Chapitre-I

519 19 30
                                    


                ( TW !! : mutilation )

Alésia

PUTAIN JE SUIS EN RETARD !

Aujourd'hui c'est ma première rentrée à Atlanta et je suis déjà en retard. Mon envie de juste retourner dans mon lit et faire comme si j'étais malade grandit de plus en plus.

je suis prise d'un sentiment qui me ronge de l'intérieur, ce n'est pas comme le stress, non...c'est pire. C'est un sentiment qui enfile chaque parcelle de ma peau, qui me fait trembler jusqu'à en perdre la notion du temps. Il me bat à chaque fois plus tant il est puissant .

Il me ronge de l'intérieur, me dévore tout entier, et maintenant plus rien, plus personne, rien autour ne peut exister ou me faire sentir plus...vivante. Un remède pourrait-il exister ? Et au fait, quel est ce sentiment étrange ? Je sais le définir mais ne sais ni son nom ni d'où il vient...comment cela est-il possible.

Alésia t'es en retard ! me cria ma mère du bas des escaliers.

Oui oui...j'arrive ! je cri à mon tour

Je reprends mes esprits et file me regarder une dernière...juste une toute dernière fois dans la glace. Je regarde mon uniforme, il n'est pas si mal, mais il ne me va pas, pas à moi...non...

Il est composé d'une chemise blanche, un blazer bleu foncé voir noir, avec un lion broder dessus et le nom de l'école juste en bas, AWC Académie. Tout allait bien jusqu'à ce que je mette cette jupe...elle m'arrivait juste au dessus des genoux et était accompagné d'un collant noir transparent. Cette jupe ne m'allait pas.

Je suis si dégoûtante...

Que ce soit avec ou sans d'ailleurs. Rien ne me va réellement. J'ai hâte de pouvoir sortir de ce lycée pour pouvoir remettre mes jean et mes pulls habituels. Je regarde mon visage, de mes yeux verts à mes cheveux mi-longs noirs. Mmh ça devrait le faire.

Je m'apprête à prendre mon sac avant de partir mais me retourne finalement pour encore une fois regarder mon reflet dans le miroirs. Mon corps salit par ses mains, mon visage ou est gravé leurs insultes, ses insultes.

Et puis pour une fois je décide d'effacer tout cela de ma tête de repartir, de zéro...j'essaye, j'essaye mais cela n'a pas l'air de rentrer, ça ne veut pas rentrer.

Cette jupe...cette putain de jupe ! Elle m'énerve ! Si elle n'était pas là, tout serait déjà mieux. En tout cas j'aurais eu l'air moins...

moins dégoûtante ? Moche ? Laide ? Franchement pas attirante ? me dit ma conscience.
Tais-toi...s'il te plaît, tais-toi...

Je décide de ne plus écouter ma conscience, je passe ma main dans mes cheveux et...

ALÉSIA MERDE ! TU TE DÉPÊCHES ?! hurle mon père

Oui oui j'arrive ! je cris à mon tour

Je prends mon sac où le nécessaire s'y trouve puis descends les escaliers à toute vitesse, je mets mes chaussures et la seconde d'après je suis en voiture avec mon père en direction du lycée.

Je sens que ma respiration devient saccadée, je respire de plus en plus vite, de plus en plus fort. Pas maintenant, pas à quelques minutes du lycée, pas en présence de mon père, pas maintenant.

Des souvenirs me reviennent en tête, des mains...ses mains posées sur mon corps...de belles paroles et encore de belles paroles, je me rappelle soudain de la dernière fois ou il m'a dit « je t'aime ».

Mais à quoi bon dire « je t'aime », s'il n'en pense pas un mot, notre amour n'avait pas besoin d'être parfait mais il avait besoin d'être sincère.

HYPOTHESIS [ EN PAUSE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant