6 Sigurd

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Elle ment, c’est sûr. Mon père était venu pour parler stratégie avec l’Alpha d’Italie, il me l’a dit lui-même… et mon père n’était pas un monstre comme elle le dit… Putain, si seulement elle ne sentait pas si bon, je l’aurais déjà tué…

Au loin, j’aperçois une habitation :

-          On est déjà arrivé ?

-          Non, ce sont les anciennes habitations de la population.

On pénètre dans une maison abandonnée, c’est poussiéreux mais ça ira pour la nuit. Je fouille les placards, il y a de la bouffe, et même de l'eau courante. Génial… Pendant que je cuisine pour nous, j’encourage Maxine à tout me raconter :

-          Pourquoi les gens sont partis ?

-          Si tu crois qu’on va papoter…

-          Allez, qu’est-ce qu’on peut bien faire d’autre ? et t’as rien à perdre…

Elle soupire, puis résignée :

-          Il y a 10 ans mon père n’avait plus ses pouvoirs donc peu importe où habitaient les gens, il ne pouvait pas les lier. Mais quand il a rencontré ma mère, il les a retrouvés, donc les gens se sont rapprochés pour pouvoir se lier à lui en cas de problème…

-          C’est donc ton père adoptif… Dans combien de kilomètres tu pourras te lier ?

Son regard noir m’indique qu’elle ne me répondra pas…

-          Peu importe, je verrai bien les maisons habitées !

Son soupir m’indique que j’ai raison. Je passe à la salle de bain, puis lui propose :

-          Tu as besoin de passer à la salle de bain avant qu’on se couche ?

Elle vire de nouveau au rouge et j’adore voir sa gêne…

-          Il n’y a qu’un lit…

-          Dont je compte bien profiter chérie…

Mon jeu de sourcils rajoute encore plus de rouge à ses joues.

-          Du calme Princesse, on peut partager un lit en tout bien tout honneur ?

-          Non ! je vais dormir au sol !

-          C’est hors de question chérie, on va partager ce lit, chacun de son côté et point barre, as-tu besoin d’aller à la salle de bain ou pas ?

-          Oui s’il te plaît !

Je la détache mais la tiens en joue, chacun son tour ! Je reste devant la porte des toilettes pendant qu’elle les utilise, puis je la suis à la salle de bain et l’observe pendant qu’elle se fait un brin de toilette. Elle est tellement jolie quand elle n’est pas en colère contre moi.

Ensuite je l’attache à un côté du lit (des idées se baladent dans ma tête, me filant de nouveau une érection de malade…) puis je me couche de mon côté, mon dos vers son dos. Comme ça, pas de soucis…

Sauf que j’ai fait des rêves chauds bouillants toute la nuit et quand je me réveille, avec ma jolie Maxine dans mes bras, qui gémit dans son sommeil et frotte son joli cul contre mon érection matinale, je saute hors du lit en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Je file sous la douche pour soulager ce problème et quand je reviens près de Maxine, elle dort encore. Je fouille dans les armoires et trouve des fringues qui feront l’affaire… Je prépare un pti déjeuner et l’odeur du café la réveille.

-          Bonjour…

Oh, moins d’hostilité dans le regard… C’est déjà ça de pris…

-          Bonjour, bien dormi ?

-          Comme un loir…

Elle essaie de se lever mais se rappelle ses menottes électriques. Ça m’emmerde de lui laisser ça… Mais elle a une force incroyable donc c’est plus prudent. Après déjeuner, je lui propose de prendre une douche, elle accepte, mais il faut enlever les menottes, et vu qu’il y a une fenêtre dans la salle de bain, je la surveille pendant qu’elle se lave. Son ombre à travers le rideau de douche me refile forcément la gaule et ses petits fredonnements n’arrangent rien… Quand elle me tend la main, j’ai envie de la rejoindre sous la douche mais je sais bien que c’est juste pour que je lui passe une serviette… Est-ce que j’ai envie de lui passer une serviette ?

-          Sig ! s’il te plaît, une serviette ?

-          Viens la chercher !

-          T’es sérieux ?

Je lui tends la serviette en rigolant et je suis surprise d’entendre son joli rire également. Elle ressort de la douche rhabillée, merde je n’aurais même pas ce plaisir de la voir se tortiller pour s’habiller sous la serviette… Au moment de lui remettre les menottes, vraiment je ne le sens pas, alors je les jette dans le lavabo et fait couler l’eau pour les rendre inutilisables.

-          Mais !?

-          Je ne veux pas te mettre ça…

-          Je vais t’éclater dès que j’en aurais l’occasion…

-          Je ne crois pas…

-          Tu ne crois pas ?

-          Non, je pense que quelque part tu m’aimes bien…

-          Tu veux tuer mon père !

-          Tu m’aurais déjà tué, si c’est le destin que tu me souhaites…

-          Alors quoi ?

-          Alors on va retourner vers le village, sans menottes, sans tentative d’évasion, sans bagarre… et je vais discuter avec ton père…

-          Si tu ne m’as pas en otage, ils te tueront…

-          Tout dépendra de ce que tu leur diras…

Tout en parlant je me suis rapproché d’elle, mon visage baissé vers elle, mes lèvres à seulement une dizaine de centimètres des siennes…

-          Et si c’est une de tes ruses ?

-          Est-ce que je sens bon ?

-          Hein ?

-          Est-ce que je sens bon ?

-          bah oui, t’as pris une douche !

-          Est-ce que j’ai une odeur spéciale ? une odeur que t’as jamais sentie avant sur quelqu’un d’autre ?

Putain, si en plus elle rougit, je ne réponds plus de rien… ça fait un moment que ça me trotte dans la tête, cette odeur incessante et enivrante, qui me fait perdre la boule… Elle finit enfin par répondre :

-          Le burger…

J’éclate de rire ! Même si sa réponse me fait flipper, je ne peux m’empêcher de rigoler. Elle ajoute :

-          Mais le burger au bacon, tu sais, celui qui fait saliver…

-          J’en étais sûr…

-          Quoi ?

-          Pour moi aussi tu as une odeur spéciale…

-          Laquelle ?

-          Un truc…

-          C’est bon, je viens de me taper la honte avec mon burger alors tu peux bien me dire !!

-          Les cookies aux pépites de chocolat, tout chauds qui sortent du four…

Sans m’en rendre compte, je caresse son joli visage et sans s’en rendre compte, elle s’accroche fébrile à mes flancs, et sans nous en rendre compte, enfin, nos bouches se goutent pour la première fois… et putain quel délice… Puis on se dévore comme des affamés… Mais Max met fin à ce moment délicieux.


La Fille de l'Alpha Où les histoires vivent. Découvrez maintenant