peu trop ?

- Tu sais toujours pas avec qui tu navigues ? Fait Zoro en lui désignant le chapeau de paille.

- Ouais...

Noah dépose un tonneau de bière et soulève Minou qui était dans le passage pour le poser sur les genoux du sabreur assit sur une caisse.

- Je peux savoir pourquoi tu me donnes le matou ?

- Parce que j'ai peur qu'il se fasse écraser sous une caisse. Tu peux t'en occuper cinq minutes, non ?

- Ça sera pas gratuit.

Elle lève les yeux au ciel et se penche pour lui donner un baiser.

- L-Luffy, t'as vu ça ?! S'écrie Usopp.

- Ouais, je sais ! On a notre premier couple ! Trop cool, hein ?

- Vous cherchez un cuisinier ?

Sanji est sur le ponton, un sac en travers de l'épaule. Luffy saute de son perchoir, poussant un cri de joie.

- Ouais ! On a un cuistot ! Bienvenue à bord.

Il l'invite à monter et l'emmène faire un tour du Merry. Au passage le blond fait un baise-main à Noah pour la saluer, la faisant rire.

- Pourquoi on emmène le serveur ? Lance Zoro.

- Parce qu'on sait pas faire bouillir de l'eau, répond Usopp. J'affale la voile !

Ils lèvent l'ancre et le bateau commence à prendre le large. Sur le pont arrière, Sanji fait ses adieux à Zeff depuis le ponton, le remerciant d'avoir prit soin de lui toutes ces années. Le Baratie ne devient bientôt plus qu'un point à l'horizon.

- Bon, d'accord, on cherche Nami, fait Usopp. Comment on fait pour la retrouver ?

- Ouais, on sait même pas où elle est, approuve Zoro.

- Moi, je connais quelqu'un qui sait.

Le chapeau de paille se dirige vers les cuisines du bateau. Noah aide Zoro à se relever, ses blessures étant encore fraiches et le sabreur passant un bras autour de ses épaules.
Dans la cuisine, Luffy sort la tête de Baggy le clown du sac dans lequel Arlong l'a emmené.

- Salut, mes petits sucres !

- Oh misère, jurent-ils.

- Et dire qu'ils vont devoir se le coltiner durant tout le voyage.

Baggy, ou du moins sa tête, est sur le pont et donne des indications de direction à Usopp.

- Pourtant t'avais dis cinq degrés tribord.

- C'est ce que j'ai dit, sauf que c'est l'autre tribord, Capitaine Mou du bulbe !

- Je croyais que les clowns étaient censés être marrants...

- De quoi ? Redis-le plus fort et bien en face !

Zoro apparaît en bas des escaliers et le clown l'interpelle.

- Ah, tiens ! Comment il va, le champion ? Tu t'es enfin décollé de ta p'tite copine ? Je pensais que vous étiez accrochés l'un à l'autre comme une bernique sur la coque d'un bateau !

- Je sais que Luffy a passé un accord avec toi pour retrouver Arlong, dit-il en montant les marches. Mais t'avise pas de nous la faire à l'envers, le clown.

- Sinon quoi ? Tu vas me saigner dessus ? C'est... Oh doucement ! C'est parce que j'ai dit « Tu vas me saigner dessus ? »

Le sabreur a attrapé la tête de Baggy et l'a soulevé au-dessus de la mer, le menaçant de le jeter.

- Tu peux me saigner dessus à fond ! Un marché est un marché, après tout ! Je veux récupérer mon corps. Et vous, votre petite carte !

- Qu'est-ce qui nous dit que tu nous tends pas un piège ?

- Mais enfin, mon petit cresson sauvage ! Le code d'honneur des pirates, ça te parle ? Allez, je peux te chanter un petit chant marin pour passer le temps. Oh j'connais une fille ch'veux couleur mandarine qui a osé me rouler dans la farine !

Zoro recule et remonte le pont où Usopp enlève le couvercle d'un tonneau.

- Rusée et mesquine, une vraie têtue ! Mais faut bien avouer qu'elle a un super beau- Ahh ! Mortecouille, mon nez !

Enfin un peu de silence après qu'il soit au fond de sa boîte.

La danseuse au fouet {Roronoa Zoro}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant