Mais j'ai dû me tromper

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Il y a violence quand iel te manipule

La journée a été semblable à toutes les autres. Une routine désormais bien rodée, que je maîtrise à la perfection. Je connais ses goûts par coeur, et l'endroit où chacune de ses affaires doit être placée. Il est assez maniaque, alors si ce n'est pas parfait, il le remarque immédiatement.

C'est un soir comme les autres, le repas est prêt, maintenu au chaud. La table est mise, et j'attend qu'il rentre, sur le canapé, mon dernier livre entre les mains. De temps à autre, il revient avec un roman, que je dévore souvent dans la journée. Seulement, la première fois que j'ai fait ça, et que, le lendemain, je lui ai demandé si je pouvais avoir la suite de cette saga, il m'a dit avoir l'impression que je ne prenais pas le temps d'apprécier ses cadeaux, et que je devais bien m'ennyuer pour n'avoir rien d'autre à faire de la journée. Désormais, je laisse s'écouler une semaine avant de lui demander de me ramener un autre roman.

La porte s'ouvre. Je récupère son manteau et ses chaussures que je range immédiatement, avant de l'embrasser tendrement. Je visais ses lèvres, mais il tourne la tête au dernier moment, et je trouve sa joue à la place.

-Tu as passé une bonne journée mon chéri ?

Il se laisse tomber dans le canapé, et je ramène un verre de whisky, avec des glaçons, comme il aime.

-J'aimerai pouvoir passer mes journées assit sur mon cul comme toi, mais je suppose qu'on ne peut pas tous être des putes de luxe. On mange quand ?

-Quand tu veux, c'est prêt.

Il boit son verre cul sec, et me le tend, pour que je le reserve. Je suis à côté de lui, mais n'ose pas parler ou le toucher. Je sais que quand il passe des journées aussi longue et fatiguante, il n'a pas envie d'être dérangé. Il a besoin de calme et de repos.

Je vais dans la cuisine, pour remuer le poulet aux champignons sur le feu, faisant attention à ce que rien ne crame.

-Tu devrais faire encore plus de bruit tiens. C'est pas comme si je venais de hurler toute la journée, et que j'avais la tête dans un étau.

-Excuse-moi. Tu veux passer à table ?

-Tu as fait comme merde ce soir ?

Je tremble. Je mélange, faisant le moins de bruit possible.

-Du riz thaïlandais, avec du poulet, et une sauce aux champignons.

Je ne le vois pas venir. Le verre s'écrase contre le meuble au dessus de moi, et des morceaux tombent dans le plat. Je me tourne, les yeux écarquillaient, et fixe Harry.

-Combien de fois va-t-il falloir que je te répète mes préférences avant que tu comprennes ? Hein ? Tu es si débile que ça ?

-Je... Je vais recommencer. Ce sera prêt rapidement, je te le promet. De quoi tu as envie ?

Il grogne, se lève, et attrape son manteau.

-Je vais manger dehors. Apprend à cuisiner avant de me ruiner en restaurant et plats à emporter. Je bosse assez dur comme ça.

Je n'ai pas le temps de répondre, la porte a claqué. Je reste là, la respiration lourde. Je tente de calmer les battements de mon coeur affolé. C'est à ce moment là que je remarque les gouttes rouges qui tombent sur le comptoir.

Alors que je jette le plat, désormais immageable, je regarde les boîtes de champignon rangées dans le placard. Je ne comprend pas. La semaine dernière, pourtant, j'étais certain qu'il m'avait demandé de rajouter des champignons dans son plat.

Mais il m'aime [DRARRY - -18ans]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant