quarante

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Sans titre.

Jme sens si mal dans le métro
D'où viennent tous les mots et maux
Jme sens si seule entre ces inconnus
Collés à mon corps, mon cœur ému
Par ces êtres déchus de leur être.
J'ai si peur, jugée, regardée, vue sans l'être
Observée entre ces corps chauds et sales
Leurs regards s'accrochent au mien, sans mal
J'ai peur de ne pas être un de ces regards passagers
Qui viennent et vont sur visages délaissés
D'humanité.

Mon corps est déformé par ces regards passagers, devient une forme uniforme que je ne reconnais plus.
Je ne suis pas moi,
Personne n'est moi.
Je n'existe plus.

05/23

Poèmes pour des inconnusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant