Chapitre 15 La Rébellion

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Trois mois avaient passé. Une fin de journée calme, le soleil disparaissait derrière les collines du jardin.

Pdv de Alice

Aux dernières lueurs qui se reflétaient sur l'herbe, je finissais mes tâches qui m'étaient assignées depuis mon arrivée ; nettoyer chaque pièce commune, commander et ranger les aliments de la semaine, mettre en ordre les salles de jeux, faire la lessive, étendre le linge, ranger les habits à leur place, nettoyer son bureau, pratiquer mon sport et mon yoga et cuisiner.

Cette routine ne me dérangeait pas normalement, je l'appréciais même depuis mon arrivée, mais ce soir quelque chose me dérangeait, une pensée me tracassait et un doute m'envahissait.

Au début du repas, je commis ma première faute en oubliant de demander la permission d'aller à ses pieds pour manger, pourtant ma Maitresse ne l'avait pas relevé. À la fin du repas, je commis ma deuxième erreur en partant après avoir rangé mon assiette sans enlever les couverts de ma Dominante. Elle ne releva pas non plus cette fois.

Je fis un autre écart pendant mon temps libre, je m'étais introduite dans notre donjon sans raison. Une fois à l'intérieur, je m'étais baladée entre chaque meuble et instrument de jeu, j'ouvrai les armoires, les fouillait et jouais avec les instruments qui se trouvait contre le mur.

Soudain un bruit de claquement de langue retentit dans mon dos, je me retournai avec peur et vis ma Dominante appuyer contre la porte les bras croisés, je commis alors mes plus grandes erreurs

- Mon Dieu, tu m'as vraiment fait peur Rosalie. Dis-je en la dévisagent

À ce moment-là, ma Dominante s'approcha de moi d'un pas rapide et m'attrapa par la boucle de mon collier et le tint fermement. Pour une raison inconnue, j'essayai de me dégager, oubliant mon statut de soumise, mais ma Maitresse refusait de lâcher.

Voyant que j'étais coincé, je fis la plus grosse faute possible, je décrochais moi-même mon collier en or et me dirigeais vers la porte essayant de m'enfuir. Le bruit de la boucle de mon collier retentis en tombant sur le sol avec fracas quand la jeune femme me sauta dessus, elle me plaqua contre le sol, me retourna et se penchant au-dessus de moi. Elle prit dans une main mes deux poignets et de son autre main m'obligea à la regarder, son regard n'était pas comme d'habitude lorsque nous étions en session, ces yeux ne souriaient pas, ils étaient remplis de tristesse et de colère à cette vue j'oubliais que j'avais un mot d'urgence pour tout arrêter.

Par ce geste calme et si violent, ma Maitresse m'imposait son autorité et me rappelait à l'ordre. Malgré tout, je me débattais encore. Elle serra petit à petit sa main autour de mon cou. L'air commença à manquer ce qui m'obligea à me calmer.

Quand mes yeux commencèrent à la supplier, ma Maitresse lâcha légèrement son emprise, mais garda toujours mes mains emprisonner. Une fois ma respiration revenue à la normale je me rendis compte de ce que j'ai fait.je fermais les yeux de honte, je sentis ensuite le souffle chaud de ma Maitresse près de mon oreille.

- Libra, regrettes-tu ton geste ? demanda-t-elle sur un ton terrible froid

N'osant pas lui répondre, je hochais timidement la tête de bas en haut.

Ma Maitresse se releva avec lenteur et m ordonna d'un ton ferme de me mettre à genoux en position de changement de collier, je m'exécutai avec beaucoup de peur. Elle s'éloigna, ses pas se dirigeaient, dans mon dos, vers une armoire verrouiller au fond de la pièce. Ma Dominante l'ouvrit grâce à la clef qui pendait à son cou, elle revint ensuite vers moi et fit passer un lourd et large collier en métal autour de mon cou. J'entendis ensuite un clic d'un cadenas qui se refermait.

Une fois finie la jeune femme vint se mettre devant moi, elle me fit remonter la tête de sa cravache et m'observa quelque instant, puis me donna un premier coup au niveau de ma joue.je tressaillais, mais accepte la frappe douloureuse.

- Lève-toi et hôte moi cette tenue ! ordonna-t-elle d'une voix glaciale.

Je me relevais donc puis m'exécutais rouge de honte.

Lorsque je fus nue, elle m'ordonna de me lever puis de poser mes mains sur ma nuque et de commencer à compter.ma maitresse alla chercher un fouet en cuir et donne un premier coup très léger dans mon dos. Ma Dominante augmenta de plus en plus la force de ses coups. Malgré la douleur qui me brulait, je comptais les coups.

Après vingt, mes yeux se replissaient de larmes.

À quarante je suppliais ma Maitresse d'arrêter.

Elle dit que j'avais perdu le droit de l'appelle maitresse, à ses mots mes larmes se mirent à couler.

À soixante je lui promettais de pas recommence.

À septante je tombais sur le sol à bout de force.

Elle m'envoie à ce moment-là ma robe et m'ordonne de l'enfiler,

Une fois a habillée, je sens alors ma tenue se tacher lentement de rouge.

- Libra... je suis très déçue de toi... j'avais vraiment une grande confiance en toi. Commença-t-elle de sa voix glaciale. Je vais t'enfermer dans une salle que je n'espérais jamais utilisée, ma salle d'isolation.

- ...

- Je viendrai aussi souvent que je voudrais dans cette pièce pour te punir, je vais te laisse à l'intérieure jusqu'à ce que je sois prête à te pardonner... m'annonçait-elle d'une voix tremblante de colère.

- ...

- Je viendrais t'amener tes repas, tu as intérêt à être dans ta positon d'excuse.me Prévint dame rosalie.

- Je vous remercie maitresse, dis-je par automatisme

- Je t'interdis de me m'appelle maitresse... tu n'en as plus le droit...

- ... j'acquiesçai avec peine de la tête retenant une nouvelle vague de larmes.

Ma Maitresse alla chercher une laisse en cuir et l'accrocha à mon collier, elle tira dessus m obligeant à me lever et la suivre à quatre pattes dans une autre pièce qu'elle ouvrit avec la même clef à son cou.

Une fois arriver, je découvrais une minuscule salle avec un tapis de paille au sol et un grand chandelier à vingt bougies. Elle enleva la laisse puis attacha une chaine, relier au sol, à ma cheville puis partit en fermant la porte à clef.

Soudain J'entendis une sonnerie de téléphone puis quelque chose tomber, j'essayais alors autant que je peux de m'approcher de la source du bruit. J'entendis alors ma Maitresse sangloter derrière la porte, au fond de moi, j'aurais voulu pouvoir crier le mot d'urgence, juste pour pouvoir aller la consoler, mais je m'en sentais plus digne. Je retournais honteuse vers mon semblant de lit et m'y couchais avec peine puis me couvris avec la fine couverture, une fois bien cachée je laissais à nouveau couler mes larmes.

Une longue nuit de douleur et de regret commença alors.

LES TOURMENTS D'ALICE(en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant