KALISTEN I et II [TERMINEE]

09 - Les mots

Lara

TW: Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je vous demande donc d'en prendre considération avant de commencer votre lecture.
(suicides, viols, drogues, violences ,sang)

— Tu sais que ce que tu fais ce n'est pas bien Lara ? Tu sais que tu vas regretter d'être rentrée ?

Je ne comprenais pas où il en voulait venir.

— Je ne peux pas le laisser comme ça.

Il me dévisage puis il s'arrête devant la maison de Kalisten.

— Il n'est pas dans son état normal, il peut te blesser ou même te faire espérer.

Il me dévisage.

— Me faire espérer ?

Eden soupire tout doucement dans la voiture.

— Tu ne vas pas me dire que tu n'éprouves rien ? Vu ta jalousie Lara, j'ai peur de tes sentiments envers Kal, tu seras déçue de lui et tu le sais.

Je baisse la tête car je savais qu'Eden avait raison. Que devais-je faire ? Rejoindre Kal ou repartir chez Eden ? Je devais rejoindre Kal.

— Il ne me blessera pas ne t'en fais pas.

Eden se gare devant la maison de Kalisten, puis je sors de sa voiture en le saluant. Son visage était fermé, il s'inquiétait beaucoup pour moi, j'en avais conscience mais ça n'en valait pas la peine. Je n'en valait pas la peine. Tout allait bien se passer. Je laisse sa voiture s'éloigner puis j'avance dans la grande allée de chez Kalisten. Il faisait noir dehors et l'air était frais. J'avais toujours ma robe et mon masque était dans mes mains. J'avais du mal avancer avec mes talons, je détestais cette allée.

— Tu n'es toujours pas douée pour avancer sur cette allée hein Lara.

Il était là, à quelques pas de moi. J'hésitais entre le baffer ou bien l'engueuler. Mais je m'approche tout doucement de lui, il avait toujours son costume mais cette fois sa chemise était ouverte. Est-ce qu'il avait couché avec Anna ? Pourquoi ces cheveux étaient-ils ébouriffés ?

— Vous avez couché ensemble ?

Il se touche les cheveux puis il souffle.

— Ce ne sont pas tes affaires Lara.

C'est une plaisanterie ? Ce ne sont pas mes affaires ? Très bien.

— Alors pourquoi tu m'as fais revenir hein ? Surtout après ce que tu m'as dis ... 

Il reste de marbre devant moi sans même me répondre. Je le dévisage puis j'avance dans la grande allée sans même l'attendre.

— Arrêtes de faire ça, tu as vingt-deux ans et moi je vais bientôt en avoir trente, tu le sais qu'il n'y a rien de normal dans ce que tu ressens, on dirait limite que je dois te rendre des comptes.

L'âge par ci, l'âge par là. Il essaye toujours de trouver des excuses. Il évite toujours le sujet.

— Je ne te parles pas de ça, tu n'as pas besoin de me rendre des comptes et moi non plus d'ailleurs, mais tu ne peux pas me dire que je me faisais violer parce que je le méritais ! Tu le sais que j'en ai souffert et toi tu as préféré te ranger de son côté à elle.

— Pour te protéger

J'arrête de marcher dans la grande allée puis je me retourne vers lui.