KALISTEN I et II [TERMINEE]

11 - Ruiner ma vie

Lara

TW: Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je vous demande donc d'en prendre considération avant de commencer votre lecture.
(suicides, viols, drogues, violences,sang)

Je ne voulais pas être dans la même pièce que cet homme. Je ne voulais plus l'aimer, plus lui parler, je ne voulais plus rien de lui. Je suis allée me faire torturer dans ces chambres noires pour lui, je l'ai attendu parce que je l'aimais, j'ai pleuré toutes les nuits parce qu'il me manquait et lui il faisait le mort à quelques kilomètres de moi ?
On ne m'avait jamais aimé correctement mais je me sentais aimé lorsque j'étais avec lui. Je me sentais comprise car on avait lui et moi un peu près les mêmes traumatismes. Ses pas me suivaient jusqu'à la sortie de la serre. Il soupire avant de prononcer ces mots :

— Ne me tourne pas le dos.
Il prend mon bras violemment puis il me force à le regarder.

— J'aurai dû te tourner le dos bien avant aujourd'hui, criais-je.

Est-ce que je le pensais ? Non. Est-ce qu'il méritait que je lui parle comme ça ? Oui totalement parce qu'il faisait trop l'idiot et je commençais à en avoir marre.

— Ne t'avise pas de le faire.
Ses bras me tenaient fermement, je ne pouvais pas bouger.

« Ne t'avise pas de le faire. » il jouait à Casper et maintenant il croyait qu'il avait le droit de me donner des putains d'ordres, c'est ça ?

— Tu vas faire quoi ? Tu vas m'enfermer ?

Il me tournait autour comme un prédateur tournait autour de sa proie. Je n'avais pas peur il ne me faisait pas peur. J'étais face à lui et on ne se quittait pas du regard.

— C'est pas comme si tu n'avais pas l'habitude d'être enfermée dans une chambre.

Ma main vient se plaquer contre sa joue. Cet homme me répugnait. Il me prend le poignet et il me plaque contre la porte de la serre. Son corps était collé au mien et ses mains me tenaient contre cette porte. Je le fixais puis il me fixait.

— T'as un énorme problème Kalisten, pousse-toi je ne veux pas te voir.

Il me replaque contre le mur.

— Tu as de la haine contre moi ? Bats-toi avec moi.

Il sort un couteau de sa poche puis je sors le mien de ma poche. On allait se battre alors, volontiers.

— Ça te rappelle des bons souvenirs ça princesse ? Défoule-toi vas-y, fais-ce que tu veux de moi mais ne me tourne pas le dos, t'es venue ici me retrouver très bien mais maintenant que tu as fais caboter tout mon plan tu vas rester ici avec moi et tu n'as juste pas le choix parce que bordel Lara tu m'as manqué.

J'avais du mal à avaler ma salive car entendre ces mots m'avait déstabilisé. Je reprends mes esprits puis je place mon couteau sous sa gorge.

— Qui a dit que je voulais rester ici avec un pauvre minable comme toi hein ?

Il se met à rire puis il s'approche encore plus de moi de façon à ce que ma lame lui entaille légèrement le cou. Il laisse tomber son couteau puis il met ses mains autour de mes hanches.

— Un pauvre minable hein ? Un pauvre minable ? Dis-le encore un fois pour voir ?

Mes yeux se posent sur ses mains. Ses mains qui étaient autour de moi. Il ne riait plus, son visage était fermé et j'en avais rien à foutre de sa colère. Rien à faire. Alors j'enlève mon couteau de sa gorge pour jeter ce putain de couteau à l'autre bout de la serre et je lui chuchote à l'oreille.