Nos âmes aimantes.

06

Je sors rapidement de l'appartement en ayant encore sa dernière phrase en tête, me salir... Comment ? Qu'est ce qu'il sous entends en disant ça ? C'était pas un mot dit au hasard, ça se voit qu'il réfléchi à tout ce qu'il dit. Absolument tout.

Je m'en veux encore une fois, j'aurais dû rentrer directement chez moi quand Nassim est parti avec Cylène. Je souffle un coup lorsque je rentre dans ma chambre. Les dernières minutes que j'ai vécu étaient beaucoup trop éprouvantes pour moi.

Je rentre au lit après avoir fais ma routine du soir et l'image de Şahin collé à moi me revient à l'esprit à la seconde où je ferme les yeux. Pourquoi il m'obsède tant ? Pourquoi j'ai l'impression d'être attirée par l'interdit de la sorte ? Ce combat contre moi même doit prendre fin sinon je vais vraiment finir perdante comme il aime tant le dire... Je vais flancher comme pas possible si je continue sur cette lancée, il fallait que je fasse quelque chose pour ne plus le croiser mais que faire quand je suis destinée à le voir tout le temps, même quand j'en ai pas envie...

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Je reviens de mes cours après une longue journée et je peux apercevoir la voiture de Şahin qui entre au parking en même temps que moi. Celui-ci s'empresse  d'ouvrir la porte du coté passager et une dame âgée en ressort avec l'aide de Şahin. Elle était sa copie conforme, ça devait être sa mère, son visage me disait quelque chose. Elle avait un sourire scotché aux lèvres, elle m'a l'air heureuse.

Une fois au niveau de l'entrée de mon bâtiment, je dévie mon regard devant moi et monte chez moi. Je vois ma mère endormie au salon, elle est tellement fatiguée... Tout ça était pour moi, elle m'interdit de travailler, elle tient à ce que je finisse mes études et seulement ça. C'est la seule chose qu'elle veut de moi, j'ai insisté plus d'une fois pour postuler dans les magasins des environs et y travailler ne serait-ce que pendant le peu de vacances que j'ai mais elle est catégorique.

Elle me fait trop de peine et je sais que ça la désole que je grandisse sans mon père, sauf que pour moi c'est tellement pas une chose qui m'atteint... C'est pas comme si quand il était là il était présent dans ma vie. Je la couvre et vais manger le plat qu'elle m'avait laissé.

Une fois dans ma chambre, je fais tout ce que j'ai à faire et mes pas me mènent près de ma fenêtre. J'entre ouvre celle-ci et ne peux m'empêcher de le chercher du regard. Les habitués étaient là, mais ce ne sont pas eux que je veux. Je cherche son regard pesant, son corps imposant et sa voix virile. Son attitude qui me met dans tous mes états, sa façon à lui de détailler tous mes faits et gestes et son intérêt particulier à écouter tout ce qui sort de ma bouche. Ce ne sont pas mes yeux qui le cherchent mais mon coeur, je pense bien que ce n'était pas évitable. Je commence à m'attacher à lui, et.... Pas qu'un peu.

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Mon cours de la journée s'annule donc je décide de rester à la maison.

J'ouvre ma fenêtre et mon rideau au passage car il y avait du soleil, je me pose sur mon bureau afin de commencer à travailler. Je détache mes cheveux et finit par les rattacher après quelques minutes à cause de la chaleur, je déteste les attacher de base, ça me donne directement des maux de tête quand je le fais. J'essaie de restée concentrée mais mes pensées ne font que divaguer vers la seule et même personne. Je souffle et pose ma tête sur mon bras qui était sur mon bureau.

- C'est grave de penser à une personne comme ça !

Ma porte s'ouvre sur ma mère.

Nisa - Prépare toi, on va chez Meryem, elle est revenue et elle a invité tout le monde chez elle !

- Hein ?

Nisa - La maman du prisonnier là, elle est revenue de la Turquie !

La maman de Şahin est revenue de Turquie oui, mais elle nous invite chez elle, donc chez lui !!!! Et puis pourquoi ma mère est si enthousiaste ?