17 Maxine

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Putain, je savais que j’allais congeler sur place ici. On vient à peine de descendre de l’avion que je suis déjà bleue des pieds à la tête.

-          Arrête de râler, viens par ici.

-          Quoi ? tu m’entendais ?

« oui madame jamais contente »

« pardon… »

Mes parents assistent sans comprendre, à notre échange silencieux. Je me blotti contre mon homme pour prendre de sa chaleur. La voiture qui nous amène jusqu’à son château (oui, monsieur possède un château…) est bien chauffée mais un peu plus de chaleur ne me fera pas de mal. Je suis habillée en conséquence mais n’étant pas habituée…

Je regarde par la fenêtre et je suis éblouie par les paysages que je vois. Des étendues de prairies enneigées, des forêts luxuriantes, ma louve ronronne sous ma peau, pressée de découvrir les environs.

            « Ravi que ça te plaise ma chérie »

Il me sourit et je me sens fondre entre ses bras. On arrive enfin devant son incroyable demeure. Notre Manoir est grand, mais là c’est carrément….

-          C’est magnifique Sig, vous habitez à combien là-dedans ??

-          Juste le bêta et sa femme… 

-          Sérieux ?? mais il y a la place pour au moins cent personnes ici !

-          Je t’avoue que je n’en ai aucune idée, j’ai grandi à l’internat donc…

Un homme, plus vieux que mon père, nous accueille :

-          Soyez les bienvenus, Alpha et Luna de la meute Mediterraneo, et … donc notre futur Luna ?

-          Euh, bonjour…

Mon père est plus à l’aise que moi :

-          Bonjour Alpha Ulrich, merci de nous recevoir.

-          C’est un honneur, Alpha Lorenzo, les querelles anciennes doivent être enterrées. Une nouvelle ère est à espérer ?

Il serre la main de Sig :

-          Sigurd ! je vois que tu as repris tes esprits !

-          Installons-nous, puis nous parlerons Ulrich !

Des domestiques nous mènent à des chambres luxueuses, je suis gênée devant autant de dorures…

            « ce n’est que de la déco chérie »

-          J’ai rien dit… « ce lien m’agace ! » et je lui fait un petit sourire narquois.

Une fois installés dans nos chambres, je regarde mon homme, pas plus à l’aise que moi.

-          Ça va mon cœur ?

-          Ça va…

-          Eh… dis-moi…

-          C’est pas moi ça, c’est juste l'esbroufe de mon père.

-          Et toi t’aimes quoi ?

-          A l’internat où j’ai grandi, ça ressemblait plus à un chalet géant, ça sentait bon le bois, et c’était rempli de jeunes de mon âge.

-          C’est normal si c’était un internat…

-          Ma chérie, je ne veux pas que tu te fasses ton idée par rapport aux goûts démesurés de mon père. Si on décide de reprendre la meute…

-          Si ON ??

-          On sait tous les deux que je ne viendrais pas ici sans toi, c’est avec toi ou rien.

-          Oui ça je sais, mais qu’entends-tu par si « on » reprend la meute, je ne serais que Luna, je n’ai pas d’autorité…

-          C’est là que tu te trompes chérie. Tu es une guerrière expérimentée, d’une logique indiscutable, tu agis toujours après réflexion…

-          Sauf quand on s’est engueulé.

-          Je sais maintenant que c’était seulement la peur qui t’a rendue impulsive. Bref, si ON décide de reprendre la meute ON dirigera à deux.

La Fille de l'Alpha Où les histoires vivent. Découvrez maintenant