Vampire Académie (Olone Nero t. 1) [TERMINE]

Chapitre 16

  Mes rêves sont encore peuplés de cauchemars, ce qui me réveille. Je jette un coup d'œil à ma montre. Ma sieste n'a duré qu'une quinzaine de minutes. J'essaye de me souvenir de l'objet de mes songes, mais n'arrive pas à mettre la main dessus. J'ai une vague impression que ce n'est pas la première fois que je rêve de ça.

  Je me concentre très fort, jusqu'à en avoir mal au crâne. Rien. Je n'arrive pas à me rappeler.

  Je me lève en époussetant mes vêtements. Du coca. Il me faut du coca, et de toute urgence. Je file au réfectoire avant qu'il ne ferme, et cherche du regard mon ami. Peut-être est-il attablé avec le reste de notre classe Sable ? Enfin...ma future ancienne classe.

  Il n'est nulle part en vue. Il a peut-être un cours additionnel de rattrapage ou quelque chose dans le style, dont je n'ai pas eu connaissance.

  J'attrape une bouteille de coca bien fraîche, et prends une gorgée avec délectation. Dieux que c'est bon ! C'est la meilleure invention humaine jamais inventée !

  Je me rends à mon premier cours de l'après-midi, non sans me faire bousculer intentionnellement au passage par les mêmes guignols habituels. Je leur tourne le dos, en essayant de respirer calmement sans les tuer. Leurs insultes fusent alors que je poursuis mon chemin, et je fais la sourde oreille. Je trouve que j'ai un sang froid incroyable.  

  Je me récompense en vidant entièrement ma boisson. Je crois que j'aurais dû prendre une autre bouteille de coca additionnelle, voir deux ou trois, pour supporter cette journée. Mon ami me manque, ce qui est une sensation très étrange, que je ne suis pas habituée à ressentir. À pars mon ami Florian, je n'en ai jamais eu d'autres. Je n'ai pas envie de m'encombrer de faiblesses supplémentaires, et puis de toute façon, personne n'a jamais voulu faire ami avec moi, à part lui et Hélios.

  Je rentre dans un semblant de gymnase, et constate que c'est censé être un cours de sport méditatif, d'après mon emploi du temps. Sport méditatif ? Qu'est ce que c'est que cette aberration ?

  Je fouille du regard la pièce, de fond en comble, à la recherche mon ami, mais ne le trouve pas.

  À la fin de cette interminable classe, où nous devions rester en tailleur et faire le vide dans notre esprit, je suis tout sauf détendue.  

  Être assise en tailleur n'est pas un sport, et Hélios est toujours aux abonnés absents. Je commence à sérieusement m'inquiéter. Peut-être qu'il est dans la bibliothèque, qu'il a fait une découverte génialissime et n'a pas vu l'heure passer ? Génial Olone. T'en as d'autres des idées comme ça ?

  Je cours quand même vérifier, mais ne le trouve pas non plus. Il n'y a pas âme qui vive dans cet endroit, seulement des tas de livres poussiéreux. Peut-être dans son dortoir ? Je ne sais même pas où il se trouve. Je sens le début de la panique pointer dans mon esprit, et tente de réfléchir rationnellement. Je m'assois à une table, et me prends la tête entre les mains. La dernière fois que je l'ai vu, c'était hier soir. Il m'a dit vouloir se rendre à la bibliothèque. Où diable peut-il bien être à l'heure actuelle ?

  Un fracas puissant me fait sursauter d'un bond. Je vois Ryder rentrer en un coup de vent, Hélios dans ses bras, ensanglanté. Il le jette pratiquement sur le sol, devant moi, tâchant au passage le joli parquet en bois.