quarante-neuf

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Perdition.


Je perds la tête

Entre deux beaux yeux
Gris

Je perds la vue
Dans ton humour
Noir

Ta peau claire
Et blanche
Est parsemée de tâches de rousseur
De toutes les plus belles couleurs

Mes yeux sont verts,
Mais tu ne t'en souviens pas.
Ma bouche est belle,
Elle forme un grand sourire
Juste pour toi.
Mes cheveux sont longs,
Les tiens semblent parfaits,
Doux comme une toile d'araignée,
Dans laquelle je me serais égarée.
Ils ne sont jamais sales comme les miens,
Jamais sales comme mon cœur,
Ou mes pensées fatiguées,
De trop penser.
J'aimerais que tu me regardes,
Que tu rencontres mon regard,
Curieux.
Il me semble
Que tu n'attache
Que trop peu d'importance,
À ma personne.
Je me fais tant d'illusions,
Que je confonds souvenirs et imagination,
Je fonds dans une sorte de perdition,
Mes sens me trompent,
Mon corps ne voit pas le danger,
Mon coeur fait semblant de battre plus vite,
Juste pour que tu me remarques.
Je fais toujours semblant,
Car je me sens seule,
Car je suis égoïste,
Orgueilleuse.
Je suis une sorte de pingouin des mers.
Finalement,
Cette conclusion me paraît évidente,
Par rapport à ma situation,
Sans queue ni tête.
Un dimanche soir,
Alors que je devrais dormir,
Tout semble bouger.
Totoro et Van Gogh m'effraient.
J'ai peur d'éteindre la lumière,
Car je sais que je vais avoir peur.
Peur du noir,
Peur des monstres,
Peur de moi,
Peur de Totoro et de Van Gogh,
J'ai peur
Sans cesse
Tout me semble effrayant
Et brutal
Perdition dans tes yeux,
Dans ton corps,
Dans mes souvenirs,
Dans mon imagination,
Dans mes peurs,
Et dans ma haine.

04/24

Poèmes pour des inconnusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant