La Fille de l'Alpha

9 Maxine

Maintenant je sais que c'est ce que je veux, et c'est mon cœur qui parle, pas mes hormones en chaleur. Il aurait eu dix fois l'occasion d'en profiter cette nuit et il a pourtant choisi de m'aider. Dolly m'a expliqué qu'avec l'odeur que dégage une louve en chaleur, un loup ne peut pas se contrôler, mon mâle à moi a su se contrôler...

Même si j'ai encore un peu peur de passer ce cap, Sig me rassure et m'apaise... Pendant que sa bouche me laisse des brûlures dans le cou, ses grandes mains caressent mon petit corps. Sig fait une bonne tête de plus de plus que moi et presque deux fois ma largeur, alors quand enfin il se déshabille, je ne suis pas surprise que « tout » chez lui soit énorme... là, j'avoue je peine à respirer non pas d'envie mais de peur, et il le comprend car de nouveau il me rassure :

- Je serai doux ma chérie... mais si tu préfères attendre...

D'un baiser dans son cou, je lui fais comprendre que j'ai confiance en lui et que j'ai envie de lui... Il m'allonge dans le lit, trace un chemin ardent de baisers, allant de ma bouche, descendant sur mon cou, il cajole au passage ma poitrine, puis mon ventre quand enfin il descend finalement sur ce point où mon cœur bat la chamade. Embrassant mes cuisses, il cherche dans mon regard une approbation, et il doit la trouver quand je mords ma lèvre d'envie... Enfin, sa bouche me goûte et se délecte apparemment si j'en crois ses grognements, mêlés à mes gémissements de plaisir. Je sens mon corps brûler de l'intérieur, j'ai comme une faim de loup, et tout à coup, c'est comme si mon corps explosait de plaisir, comme si j'explosais en des millions de papillons qui virevoltent autour de nous....

Il vient s'allonger à côté de moi tandis que je redescends doucement d'un nuage de béatitude...

- Ça va Max ?

- J'me suis jamais sentie aussi bien...

Il rigole et je peux voir à son regard qu'il est fier de lui ! Je me tourne vers lui, bien décidée à le redescendre sur terre, mais tout ce que mon cœur a envie de faire c'est se blottir contre lui et continuer ce qu'on a commencé. Il me serre dans ses bras, respire mon cou, pendant que mes mains caressent sa nuque, griffent son dos, pour finir sur son cul qui effectivement est bien ferme...

- Tu sais Max, on peut patienter...

- T'as pas envie de moi ?

Merde, c'est quoi cette voix suppliante ! eh oh ! tu es une louve, tu fais partie de la garde de l'Alpha, un peu de dignité ma vieille !!! Mais mon homme ne s'en offusque pas, simplement, il prend ma main afin de la poser sur la preuve flagrante qu'il a bien évidemment envie de moi.

- Tu crois vraiment que je n'ai pas envie de toi chérie ?

Je suis tellement ignorante de toutes ces choses-là, je ne sais même pas quoi faire avec cet énorme... truc dans ma main... Légèrement mal à l'aise, j'enlève ma main et il comprend ma gêne :

- On va reprendre la route, discuter avec ton père et avec ta Gamma, et on verra ... plus tard ... ok ?

- Ok, je suis désolée, j'y connais pas grand-chose...

- Eehh chutt... y a pas de soucis, je suis patient...

On se rhabille et après avoir réuni quelques affaires, on reprend la route. On continue de marcher pendant encore quelques kilomètres et je sens à mon lien que des personnes de ma meute sont à moins de 100 kilomètres. J'ai un petit mouvement d'arrêt, puis je reprends ma marche l'air de rien. On marche encore toute l'après-midi, après une pause repas le midi. Quand le soleil commence à se coucher, on trouve de nouveau une habitation abandonnée, ce sont surement les dernières, je pense que la civilisation n'est plus très loin...

- T'avais pas dit que tu pourrais joindre quelqu'un dans l'après-midi ?

- J'ai dû mal calculer...

Il me regarde avec insistance, s'approche, et de son index, lève mon menton pour m'obliger à le regarder dans les yeux.

- Max ?

Je me concentre sur le cercle d'or autour de son iris d'un vert rafraîchissant...

- Sig ?

Il me sourit, je pense que j'ai fait mouche et souris à mon tour mais :

- Ça fait quoi ? 72 heures qu'on se connaît ? et pourtant je lis en toi comme dans un livre ouvert ma chérie...

- Ah ouais ??

- Oui ! tu peux te lier !!!

- ... depuis ce matin...

- Pourquoi tu l'as pas fait ?

- Peut être que je l'ai fait ! et que les renforts arrivent !!

- Pourquoi tu l'as pas fait Max ?

Je ne sais même pas quoi répondre à ça... à part peut-être, honnêtement :

- Passer un peu plus de temps seul tous les deux... ???