trente-huit

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Cuisante agonie.

L'eau dégouline de mon corps en feu
L'agonie cuisante des jours heureux
Tu as dit que c'était terminé, mais je te veux
Te retrouver et parler à tes yeux bleus
Sans me dire que je suis abominable
Je perds mes mots, crevaison affable.

Je ne suis qu'un lieu de passage
On se perd, je me perds, tu t'en vas
Qui que tu sois, je ne suis qu'un mirage
On espérait mieux, mais on a que du faux
Je suis fausse, je me mens, j'ai peur
On m'oublie vite, on passe à autre chose
Mais je n'oublie pas.

Tes.
Beaux.
Deux.
Gros.
Yeux.
Bleus.
Qui.
M'observent.

Me dévorent.
Que dois-je dire ? Que dois-je faire ?
Dois-je mourir pour que tu m'aimes ?

De ma présence volatile que ses pensées essouflent

Souvenirs de femme
Souvenirs de fumée
Se perdent sur ma peau
Déroutante.

Étrange impression
D'être écoutée
Par Satan.

Yeux bleus
Yeux yeux
Me regardent
Dégoulinent sur ma peau
Trop grasse
Mon corps trop gros
Qui prend trop de place
Mes doigts, mes joues, mon ventre
Rien ne va plus
Je me perds
C'est l'hiver
C'est passager
Tout est volatile.

11/23

Au début, je parle encore de ce garcon aux yeux bleus, Hans, que j'ai oublié.

Poèmes pour des inconnusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant