Chapitre 24

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السلام عليكم ورحمة الله تعالى وبركاته

Je souffle et regarde Leyla qui me questionne du regard.

Leyla: C'est Aymen?

Je fais un rire. Un rire hypocrite, comme d'habitude.

Moi: N'importe quoi, c'est ma mère.

Je sais que si je m'éloigne de mon amie, elle trouvera ça suspect.

Je décroche.

Moi: Allô Maman?

Adil: Comment elle va ma petite sal*pe préférée?

Je déglutis et je sens les larmes prêtes à couler pendant encore une éternité.

Je tourne ma tête vers Leyla qui me sourit. Son sourire réussit à me réchauffer le cœur. Je lui rends son sourire et continue mon appel.

Moi: Ça va Al hamdoulilah.

Adil: Tu ne m'as pas envoyé de message aujourd'hui. Pour te punir, Inaya va encaisser.

Mon cœur bat vite. Ne me dites pas qu'il va encore s'en prendre à ma petite sœur.

Moi: Non! S'il te plaît! J'étais un peu occupée mais c'est bon, ne t'inquiète pas.

Faux. J'ai essayé de l'esquiver pour qu'il m'oublie et qu'il me laisse respirer.

Ce fut un lamentable échec.

Adil: Trop tard. Par contre, tu peux te rattraper pour éviter qu'elle se prenne autre chose que des coups de poing.

J'ai envie de tout détruire. Il me fatigue. J'en ai vraiment assez.

Adil: Tu devras me rédiger deux lettres. La première devra être destinée à mes parents. Tu changeras d'identité et tu affirmeras que tu veux vraiment qu'on se marie. La deuxième sera destinée à ma petite sœur, elle est en 4ème, victime de harcèlement scolaire et elle souhaite se suicider. Ne me dis pas qu'elle doit prévenir les adultes ou autre parce que tu n'en sauras pas davantage.

Je ne veux pas savoir. Personne ne t'a demandé, imbécile.

Je veux vraiment aider cette petite fille. Elle connaît la douleur et la souffrance à un si jeune âge. Cela ne me dérange pas de ne pas faire mes devoirs et tout ce que j'avais prévu de faire pour elle, même si elle ne me connaît pas et qu'elle ne me connaîtra sûrement jamais.

Pour ce qui en est de la lettre de mariage, il en est hors de question.

Je m'éloigne petit à petit de Leyla.

Moi: Tu es en manque? C'est ça?

Adil: Tu vas m'écrire ces lettres et tu vas fermer ta p*tain de gu*ule. Tu es beaucoup trop insolente à mon goût.

Je souris.

Adil: Il va falloir te dresser, grosse sal*pe.

Je ne souris plus.

Moi: Je ne ferai pas ces lettres. Va te faire f*utre.

Je n'ai jamais été grossière. Mais, avec les personnes comme lui, être grossière ne suffit pas. Il faut de la violence. Mais bon, je ne vais pas commenter.

Je l'entends rire à l'autre bout du fil. Un rire cynique et terrifiant.

Adil: Inaya?

Un mot. Un prénom. Un seul prénom et je suis à sa merci. Je déteste me sentir aussi vulnérable.

Moi: C'est pour quand?!

Leyla me regarde avec incompréhension. Je lui fais un signe de tête pour lui montrer que tout va bien.

Riham - La souffrance d'une âmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant