Mais je ne devrais pas lui faire autant de reproche

19 3 1
                                    

Tu es en danger quand iel te traîte de fou/folle quand tu lui fais des reproches

Harry n'est pas rentré, mais au vu de l'heure tardive, je décide d'aller me coucher. Il est sortit avec des amis et des collègues, je me doutais qu'il ne reviendrait pas à temps pour manger. Je n'aime pas le savoir dehors, sans avoir de ses nouvelles, mais je sais aussi qu'il vaut mieux que je le laisse s'amuser.

L'appartement est parfaitement rangé, les sols brillent, tout sent bon. J'y ai passé la journée, et j'ai finit par me faire mal au dos, mais je suis malgré tout satisfait de moi et du résultat de mon dur labeur.

Je devais être réellement fatigué, car je me réveille le lendemain matin, par les rayons de soleil qui passent à travers le rideau. Harry, allongé sur le ventre, un bras en travers de mon bassin, ronfle tranquillement. Il est encore habillé.

Je me lève, m'occupe de lui retirer ses vêtements, le mets sous la couette, et ferme les rideaux pour qu'il puisse se reposer tranquillement. Seulement, quand je me dirige vers le salon et la cuisine, c'est une vision d'horreur qui m'accueille. Son manteau est jeté en travers de l'évier, ayant allumé l'eau au passage, qui ne cesse de déborder. Des traces de boues partent de la porte d'entrée, jusque sur le canapé, où il a jeté ses chaussures, en mettant partout. Des restes d'un plat sont abandonnées aux mouches sur le comptoir.

Je jette un coup d'oeil vers la chambre. Pour la première fois depuis qu'on est ensemble, je suis énervé contre lui. Je veux bien être celui qui s'occupe de tout chez nous, mais peut-être qu'il pourrait respecter un peu mon travail de tous les jours. Après tout, c'est aussi pour lui que je fais tout ça.

Je commence à peine à ranger qu'à ma grande surprise, il se lève, et me rejoint dans le salon. Il prend un café, embrasse mon front, et va s'installer dans le canapé, pour regarder les informations moldus sur la télévision.

-Harry...

-Mmh... je suis occupé là.

-Et je suis en train de nettoyer le bazar que tu as mit hier soir. Tu ne voudrais pas venir m'aider ?

Je regrette mes paroles quand j'entends sa tasse qui rencontre violemment la petite table. Il se tourne vers moi, le visage fermé, les yeux colériques.

-Je peux savoir ce que tu entends par là ?

-J'ai passé la journée d'hier à nettoyer, et là, il y a de l'eau dans la cuisine, et de la boue sur le canapé... Tu aurais pu faire attention hier soir... Je fais au mieux pour que tu entres dans une maison propre alors...

-Alors quoi ? De toute façon, tout doit toujours être parfait avec toi ! J'ai le droit de respirer et d'exister chez moi ? On est pas dans un putain de catalogue ! J'étais bourré, et j'en ai mit partout. Et alors ? C'est pas toi qui a dit que tu n'avais jamais rien à faire de tes journées ? Je suis rentré pour toi, pour te faire plaisir, pour ne pas que tu t'inquiètes et voilà comment tu me remercies !

-Ce n'est pas ce que... Je veux dire...

Il se lève, me rejoins en quelques enjambées, alors que je suis toujours à genoux, à frotter pour retirer la boue qui a vite séché.

-Quoi ? Ben vas-y ! Dis le moi en face que je suis un poids pour toi ! Tu n'as qu'à te barrer si ce n'est que ça ! Je me casse le cul toute la journée pour t'acheter tout ce que tu veux, pour maintenir ton train de vie de pute de luxe, et c'est comme ça que tu me remercie ? Avec des reproches de bon matin ?

-Non ce n'est pas-

Le coup de pied que je reçois dans la mâchoire me fait tomber à la reverse. Je n'ose plus bouge, je tremble. Pourtant, cela semble lui avoir suffit, vu qu'il s'éloigne, prend son café, et part s'enfermer dans son bureau.

Mais il m'aime [DRARRY - -18ans]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant