LA MARQUE | TOME 1 [DARK ROMANCE]

Tome 1 | Chapitre 23 : Descente aux enfers

(Réécrit et corrigé)

Bonnie

— J'ai pourtant été clair, s'impatiente Marcus d'une voix ferme. Harry a su me montrer que je pouvais avoir confiance en lui, ce qui n'est pas ton cas Danny. Je te conseille fortement d'y remédier et vite.

Assise en haut des escaliers, je tends l'oreille pour ne pas perdre une miette de la conversation qui se déroule en contrebas.

— Tu me demandes de pirater des données hautement sensibles, c'est de la folie !

— Tu m'as dit un jour que tu étais le meilleur dans ton domaine. Tu devrais te réjouir, Danny, tu as enfin l'occasion de le prouver.

— Si Christian s'aperçoit que...

Un frisson me parcourt l'échine.

— Soit tu m'obéis, soit tu dégages, le coupe brutalement Marcus. Mais sache une chose : si tu choisis la seconde option, tu ne seras plus le bienvenu à Eastmine et je m'assurerai personnellement que tu n'y remettes plus jamais les pieds.

Mon cœur se serre.

— Jimmy, je veux que tu te charges de recruter de nouveaux membres. Je veux des hommes de confiance motivés qui ne poseront pas de questions. Ensuite, je veux que tu organises une réunion à l'entrepôt que je t'indiquerai.

— Bien chef.

— Sois discret. Je ne veux pas attirer l'attention pour l'instant.

J'entends la porte d'entrée qui claque.

— Alex, préviens les autres : c'est ce soir qu'on reprend le contrôle du quartier ouest d'Eastmine. Je veux tous les serpents enflammés au taquet. Si certains ont l'idée de se défiler, je les veux demain dans mon bureau à la première heure. Tu peux disposer.

À nouveau, la porte d'entrée s'ouvre et se ferme.

— Bonnie !

Je manque un battement de cœur lorsque j'entends Marcus m'appeler et que je réalise qu'il avait parfaitement conscience de ma présence incongrue.

— Descends.

Je ressens une vague de chaleur échauffer mes joues et les battements de mon cœur qui s'affolent. Pourtant, je m'exécute et je rejoins le rez-de-chaussée où je découvre Harry, Danny et Marcus dans le salon.

— La discussion t'a plu ? me demande-t-il aussitôt que j'apparais dans son champ de vision.

Une boule d'angoisse se forme dans ma gorge, mais j'essaye de rester impassible.

— Je veux que tu te tiennes prête pour ce soir. Il risque d'y avoir des blessés et j'aimerais mieux éviter les pertes, au risque de m'énerver, lance-t-il en plantant son regard impérieux dans le mien.

Ses iris ne sont plus que des billes d'acier qui me font froid dans le dos.

— À vos ordres, chef, réponds-je avec une pointe de sarcasme.

Dans son regard, je vois toute son irritation et sa colère à mon égard, mais je ne sourcille pas.

— Harry, Danny, vous pouvez disposer, lance-t-il sur un ton égal à lui-même.

Les deux hommes de main s'exécutent et quittent rapidement la maison. Je suis tellement contrariée par son ton condescendant que la colère monte en moi. Comment peut-on traiter ses semblables de cette manière ? Et pourquoi s'évertuent-ils à l'écouter sans broncher ? Sans se rebeller ? Ça n'a pas de sens. Marcus s'appuie nonchalamment sur le mur et croise les bras sur son torse, m'analysant du regard.