Chapitre-XXI

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Alésia

Nous nous étions installés à nos places en classe. M.Clark nous donnait ses cours de français comme à son habitude et moi, moi je repoussais tout ce qu'il s'était passé lors de ce voyage. De l'infiltration à ce premier baiser. Putain mais qu'est-ce qu'il c'était passer ? Et surtout pourquoi j'avais proposé ce jeux à la con ?

Maintenant que j'ai lancé la partie, je pense qu'elle ne sera pas prête de se terminer. En tout cas pas avant un bon moment...

J'entends soudainement quelque chose ou plutôt quelqu'un me sortir de mes pensées.

Oh la conne ! Le prof t'appelle ! crie Lydia ou Clarice je n'entend pas très bien.

Je regarde vers le prof qui avait l'air d'être énerver ou bien soûler. De qui ? Moi ? Peut-être bien, j'ai maintenant l'habitude que l'on s'énerve contre moi...

Peux-tu répondre à la question 4 du manuel. dit-il en s'asseyant sur sa chaise.

Mon regard s'abaisse vers le manuel ouvert devant moi. Je regarde attentivement la question. Mais avec mon esprit en vrac, je n'arrive plus à rien, je perds mes moyens. J'entend vaguement de petits chuchotements, sûrement à mon égard.

Ah...donc elle est conne à ce point...j'espère que ses parents ne la regretteront pas...

Si...j'avais la réponse à cette question, j'avais la putain de réponse mais je ne la trouvais pas. Elle devait s'être perdue dans toutes les pensées que j'ai. Je me mets alors à gratter frénétiquement mon bras. C'est vrai...mes parents ne me regrettent pas ? Si...sûrement. Ils doivent me détester.

Olala, commence pas à nous faire la petite nature ravagée. souffle Clarice ce qui fait rigoler toute la classe.

Leurs rires...leurs rires résonnent dans mes oreilles. Pourquoi se moque-t-ils tous de moi ainsi ? Que leur avais-je fais ? Tout à coup je sentis un liquide sur mes doigts. Du sang...

j'avais gratté ma peau si fort qu'elle s'était ouverte. Merde ! Je rabat la manche de ma chemise sur mon bras et les ai croisés pour que personnes ne puisse voir ma blessure

Bon, une autre personne ? demande M.Clark.

Je n'entends alors plus rien. Comme si le monde s'était arrêté d'un coup. En tout cas le mien oui. Il s'est arrêté lorsqu'on a décidé de me faire subir des horreurs. Il s'est arrêté lorsque j'ai décidé qu'il en soit ainsi. Ne plus rien entendre est tout ce que je désire. Ne plus penser à rien, être confronté juste a moi meme et a ce monde à présent vide de toutes couleurs.

S'ils pensent que tout cela ne me tue pas,
ils ont tort.
Ils me laissent des cicatrices toutes aussi profondes les unes que les autres.
A chaque fois je ne fais que répéter que tout cela est une simple impasse.
Mais la vérité ? La vérité est qu'il ne reste que de moi une image immonde.
Ils me transforment. Me tue de l'intérieur.
Tout cela me dévore en entier jusqu'à la moelle, m'engloutit
Et puis au final,
Je ne suis que cendres et poussières.

Voilà la vérité. Ma vérité. Ils ne peuvent savoir que chaque rire, chaque parole, chaque chuchotement me détruit de plus en plus chaque jour.

La cloche finit par retentir. Ce son, qui signifie une libération ou un emprisonnement. Je me décide enfin à sortir de cette salle où j'étouffais. Mais au moment de sortir, M.Clark m'interpelle.

Tout va bien ? me demande-t-il doucement

Oui très. je réponds froidement.

Nous ne nous étions pas reparler depuis la dernière fois, à part ma petite remarque en début de cours. Depuis que nous avions...que j'ai instaurer ce jeu...mais oui putain ! S'il veut me garder a la fin du cours c'est pour s'assurer qu'il ne perdra pas le jeu...

HYPOTHESIS [ EN PAUSE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant