18 Sigurd

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Je vois à son sourire que là j’ai attisé son intérêt. Il est hors de question que je me passe des conseils d’un si brillant cerveau. Maintenant pour ce qui est du décor j’ai une petite idée. Mais je la garde pour cette après-midi. Je dois d’abord m’entretenir avec Ulrich.

-          On va voir le Bêta ?

-          Je ne pense pas être autorisée à venir à votre réunion.

-          On va voir ça.

Quand on arrive devant la chambre de ses parents, sa mère lui propose de rester avec elle en attendant mais :

-          J’aimerais que vous veniez toutes les deux aussi, s’il vous plaît madame.

-          Appelle-moi belle-maman !

A carrément, belle-maman ? euh ok… Maxine à côté de moi pouffe de rire. Quand on arrive devant le bureau qui était à mon père, je frappe et entre. Ulrich propose aux dames d’aller au salon, mais de nouveau, j’insiste pour leurs présences, il paraît étonné mais accepte. J’en profite pour inviter sa femme, qui attendait Roxana et Maxine. Elle me regarde effarée, puis demande à une servante de nous amener des cafés. On prend tous place autour de la table de réunion. Je ne me suis jamais assis à cette table et mon loup reconnaît sa place, il ronronne sous ma peau. Max l’a senti car elle me sourit et frotte mon bras pour apaiser Himmel. Je prends la parole :

-          Bien, je vous ai demandé de venir pour parler un peu de l’avenir des terres Enneigées. Ulrich, tu diriges la meute d’une main de maître depuis la mort de mon père et je t’en remercie. Tu m’as dit il y a quelque temps que je serais digne de mon rang d’Alpha si je faisais preuve de clémence envers la Meute Mediterraneo.

-          Oui, tout à fait et je vois que…

-          Mais je n’ai pas à faire preuve de clémence Ulrich, nous devons plutôt faire nos plus plates excuses…

-          On en a parlé, Sig, je ne te tiens pas responsable des actes de ton père.

Je remercie Lorenzo d’un sourire franc. Je suis touché par sa compassion et sa compréhension.

-          Que se passe-t-il Sigurd ?

-          Il se passe que mon père a tenté de nuire à l’Alpha Lorenzo depuis 2133 ! et encore, ce n’est que la face visible de l’Iceberg. Peut-être a-t-il tenté bien avant.

-          Explique-toi mon enfant !

Je lui relate ce que j’ai vu dans les souvenirs de Vicente. Le Bêta est blanc comme un linge. Il nous avoue qu’il avait déjà des doutes quant à la mort des parents de Lorenzo, mais sans preuve il n’avait rien pu faire. Il se lève et s’agenouille devant Lorenzo :

-          Alpha Lorenzo de la meute Mediterraneo, je vous présente au nom de toute notre meute, nos plus sincères excuses.

-          Relevez-vous mon ami, comme pour Sig, vous n’êtes pas responsable des méfaits de l’ancien Alpha.

Ils se serrent chaleureusement la main en signe de paix puis Ulrich revient vers moi :

-          Je te rends ton trône à la seconde Sigurd !

-          Non, attends !

Je regarde ma belle guerrière et lui sourit amoureusement, puis :

-          Je viens juste de rencontrer mon âme sœur, je ne veux pas l’arracher à sa famille et à ses racines. Si tu es d’accord, je voudrais prendre le temps de réfléchir. Nous sommes jeunes et si nous menons la meute, je veux que ce soit correctement.

-          Bien sûr, c’est noble de ta part.

S’en suis un repas copieux donné dans la salle à manger démesurée alors que nous ne sommes que six… Tout ça me donne vraiment à réfléchir.

Enfin, l’après-midi, j’emmène ma chérie faire la promenade à laquelle j’ai pensé ce matin. En voiture nous allons jusqu’au chalet où je venais squatter pendant les vacances, il est toujours intact. A peine arrivé, je commence à déshabiller ma femme, qui commence déjà à râler :

-          Eh t’es dingue, attends au moins d’être entré !

-          Non, Max, on va muter.

-          Oohhh… d’accord !!!

A peine ma phrase terminée qu’elle est nue devant moi et se concentre pour muter. Elle s’est transformée quelques fois depuis sa toute première mutation, donc c’est un peu moins douloureux. Une fois sous notre forme lupine, nous courons à travers les champs enneigés, nous nous roulons dans la poudreuse, et faisons les fous pendant la moitié de l’après-midi. C’est gelé que nous rentrons au chalet. J’amène directement Max sous la douche bouillante, pour la réchauffer. La grande douche italienne de ma chambre nous permet d’être à deux sous l’eau et c’est avec amour que je savonne ma douce Maxine. Timidement, elle me savonne elle aussi, puis au fur et à mesure que le désir né dans son regard, ses caresses se font plus assurées. Nos baisers jusqu’ici chastes deviennent fiévreux, et je ne résiste plus à l’envie de la prendre dans mes bras, tandis qu’elle enroule ses jambes autour de mon buste.

Putain, cette femme me rend fou…

            « c’est toi qui me rend folle mon cœur »

J’ai pas bloqué mes pensées et elle a entendu… Doucement je la remonte un peu, et guidant un peu ma virilité, je redescend ma chérie sur mon érection, dans un concert de gémissements et grognement. Ayant arrêté ses chaleurs, nous n’avons pas eu un accouplement des plus normal, alors je suis au septième ciel de retrouver sa douceur. Elle a l’air ravie aussi si j’en crois les soupirs qu’elle pousse. J’en profite pour cajoler comme il se doit sa délicieuse poitrine, pendant qu’elle s’accroche à ma tignasse, en m’embrassant partout où elle peut. Quand les jambes de Max commencent à trembler, je sais qu’elle est proche et enfin, ses parois intimes se resserrent sur moi, et je sens cette douce chaleur brûler les bas de mon ventre. Je relève ma chérie pour me déverser sous l’eau de la douche. Elle me regarde, étonnée, alors j’explique :

-          T’as dit que tu ne voulais pas d’enfant donc…

Elle hoche la tête, comprenant mon geste. Merde, j’ai gâché ce beau moment ? De l’index, je relève sa tête vers moi, pour qu’elle me regarde :

-          Max, je ne voulais pas remettre notre dispute sur le tapis…

-          Tout va bien Sig. Merci de cette attention.

Elle fait la gueule…

            « non je ne fais pas la gueule ! »

Merde elle m’entend !

            « oui je t’entends ! »

-          Mais alors quoi chérie ?

La Fille de l'Alpha Où les histoires vivent. Découvrez maintenant